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Les révélations de Paul Atanga Nji sur la santé des leaders sécessionnistes arrêtés au Nigeria

Invité d’ « Actualités Hebdo », le nouveau Ministre camerounais de l’administration Territoriale par ailleurs Secrétaire Permanent du Conseil National de la Sécurité (CNS), a rassuré l’opinion sur le bon traitement infligé aux leaders sécessionnistes anglophones arrêtés au Nigeria par le régime de Yaoundé. Face à Ibrahim Shérif, le Ministre Paul Atanga Nji, a, contre toute attente, fait le tour des postes stratégiques occupés à hauteur de plus de 35 % par les ressortissants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au sein de l’administration centrale du pays.

 

 

Tel un pédagogue, il a dévoilé ce qu’il pense des notions de « Dialogue inclusif » « le Vivre Ensemble » et d’Unité Nationale tout en insistant sur le « traitement préférentiel », moins aperçu, accordé par le Chef de l’Etat aux originaires de ces deux régions depuis son accession au pouvoir contrairement à son prédécesseur. Lors de ce même passage très apprécié par ces observateurs attentifs qui ont relevé l’évocation de « Chef de l’Etat » ou Président de la République » plus de 50 fois, Paul Atanga Nji qui a déclaré que « Le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya, est un homme d’Etat sérieux », est revenu sur son « message de paix » apporté aux autorités religieuses, traditionnelles, syndicalistes, aux motos taximen pendant ses multiples tournées au Nord-Ouest, Sud-ouest , au Littoral, au Nord, à l’Extrême-Nord…

Pour vous qui avez manqué ce rendez-vous, voici la synthèse de cette sortie très riche en révélations inédites. …Nous ne voulons pas de présidence du sénat comment vous interprétez ça ?
Je ne peux pas faire de commentaires parce qu’il ne nous appartient pas de prendre cette décision ou de commenter sur un domaine qui ne regarde que le chef de l’Etat. Il faudrait que les gens soient sérieux, vous savez le Chef de l’Etat a été élu par le peuple Camerounais, souverain et maitre de son destin.

Le Chef de l’Etat a le pouvoir régalien. Donc il décide de manière discrétionnaire, sur qui va occuper quel poste. On ne peut pas émettre des avis sur un domaine qui ne regarde que le Chef de l’Etat, donc vraiment je crois qu’il faut élever le débat, nous sommes des intellectuels, le Chef de l’Etat a été élu par un peuple. C’est le Chef de l’Etat qui définit la politique de la nation il faut que cela soit claire et c’est le Chef de l’Etat qui décide de comment il va donner des orientations politiques, donc le débat sur la nomination d’un président du Senat dépend du Chef de l’Etat, du bon vouloir du chef de l’état et il serait malsain que les gens en fassent des commentaires.

Sur les 30% On aurait pu penser à peut-être instituer un groupe parlementaire pour le SDF ?
Une fois de plus, je dis le Président de la République dispose des pouvoirs discrétionnaires sur la base des pouvoirs donnés par la Constitution. Il nomme les sénateurs. J’ai vu que, il y a quand même l’UNDP qui a eu les sénateurs nommés ; il y a l’ANDP qui a eu les sénateurs nommés, l’UPC ainsi de suite MDR et autres. Je crois quand même qu’il a fait le juste milieu et le juste partage des sénateurs nommés. Je crois que ce qu’il aurait fallu faire pour les autres, c’est de lutter pour gagner les sénateurs, parce que nous avons 70 sénateurs élus et 30 sénateurs nommés.

Donc ceux qui avaient travaillé sur le terrain ont pu gagner quelques. Il y avait cinq partis politiques dans la course. Mais à l’arrivée, vous voyez le résultat. Donc je crois que le RDPC s’est bien préparé pour ces élections et les résultats reflètent la réalité politique au Cameroun. Il y a un parti qui est bien implanté qui constitue par exemple une machine électorale et puis les autres qui se débrouillent encore, qui ne peuvent pas encore atteindre le niveau du RDPC ; disons les choses honnêtement.

C’était tout simplement l’échauffement pour la présidentielle à vie ? Le RDPC est fortement mobilisé pour ces présidentielles. A peine, vous avez été installé, vous avez commencé cette tournée dans les régions mais d’abord Bamenda et Buea est-ce qu’il y avait vraiment urgence à aller dans ces régions ?

Alors, je tiens d’abord à vous dire que ma descente sur le terrain résulte de très hautes instructions de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat. Le Ministre de l’Administration Territoriale est un ministère important. Et puis, le ministre ne peut pas prendre une initiative sans l’aval du Chef de l’Etat. Donc, c’est le Chef de l’Etat qui m’a demandé de descendre sur le terrain, pour dialoguer et apporter le message de réconfort et le message de paix aux ressortissants des régions.

 

 

Quelle est la situation que vous avez trouvée à Bamenda dans le Nord-ouest d’une manière générale?
Je dis, globalement, la situation est sous contrôle. Je tenais à le dire globalement la situation est sous contrôle il y a eu des perturbations, des violences, des atrocités commises par les sécessionnistes. Globalement, la situation est sous contrôle. Nous avons discuté avec les autorités administratives, les Forces de défense et de sécurité qui nous ont fait un bilan de la situation, un compte rendu des différentes activités sur le terrain. Je dis globalement, la situation est sous contrôle.

Le Chef de l’Etat a tenu à féliciter les autorités administratives et les Forces de Défense et de Sécurité qui, malgré les provocations – ils ont été violentés, on a saccagé les Commissariats de Police et les Brigades de Gendarmerie, on a même tué les éléments des Forces de défense- mais ont gardé leur sang-froid et ont fait le travail de maintien de l’ordre sans aucun excès.

Monsieur le Ministre, il y a une question qu’on se pose. Qui sont les preneurs d’otages et autres poseurs de petites bombes dans le Nord-ouest et le Sud-ouest par ci par là. C’est qui exactement ?
Mais je dis c’est des bandits de grand chemin parce que au départ, on nous a dit que, il y avait des revendications des avocats et des enseignants. Pour la plupart, le Chef de l’Etat a apporté des solutions idoines, je dirai même que le Président de la République a fait au-delà des réclamations, de ce que les gens attendaient. Il a donné beaucoup plus de solutions qu’attendaient les enseignants et les avocats ; mais aujourd’hui, nous avons affaire à des bandits de grand chemin. Des sécessionnistes qui doivent remettre en cause -n’est-ce pas- l’Unité nationale ; ce qui est inacceptable. Donc je dis, voilà ce qui se passe aujourd’hui. Prendre les otages, demander de l’argent. C’est quelque chose qui est inacceptable. Hier c’était des revendications corporatistes qui ont été satisfaites et après maintenant il y a eu cette tentative de diviser le Cameroun en prônant la création d’un Etat qui ne peut pas exister bien évidemment. Et aujourd’hui, c’est le grand banditisme. Les responsables, c’est ceux qui ont commencé tout cela. Alors aujourd’hui, ils sont incapables de maitriser ce que eux-mêmes ils ont déclenché.

On a interdit l’activité des motos taxi dans cette région pourquoi ?
A travers des rapports des Forces de sécurité et les autorités administratives, nous avons constaté que 90% de toutes les activités commises étaient planifiées et exécutées par les conducteurs des mototaxis. Quand les sécessionnistes arrivaient, ils recrutaient les mototaxis. Et ces conducteurs vont par une dizaine ou une vingtaine, quelque part pour, soit saccager les Postes de police, soit brûler une école et les centres de santé, soit brûler les collèges. et quand on a vu comme ça, on a donc dit qu’il fallait d’abord interdire leur activité dans certaines localités pour remettre de l’ordre.

Il y a quand même un paradoxe Monsieur le Ministre. Vous arrivez et offrez des casques à certaines associations de moto-taximen. Vous arrivez avec ce qu’on pourrait appeler « l’arbre de la paix » pour ouvrir le dialogue si on ose dire. Et au sortir, on prend la décision d’interdire ces activités-là, quelle est la cohérence dans tout cela ?

Mais c’est extrêmement cohérent, « l’arbre de la paix ». Le Chef de l’Etat m’a dépêché, il m’a dit allez discuter, parce que c’est ça le dialogue. On ne discute qu’avec les institutions, avec ceux qui ont un mandat, ceux qui peuvent parler aux noms des citoyens à l’instar les autorités religieuses, les chefs traditionnels, les enseignants, les associations, les conducteurs des mototaxis. Mon langage est que je leur ai donné l’arbre de la paix en leur disant que vous êtes vous-même les messagers de la paix.

C’est qu’il y a une forte signification dans cette zone-là ?
Tout à fait parce que tout le monde parle du dialogue, mais le Chef de l’Etat parle de la paix et de la réconciliation et le Chef de l’Etat va plus loin en disant qu’on ne peut pas construire dans le désordre ; en leur disant que ceux qui brûlent, qui incendient les commissariats de police, qui brûlent les écoles, qui violent les filles, qui poignardent les gens et tuent les militaires, sont nos enfants, nos frères. Ils ne viennent pas de Jupiter ni de Mars encore moins de Saturne, ni de Mercure ; ils vivent avec nous.

Donc, chacun à la responsabilité d’éduquer ses frères. Il fallait donc passer ce message en leur disant que ceux qui sont en route doivent quitter pour rentrer dans la République. Parce que tôt ou tard, ils feront face à la Justice, parce que la Justice fera toujours son travail. Nous leur disons comme le Chef de l’Etat l’a bien dit, vous n’avez pas besoin de prendre le chemin du maquis pour exprimer vos doléances ou vos pensées et vos opinions. Le Cameroun c’est un pays démocratique et d’ailleurs, le Chef de l’Etat l’a absolument dit, que le processus démocratique est progressif. … Ça veut dire qu’il y a la liberté ; mais il faut en faire bon usage.

 

 

On ne peut pas au nom de la liberté causer des actes répréhensibles. Il fallait éduquer les gens lors de nos rencontres. Les conducteurs de mototaxis travaillent sur la base d’un décret du Premier Ministre. Mais ce décret n’est pas respecté. Le décret dit qu’il faut vous faire identifier. Ensuite, la moto doit être immatriculée et travailler géographiquement. Mais ce n’est pas respecté. Néanmoins il faut de la pédagogie. Il faut éduquer les gens en leur disant que bon voilà ce que vous devez faire. Il y a un décret du Premier Ministre qui doit être respecté. Donc, on est dans ce qu’on appelle la période de la sensibilisation…

D’ailleurs, les conducteurs nous ont dit que « nous vous disons merci ». Et ils disent que tout n’est pas mauvais et qu’on va extirper du noir tous ceux qui commettent ces atrocités. Ils ont fait cette promesse formelle et depuis deux semaines, nous voyons ce qui se passe. Nous avons récupéré les armes, on a démantelé des cachettes des explosifs grâce à l’aide de l’un des conducteurs de moto-taximen.

Est-ce que cela veut dire que dans les semaines qui suivent on va lever l’interdit ?
De toutes les façons, les gouverneurs et les préfets vont faire une évaluation de la situation. Et c’est sur la base des recommandations des gouverneurs et sous-préfets que nous verrons si on peut lever les interdictions là où nous avons interdit ces activités. Nous travaillons sur la base des rapports faits par les autorités administratives.

Monsieur le Ministre, vous allez dans le Nord-ouest, le Sud-ouest vous rencontrez les autorités traditionnelles et puis les autres corps constitués de ces régions-là si on ose dire. Et vous dites dialogue, dialogue ; on dialogue avec qui ?
… On va dialoguer mais dans un cadre institutionnel. Et puis le Premier Ministre, Chef du Gouvernement avait déjà commencé ce dialogue. Le Premier Ministre était à Bamenda. Je crois qu’il a longuement reçu les syndicats, les enseignants, les mototaxis, les chefs traditionnels et chacun a donné une idée. Chacun a donné des propositions. Quand il est venu le Premier Ministre a fait un rapport au Chef de l’Etat ; et c’est sur la base de ce rapport là que le Chef de l’Etat a pris d’importantes décisions pour apporter des solutions. Vous voyez par exemple le Code Ohada qui a été traduit en anglais, on a créé une section à la Cour Suprême. Plusieurs magistrats anglophones ont été nommés, ça fait partir des revendications. On a recruté plus de mille enseignants, ça fait partir des doléances présentées. Donc quand les doléances sont légitimes, quand elles sont fondées généralement, je crois que le Chef de l’Etat agit.

Monsieur le Ministre comment vous comprenez ou vous expliquez ce que d’aucun appelle le dialogue inclusif ?
… Le dialogue inclusif c’est un mot qui à mon avis n’a pas de sens. Il y a un dialogue dans le cadre institutionnel. C’est ça que j’ai apporté dans mon message. Qu’on parle de dialogue inclusif ; je ne sais pas si on fait allusion à la table ronde ou je ne sais pas si les gens vont se retrouver dans une salle. Il ne s’agit pas de cela.

Dialoguer c’est discuter avec ceux qui ont un mandat, ceux qui peuvent discuter, ceux qui peuvent valablement faire des propositions et c’est ça… Il y a les chefs traditionnels, les évêques et les pasteurs qui ont les écoles, il y a les députés, les autorités religieuses, des sénateurs et des hommes politiques… Le dialogue, il est ouvert. Je suis là maintenant, vous venez aujourd’hui, vous faites des propositions, je fais des analyses et je transmets vos propositions au Chef de l’Etat.

Donc vous ne parlez pas aux sécessionnistes comme on les appelle ?
On ne peut pas parler à ceux qui veulent remettre en cause l’autorité de l’Etat. On ne peut parler à ceux qui brisent ou ont tenté de briser l’Unité nationale. Ils n’auront jamais les moyens de combattre un Etat. Ils ne peuvent pas le faire ce n’est pas possible. Monsieur Ibrahim Shérif, il y a un an les évêques, les pasteurs, les hommes politiques ont demandé au Chef de l’Etat : Monsieur le Président de la République, il faut libérer les gens qui ont été incarcérés, la paix va revenir, la situation va trouver une solution.

 

 

Ils ont été libérés et puis les gouverneurs ont été chargés même d’accueillir ces personnes et ces personnes ont été remises à leurs familles, qu’est-ce qu’on a trouvé après ? Ces mêmes personnes, le 1er Octobre 2017, étaient dans la rue en train de brandir le drapeau d’un pays qui n’existe pas ; et ils ont vandalisé les commissariats, ont brûlé les brigades de gendarmerie, ils ont poignardé on parle d’environ 75 filles poignardées sur le chemin de l’école, les enfants poignardés, il y a eu plus de 180 cas de viols, tous les sécessionnistes sont entrés dans les écoles, ils ont trouvé des filles en tenue, ces filles ont été violées. Des éléments de Force de défense qui ont été brutalement assassinés dans leur poste de travail.
Alors, comment peut-on discuter avec eux ? Ce n’est pas possible. Vraiment, nous sommes dans un Etat de droit. Et le Chef de l’Etat, quand il recevait la Secrétaire générale du Commonwealth, a clairement dit qu’en tant que garant de la Constitution, il a le devoir de rétablir l’ordre et de punir les coupables. …Et les gens ne vont pas comprendre. J’ai été sur le terrain. Vous croyez que si votre fille avait été poignardée parce qu’elle est en train d’aller à l’école, si votre fille avait été violée, vous allez demander que de telles personnes soient libérées ? Je crois que non !

 Pourquoi les gens sont-ils pressés ? Ils sont là, il y a même des sécessionnistes qui ont été extradés du Nigeria. Il y en a qui avaient 70 kg, aujourd’hui ils ont 85kg, 90 kg. Ils sont bien traités, bien nourris. Il y a des médecins qui passent là-bas plusieurs fois par jour … Ils sont bien traités.

Et à propos de libération Monsieur le Ministre, il y en a encore quelques-uns qui sont en prison, quelques sécessionnistes qui ont été pris pour certains au Nigéria, d’autres même au Cameroun. Il y en a qui vous disent à vous gouvernement, où sont les preuves de vie, où sont ces personnes-là, qu’est-ce que vous leur répondez ?
Nous leur répondons en disant que ces gens-là vivent et le moment venu, on va les voir. Pourquoi les gens sont-ils pressés ? Ils sont là, il y a même des sécessionnistes qui ont été extradés du Nigeria. Il y en a qui avaient 70 kg, aujourd’hui ils ont 85kg, 90 kg. Ils sont bien traités, bien nourris. Il y a des médecins qui passent là-bas plusieurs fois par jour … Ils sont bien traités. De toutes les façons, on est au niveau des enquêtes préliminaires, c’est la Gendarmerie et la Police et après maintenant, il y a l’information judiciaire et puis, le juge d’instruction va reprendre le dossier pour regarder ce qu’il y a dedans et à l’issu, le juge instruit à charge et à décharge. Ça il faut le dire. Ça veut dire qu’on peut avoir interpellé 150 personnes, on ne va pas dire que les 150 personnes vont être condamnées. Parce que dans chaque entreprise criminelle, il y a des commanditaires, il y a des exécutants et puis il y a ceux qui accompagnent ces gens-là. Vous vous retrouvez au mauvais endroit au mauvais moment on vient vous prendre.

 

 

Donc, il faut faire confiance à la justice camerounaise. Le Chef de l’Etat ne s’occupa et ne se mêle pas des activités au niveau de la justice. Mais il est évident qu’à la fin de l’information judiciaire vous savez ce qui va se passer, ceux contre lesquels les preuves, les indices concordant de culpabilités auront été retenus vont être jugés mais on ne peut pas vous dire comment. On ne donne pas une orientation à la justice camerounaise. Nous sommes dans un pays où la justice est indépendante. Elle fait son travail. Que les gens ne soient pas pressés. De toutes les façons, c’est le Procureur de la République ou le juge qui donnent les permis pour rendre visite aux détenus. …Ces gens-là vivent et ils se portent bien.

Au début de ce qu’on appelle aujourd’hui la crise anglophone vous étiez parmi ceux qui disaient effectivement qu’ils s’agissaient des marginaux, des bandits de grand chemin qui opéraient, est ce qu’on peut dire aujourd’hui peut être avec vous que l’histoire vous donne raison ?
Tout à fait. Je crois que l’histoire me donne entièrement raison, parce que dès le départ, j’ai dit aux gens – d’abord le mot crise anglophone je ne l’ai jamais utilisé, ça ne me convient pas – Je parle de perturbations orchestrées par les Camerounais égarés en quête de notoriété. D’ailleurs, j’ai souvent dit que qui leur a demandé de parler aux noms des anglophones ? Je suis au Cameroun ; moi je suis Camerounais. Et qui est anglophone ? Qui est francophone ? Je ne sais pas et je dis le Président de la République a fait de ce pays, un pays où il fait bon vivre. On peut vivre partout.

Je disais donc qu’ici il y a de l’instrumentation. Ceux-là qui parlaient des problèmes des avocats, des problèmes des enseignants, c’étaient des alibis parce qu’ils avaient un agenda caché. Cet agenda était la déstabilisation du Cameroun. C’était la mise en cause de l’Unité Nationale et aujourd’hui, je crois quand le Chef de l’Etat est rentré de la visite officielle en Côte d’Ivoire il a dit à l’aéroport, je cite : « les choses sont désormais parfaitement claires pour tout le monde, le Cameroun est victime aujourd’hui d’attaques des terroristes qui se réclament d’un mouvement sécessionnistes. Nous allons prendre des mesures pour les mettre hors d’état de nuire. » Fin de citation. Voilà, je crois que le Chef de l’Etat a tout résumé et comprend effectivement …

Ce que les gens oublient, moi je suis le Secrétaire permanent du Conseil National de Sécurité, et quand je fais une évaluation je crois que les gens n’étaient pas suffisamment sages de remarquer que c’était le secrétaire permanent qui parlait et que c’était fondé de dire que ces revendications avaient un agenda caché. J’avais même parlé que les gens ont cotisé de l’argent… C’est ça qui se passe sur le terrain aujourd’hui. Je crois quand même que parfois nous faisons des révélations sur la base des faits que nous avons et qu’il n’est pas forcement obligé de donner les sources…

 

 

Vous avez rencontré dans vos tournées les chefs traditionnels. On vous a vu, ces souvent des images dans lesquelles vous discutiez avec les chefs traditionnels. Et on connait un peu votre style à vous. Paul Atanga Nji, il est un peu dur et ferme. Ces chefs traditionnels notamment ceux du Nord-ouest, vous ont-ils écouté quand vous leur disiez, collaborez avec les institutions de la République ?

Je crois qu’ils m’ont suivi. Je leur ai d’abord que je vous apporte un message du Chef de l’Etat : le dialogue, la réconciliation, le vivre ensemble, et pire, vous savez du Président Biya le Fon du Fons.

Donc il faut il faut assumer ça…
Il faut assumer ça. Je leur ai dit, vous n’avez pas besoin de bruler une école pour demander la construction d’une route. Vous n’avez pas besoin de poignarder, de tuer vos enfants pour demander les projets de développement. Ça ne se fait pas ! Nous vivons dans un cadre légal ; donc si vous avez les revendications, il faut poser vos revendications. Il y a le gouverneur, le préfet et le sous-préfet. Ceux-là vont vous écouter. Je leur ai dit je vous donne l’arbre de la paix et ils m’ont aussi remis l’arbre de la paix. Ça veut dire qu’il y a un Partnership ; c’est un contrat social. Nous devons travailler pour améliorer notre vivre ensemble, pas comme des anglophone, pas comme des francophone mais comme des Camerounais. Parce que lorsqu’on se met au-dessus, – on n’est pas anglophone, ni francophone mais on est Camerounais-, on est mieux servi, c’est-à-dire on est à même de mieux servir le Cameroun dans cette posture-là.

… Je leur ai dit que je suis né à Bamenda, mais je dois me comporter comme un Camerounais à part entière, et non comme un Camerounais entièrement à part, parce que aujourd’hui, les gens pensent qu’il faudrait qu’on se comporte comme des Camerounais entièrement à part. Je crois que ce n’est pas juste…

Mon discours c’est quoi ? Regardez ! …Le Chef de l’Etat nous a donné …beaucoup de choses. Quelle est notre réponse par rapport à tous ce que le Chef de l’Etat nous a donné ? C’est la question que je leur ai posée aux chefs traditionnels, aux hommes de l’Eglise, aux autorités religieuse, aux hommes d’affaires, aux enseignants… Ils ont dit qu’on devait faire un partnership derrière le Chef de l’Etat pour consolider l’Unité Nationale.

Si on rentre vraiment dans la politique et on prend le Nord-ouest. Le principal parti d’opposition au RDPC … Le SDF à travers son chef John Fru Ndi, dit : nous nous sommes pour le fédéralisme. Vous au RDPC vous répondez quoi au RDF dans ce sens-là ? Est-ce qu’il s’agit simplement de politique politicienne pour entretenir la masse militante ou alors c’est un problème sérieux ?
Je pense que même ceux qui parlent de fédéralisme n’y croient pas. Le fédéralisme a fait ses preuves et ça n’a pas marché au Cameroun. Le fédéralisme a complètement échoué parce que l’administration est double ; tous ce que nous faisons, est double. Vous ne pouvez pas avoir une administration au niveau régional et une administration au niveau central. Voilà pourquoi on a posé cette question aux Camerounais, un peuple souverain qui a dit : il faut mettre un terme au fédéralisme. Et puis aujourd’hui, 56 ans après, on parle encore de fédéralisme. Non ça ne peut pas marcher.

 

Une synthèse de La Rédaction de La Voix Des Décideurs

 

 

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