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Cameroun – Interview : Le Ministre Ernest Gbwaboubou parle des enjeux du Plan Directeur d’Industrialisation

Cameroun – Interview : Le Ministre Ernest Gbwaboubou parle des enjeux du Plan Directeur d’Industrialisation

Le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique  apporte des éclairages sur les réformes engagées dans son département ministériel. Dans une interview accordée à l’Agence Oxygen for Business, il dévoile les trois enjeux s’imposent  comme le rattrapage du retard de croissance, la reconquête du leadership et la maîtrise des chocs structurels et systémiques. La mise en œuvre de cette boussole permettra au Cameroun de devenir le Nourricier, le Commutateur et l’Equipementier de la zone géographique CEEAC et du Nigéria.

 

Tout en vous remerciant de nous recevoir, nous savons que depuis votre arrivée dans ce département ministériel, plusieurs  reformes ont été engagées. Pouvez nous en donner les principales ?

‘agissant de ce qu’il en est de notre action,  depuis notre arrivée à la tête de ce département ministériel, nous avons engagé et fait aboutir, sur très haute instruction du Président de la République, S.E Paul BIYA, Chef de l’Etat, plusieurs reformes importantes dont :

  • l’élaboration d’un nouveau Code Minier, notamment la loi n° 2016/017 du 14 décembre 2016 portant Code Minier, promulgué par le Président de la République en décembre 2016. Cette loi qui était attendue depuis quelques années,  abroge les dispositions antérieures de la loi n°001 du 16 Avril 2001 portant Code Minier et son modificatif n°2010/011 du 29 juillet 2010, vise la refonte ou mieux la reforme du secteur minier et permettra à ce secteur  de contribuer au développement économique et social du pays;
  • l’élaboration et l’adoption en décembre 2016 du Plan Directeur d’Industrialisation du Cameroun (PDI) dont l’opérationnalisation a été prescrite par le Chef du Gouvernement en février 2017, et  dont le Chef de l’Etat  en a fait l’une des priorités de son Septennat lors de  son discours d’investiture du 06 novembre 2018.
  • la révision de la loi n° 98/015 du 14 juillet 1998 relative aux établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes, dont l’objectif est d’améliorer la sécurisation du tissu industriel.

 

Quel regard portez-vous sur le Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) et les investissements qui en découlent ?

 

L’industrie camerounaise a décroché à cause d’une stratégie basée sur l’exportation des matières premières brutes assises sur des filières industrielles monopolistiques. Le Cameroun a ainsi durement ressenti les différents chocs économiques. L’abandon du premier Plan Directeur d’Industrialisation, juste après son adoption en 1989 et la modification mondiale des bases de la compétitivité industrielle ont contribué à la fragilisation de l’économie nationale.

Fort de ce qui précède et compte tenu de son ambition d’émergence, l’urgence du Cameroun est de rompre avec ce décrochage industriel et de s’arrimer à la nouvelle donne stratégique mondiale.

Il s’agit d’un outil ambitieux de pilotage de sa politique industrielle, qui doit accompagner le programme d’émergence de notre pays.

Ce plan qui est actuellement en cours d’opérationnalisation, se veut être à la fois une démarche concertée entre l’Etat, le secteur privé et la société civile, et constitue un instrument d’intégration économique nationale dans sa double dimension sectorielle et géographique.

C’est un ensemble de treize (13) documents comprenant un rapport de l’état des lieux et du diagnostic de l’industrie camerounaise, un rapport de synthèse, deux (02) documents tous publics, puis onze (11) documents annexes, non publics, réservés exclusivement a l’action du Gouvernement.

 

CHAMP GENERAL DU PLAN STRATEGIQUE DE RECONSTRUCTION INDUSTRIELLE NATIONALE

Le Plan Directeur d’Industrialisation a été élaboré en s’appuyant sur les orientations contenues dans le document « Vision Cameroun 2035 » et le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE).

Il est adossé sur le principe de la renaissance de l’union africaine, qui met l’accent sur le rôle de l’industrialisation dans la construction panafricaine, et capitalise les différentes initiatives de la communauté internationale en faveur du développement industriel en Afrique. Ainsi, ce plan prend en compte les cinq (05) grandes priorités du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) à savoir : « éclairer l’Afrique et lui fournir de l’électricité, nourrir l’Afrique, intégrer l’Afrique, industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie des africains ».

 

Par ailleurs, il est conforme aux engagements internationaux souscrits par le Cameroun, notamment, les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) dont le neuvième (ODD 9) vise justement à bâtir une infrastructure résiliente, à promouvoir une industrialisation durable et inclusive et à encourager l’innovation.

 

Le Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) s’arrime à la nouvelle donne mondiale et fournit des arguments stratégiques en vue de la diversification et d’une transformation structurelle de notre économie. Il propose par conséquent, que chaque secteur économique :

  • renforce la contribution de l’industrie à la croissance économique,
  • devienne un catalyseur de l’intégration industrielle nationale,
  • soit un puissant vecteur d’aménagement du territoire.

Dans ces conditions, le PLAN DIRECTEUR D’INDUSTRIALISATION (PDI), pour réaliser l’ambition d’émergence, suggère  qu’il faut s’industrialiser et créer une classe moyenne de consommateurs afin de bâtir des marchés intérieurs.

A cet effet, trois enjeux s’imposent : le rattrapage du retard de croissance, la reconquête du leadership et la maîtrise des chocs structurels et systémiques aux fins de relever trois défis majeurs : le Cameroun devient le Nourricier, le Commutateur et l’Equipementier de la zone géographique CEEAC et du Nigéria.

 

Le Gouvernement encourage les PMEs camerounaises à sortir du domaine des services dans lequel exerce la majorité d’entre elles, pour s’ouvrir à l’industrie. Quels sont les secteurs prioritaires porteurs dans lesquels ces entrepreneurs peuvent s’engager ?

  Je voudrais préciser qu’il ne s’agit pas de sortir toutes les PMEs camerounaises du secteur des services, car en réalité il est nécessaire pour le développement du secteur manufacturier.

S’agissant des secteurs prioritaires dans lesquels les investisseurs doivent s’engager, je signale qu’au terme des consultations avec les acteurs institutionnels, le secteur privé, la société civile et les partenaires, le  périmètre industriel camerounais a été reformulé pour tenir compte des évolutions et des enjeux actuels.

Ainsi, la logique d’intervention repose sur  trois (03) sanctuaires industriels nationaux à savoir l’agro-industrie, l’énergie et le numérique, lesquels se déclinent en cinq (05) piliers industriels structurants : forêt-bois ; mines-métallurgie-sidérurgie ;  hydrocarbure- raffinage- pétrochimie ; coton-textile-cuir & confection et chimie-pharmacie.

Par ailleurs, deux socles de l’émergence portent sur le financement et les infrastructures de modernisation et de consolidation de l’économie nationale.

Enfin, l’architecture du champ de reconstruction de l’industrie nationale est complétée par  une plateforme stratégique de sécurité économique, industrielle  de projection technologique et d’anticipation des connaissances et des savoir-faire, notamment  le voile d’intelligence économique et la veille stratégique.

S’agissant des PMEs et entrepreneurs locaux, il faut rappeler  que  l’axe principal de l’orientation stratégique industrielle nationale est de faire émerger des entreprises à envergure panafricaine. Ainsi, ce scenario de reconstruction industrielle nationale devra favoriser l’essor et l’émergence des Champions Nationaux et Régionaux, capables de de tirer vers le haut les PMEs et PMIs, et de faciliter l’intégration industrielle des secteurs de production suscités. Ces entreprises seront harmonieusement distribuées dans le triangle national pour constituer le premier écran de sécurité économique et sociale, et entrainer l’éclosion des PMEs/PMIs performantes.

 

Dans son rapport Africa’s Pulse 2017, la Banque Mondiale pointe du doigt la compétence de la ressource humaine comme l’une des plus grandes à l’accroissance des entreprises en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Que vous inspire un tel constat ? Avez-vous le sentiment qu’une telle contrainte peut contrarier le Plan Directeur d’Industrialisation ?

Bien sûr, la compétence de la ressource humaine est capitale dans l’augmentation de la performance économique et industrielle pour toute entreprise.

Cette préoccupation a fait l’objet de beaucoup d’attention dans le  PDI qui a identifié dans  le cadre du socle  infrastructures à  mettre en place pour réaliser l’objectif d’émergence industrielle, un volet sur le développement de l’Infrastructure Cognitive. Ce développement se décline en quatre axes majeurs notamment le développement et le renforcement des compétences techniques, l’Augmentation du stock des connaissances, l’Appui à l’innovation, le Transfert des technologies  et la Veille stratégique en vue d’augmenter la performance économique et industrielle. Il est donc question à court terme, d’intensifier la professionnalisation des enseignements depuis le primaire, poursuivre la densification des établissements d’enseignement professionnel, l’implémentation des centres techniques dédiés au développement des piliers industriels identifiés, la prise en compte des modules sur la protection, la promotion et la veille industrielle dans l’enseignement secondaire.

 Quels sont à votre avis, les principaux atouts de la destination Cameroun pour attirer les investisseurs ?

Il faut déjà rappeler que sur le plan juridique, le Gouvernement a entrepris plusieurs actions pour améliorer le climat et l’environnement des affaires, afin d’attirer plus d’investissements dans notre pays. Nous pouvons citer sans être exhaustif, sur le plan législatif, la loi  n° 2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations a l’investissement privé en République du Cameroun, dont certaines dispositions ont été modifiées et complétées par la loi n° 2017/015 du 12 juillet 2017, dans l’optique d’encourager le développement et de soutenir l’investissement privé. Les résultats sont perceptibles à ce jour, au regard des 154 conventions signées entre l’Etat du Cameroun et les opérateurs économiques du secteur privé depuis 2014, pour un volume global d’investissements porté à 3175 milliards 894 millions 046 mille 883 francs CFA (3175.894.046.883) et une estimation d’environ 54 000 emplois à créer. D’ailleurs, près de 70 % des entreprises ayant bénéficié des avantages incitatifs de cette loi sont actuellement à pied d’œuvre.

Sur le plan institutionnel,  le Gouvernement a mis en place depuis 2009, une plateforme permanente de concertation avec le Secteur privé dénommée le Cameroon Business Forum (CBF) qui constitue un mécanisme de dialogue entre le secteur public et le secteur privé, afin d’œuvrer à l’amélioration du climat des affaires.

A côté de tout ceci,  plusieurs structures et programmes ont été créés par l’Etat pour accompagner les PMEs/PMI et le secteur privé en général ; il s’agit entre autres de l’ Agence de Promotion des Investissements (API), l’Agence de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (APME), l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR), le Bureau de Mise à Niveau (BMN), la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat (BSTP), la Banque des Petites et Moyennes Entreprises BC-PME), les Centres de Gestion Agrées, les Centres de Formalités de Création d’Entreprises (CFCE), etc.…

S’agissant du potentiel naturel : Le Cameroun dispose de ressources naturelles variées et abondantes. Sa position dans le bassin du Congo est révélatrice de son potentiel forestier. Le climat et la végétation qui peuvent se répartir en cinq (05) zones agro écologiques (forestière monomodale, forestière bimodale, hauts plateaux, hautes savanes, soudano-sahélienne), sont autant d’opportunités pour la production  et la transformation  à grande échelle de diverses cultures (cacao, café, huile de palme, haricot, coton, sorgho, pomme de terre etc.) et l’élevage. Le sous-sol regorge d’importants gisements de minerais de fer, bauxite, nickel, cobalt et de rutile de classe mondiale. Le seul potentiel hydroélectrique est estimé à 12 000 MW par an, soit plus de 10 fois le potentiel actuellement exploité. Quand on y ajoute les hydrocarbures à l’instar du pétrole, gaz et les sites touristiques naturels, il est loisible d’affirmer que le Cameroun dispose des avantages comparatifs suffisants pour promouvoir une économie prospère à l’aide de son potentiel en ressources naturelles.

Sur le plan économique, politique et social, nous gardons un taux de croissance soutenu depuis 2010 ainsi qu’une stabilité politique exemplaire, ainsi que des ressources humaines jeunes, abondantes et qualifiées.

 

En toute franchise, avez-vous le sentiment que le tissu industriel local en son état actuel soit assez solide pour résister durablement à l’assaut de la concurrence étrangère (avec les APE) ? Comment mieux l’accompagner ?

Je tiens à rappeler que nous évoluons dans un monde où les frontières physiques ne constituent plus véritablement un obstacle au commerce international. En effet, la globalisation et la libéralisation du commerce international, et même les APE, loin d’être des menaces pour notre tissu économique, pourraient  représenter pour le Cameroun, une véritable opportunité pour l’élargissement et l’approfondissement de sa base industrielle, et induire par la même occasion, une forte croissance économique grâce à l’augmentation des exportations de produits à forte valeur ajoutée ayant des avantages comparatifs et des atouts concurrentiels certains.

Cependant, il est davantage question de renforcer les actions déjà engagées par le Gouvernement pour lever les contraintes techniques qui ont été identifiées, parmi lesquelles la faible compétitivité des capacités productives, la non systématisation de la préférence nationale dans la commande publique, le manque d’appropriation du système de normalisation et de certification. Fort de cela, les mesures envisagées dans le PDI portent sur cinq axes dont la mise à niveau des entreprises locales dans un système structuré et robuste de normalisation, d’accréditation et de certification;
le développement des références en propriété industrielle et innovation technologique;
la promotion et le renforcement des partenariats Entreprises-Universités-Recherche Appliquée, l’instauration d’une clause de préférence nationale au niveau de la commande publique, le renforcement des facteurs de production en quantité et qualité.

Comment faire du PDI un véritable vecteur d’aménagement du territoire ?

Comme je l’ai dit plus haut, l’un des moyens à engager pour assurer la diversification et la transformation structurelle de notre économie consiste en la mise en place d’une organisation à même de permettre à chaque acteur économique de devenir un catalyseur de l’aménagement du territoire. En effet, l’édification des Pôles Economiques Régionaux adossés sur une  exploitation rationnelle des ressources naturelles spécifiques, reste un enjeu majeur pour la création des bassins d’emplois décents et stables, équitablement répartis dans l’espace.

Le développement d’un projet industriel a un effet d’entrainement plus important sur le territoire en termes d’emplois, de sédentarisation des jeunes et même d’urbanisation. C’est d’ailleurs à juste titre que l’un des plans stratégiques d’impulsion du PLAN DIRECTEUR D’INDUSTRIALISATION (PDI) porte sur l’Urbanisation-BTP-Industrialisation.

Que pensez-vous de ceux qui estiment que la reforme en profondeur de l’appareil politique est une exigence cardinale pour accompagner les efforts nécessaires à la génération d’une croissance à 2 chiffres, nécessaire à l’émergence en 2035 ?

Je rappelle que l’objectif fixé pour notre économie dans le cadre du PLAN DIRECTEUR D’INDUSTRIALISATION (PDI) est d’avoir un taux de croissance d’au moins 10 % sur la période 2025-2035, ce qui devrait se traduire  par une contribution de 25 % du secteur manufacturier dans le PIB et d’au moins 50 % des exportations constituées des produits manufacturiers.

Toutefois, cela nécessite un changement de paradigme tant sur le plan institutionnel que du secteur privé. Des reformes structurelles sur le plan institutionnel sont nécessaires. Celles-ci ont fait l’objet d’un  document que nous avons appelé matrice des reformes structurelles. Certaines sont en cours d’implémentation.

 

En tant qu’acteur et observateur des dynamiques socio-économiques de notre environnement, quelle perception avez-vous de l’impact de programmes mis en place pour accompagner nos entreprises à la compétitivité ?

Les programmes mis en place par le Gouvernement dans le cadre de la mise à niveau des entreprises locales tels que  le Bureau de Mise à Niveau (BMN), l’Agence de Promotion des Investissements, l’Agence de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (APME),  le Programme Infrastructure Qualité en Afrique Centrale (PIQAC) et l’appui à la Normalisation, la Labellisation et la Certification des entreprises à travers l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR), ont un impact très positif sur la compétitivité des entreprises camerounaises, puisque ces programmes œuvrent pour l’amélioration de la qualité et de la gestion des entreprises locales, en les hissant par leurs actions, au niveau des standards internationaux ; ce qui inexorablement permet d’optimiser la compétitivité desdites entreprises en termes de la qualité de l’offre de services et de la production, et surtout  leurs capacités a conquérir des parts non négligeables de marchés notamment au niveau  national et sous-régional.

Au-delà de votre préoccupation, je dois dire que la question de la compétitivité de notre tissu industriel est un enjeu important au regard de sa pertinence en matière de contribution aux objectifs du PLAN DIRECTEUR D’INDUSTRIALISATION (PDI). Le PLAN DIRECTEUR D’INDUSTRIALISATION (PDI), a fourni un certain nombre de mesures dans ce sens. Ces mesures portent sur les contraintes institutionnelles et structurelles à lever pour améliorer les déterminants de la compétitivité et des conditions à mettre en place pour créer de nouveaux gains de productivité. Au rang de celles-ci, on peut citer :

– la consolidation des bases de la compétitivité, notamment le développement des infrastructures physiques et cognitives qui se traduit par l’amélioration de la disponibilité et de la productivité des infrastructures économiques, les ressources humaines (augmentation de l’offre, de la qualité et de l’adéquation de la formation), combler le retard en matière d’infrastructures physiques (énergie, transport…), les TIC;

– le renforcement du secteur privé et la mise à niveau des entreprises constituent le maillon essentiel de la stratégie de compétitivité pour l’émergence d’un secteur privé camerounais moderne, compétitif et créateur d’emplois, tout particulièrement par la mise à niveau des entreprises nationales ainsi que par la mise en place d’un environnement de classe internationale, devant faire du Cameroun une destination attractive pour les investisseurs qui opèrent à l’échelle mondiale ;

–  Le renforcement des capacités commerciales et la facilitation du cadre des échanges dans le cadre de la promotion des champions nationaux dont les capitaines d’industries dans les secteurs prioritaires.

 

En guise de conclusion et compte tenu du contexte actuel, quels conseils donneriez-vous pour optimiser la compétitivité de nos entreprises et de notre économie ?

 Le Gouvernement dans son rôle régalien, va poursuivre la mise en œuvre des reformes déjà engagées en agissant sur certains indicateurs tels que l’amélioration des coûts de facteurs de production (l’électricité, le transport, les télécommunications, la main d’œuvre…), la recherche et l’innovation (la disponibilité des technologies nouvelles), les facilités d’accès aux crédits.

Pour cela, les entreprises devront faire plus confiance au Gouvernement en adhérant à sa politique de mise en œuvre de la stratégie nationale de la compétitivité. Les acteurs et programmes responsables d’accompagner les entreprises dans le processus d’optimisation de leur compétitivité,    devront mettre un accent sur la communication et la sensibilisation desdites entreprises, sur le bien fondé de leurs actions.

C’est pourquoi j’invite le secteur privé et les autres acteurs à une bonne appropriation du contenu du Plan Directeur d’Industrialisation ; aussi allons-nous poursuivre les ateliers de vulgarisation et d’appropriation pour les retardataires.

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