► Les deux protégés du Ministre d’Etat, SGPR Ferdinand Ngoh Ngoh , se livrent une guerre d’intérêt et de positionnement de leurs affidés au sein de l’Institut de recherche agronome pour le développement, Irad.

 

 

«La fidélité qui paraît en la plupart des hommes n’est qu’une invention de l’amour-propre pour attirer la confiance. C’est un moyen de nous élever au-dessus des autres et de nous rendre dépositaires des choses les plus importantes ». Cette maxime du Duc De La Rouchefoucauld dans son ouvrage Maximes, Ferdinand Ngoh Ngoh, le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République, saurait certainement en méditer l’essence, au regard de l’atmosphère délétère qui s’est installé à l’Institut de recherche agronome pour le développement, Irad.

Gestion bananière à l’Irad : La fuite en avant de Noé Woïn

Selon des informations parvenues à notre rédaction, lesquelles sont confirmées par des sources concordantes, le Directeur général Noé Woïn et le Président du Conseil d’Administration Nga Nnanga, sont sur le terrain de guerre silencieuse depuis quelques mois. Au centre des hostilités pour lesquelles les haches de guerre sont ainsi déterrées, l’on parle de positionnement de leurs affidés au sein de l’appareil administratif et financier de l’institution.

Les mêmes sources indiquent que Noé Woïn, le Directeur général de l’Irad, a étendu ses tentacules dans la quasi-totalité des services de cette structure. Des hommes et des femmes, à son service, sont ainsi disposés dans tout le circuit financier, dans tout le secteur lié à la coopération, bref partout où le « jus» et le « nectar » peuvent être extraits au profit de « qui de droit ». Les reliquats peuvent par conséquent bénéficier aux affidés qui se recrutent sous le sceau du favoritisme, du népotisme, parrainage et autre cooptation. C’est donc de la sorte que 13 personnes, de ce clan dit du Nord, occuperaient des postes bien stratégiques pour le Dg au sein de l’appareil administratif de l’Irad.

 

 

Quand les éléphants bagarrent les herbes en paient le prix
Le Président du Conseil d’Administration de l’Irad, quant à lui, à en croire les mêmes sources, userait du zèle de sa fonction pour manifester son pouvoir auprès des siens. Il aurait ainsi, dans les villages de sa contrée du Département de la Lékié, fait des promesses de recrutement à diverses personnes. Ce que le Directeur général n’entend pas céder, certains de ces profils pouvant mettre à mal ceux des occupants à lui fidèles à certains postes délicats, fait-on savoir à l’Irad. Il va s’en suivre une enquête en interne, commanditée par le Pca, et réalisée par une taupe qui sait jusque là se faire discrète. L’enquête aboutit à la découverte de faux diplômes qui permettent à certains cadres proches du Dg, de jouir des divers avantages et fonctions à l’Irad de Nkolbisson.

Le démembrement du Nord est même cité comme étant l’autre niche de parchemins tronqués, dont les 24 spécimens surclassent les 12 repérés à Nkolbisson. Dans la foulée, 02 listes de 14 personnes mises en cause sont publiés. Ne représentant pas un réel handicap, le sort de ces malchanceux est scellé. Ce qui ne semble visiblement pas satisfaisant pour le Pca.

 

 

Une autre liste, sortie des fonds obscurs, fait surface, par une alchimie dont seul l’auteur a le secret. Des ampliations sont même adressées à diverses administrations et structures de lutte contre la corruption et la mal gouvernance. Un doigt accusateur de cette dénonciation est pointé sur les délégués du personnel.

Approchés par notre rédaction, ces derniers ne reconnaissent pas ces « allégations » et disent être victimes de la bataille de positionnement du clan des Etons contre le clan du nord que se livrent le Pca et le Dg. Les délégués du personnel font donc face au courroux du Dg qui a fait suspendre les états de salaires engagés par les services financiers de l’Irad, pour les punir, jusqu’à 04 mois d’arriérés de salaires pour certains, d’une fuite d’information dont ils ne se reconnaissent guère.

Abus en série à l’IRAD : Le Directeur Général “traque”des délégués du personnel

Une question de godasse et parapluie
A l’Institut de recherche agronome pour le développement de Nkolbisson, les employés sont aux aboies et à-qui-mieux-mieux. Quiconque n’est pas « conforme », qui « ne se range pas » ou qui n’accepte pas sous cap de « se mouiller » est systématiquement inquiété, parfois, jusqu’au retrait des effectifs de l’Irad. Leurs larmes ne parviennent guère à émouvoir, ni à tirer de la compassion du top management.

 

 

Tout au contraire, quiconque tenterait de rechigner face aux caprices des dirigeants, ou de lever le petit doigt pour une moindre revendication, se voit asséné une belle « claque » qui vient s’abattre sur lui comme « massue » sur « mouche » à écraser absolument. Quoi de plus normal ! dès lors que le Directeur général se prélaverait de la protection de Ferdinand Ngoh Ngoh, le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République.

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Le Minétat-Sgpr est argué, à toutes les salsas, pour faire valoir le strapontin de l’intouchabilité dont jouirait Noé Woïn, malgré ses frasques qui n’ont de cesse de jaillir des lamentations de son personnel. Cependant une réunion secrète par lui organisée avec les membres de « sa famille » aura eu pour ordre du jour de les rassurer sur le bras long que constitue Ferdinand Ngoh Ngoh, son mentor qui couvrirait toutes ses indélicatesses. Et la garantie de cette proximité, voire d’être réellement plus proche du Minétat « Vice dieu », résiderait en la mise à la disposition des projets de celui qui est son parrain, un démembrement communal de l’Irad à Nanga-Eboko.

L’Irad de Nanga-Eboko serait donc un prolongement de façade, pour l’entretien de la ferme d’une centaine d’hectares constituée d’un verger de cacaoyer, d’arbres fruitiers et de bovidés en provenance de Bambui, pour le mentor. Dans le même temps, il se susurre que le Pca jouirait de la récompense de son poste, pour ses services rendus au Sgpr dans le domaine du foncier, dans la localité de Nyom.

Toutes choses qui ouvrent une brèche de penser que l’on est bien parti pour un feuilleton digne des plus grands scénari de drame d’Hollywood, mais qui se tourne à Nkolbisson.

 

Source : La Voix Des Décideurs – Edition n°064 du 28 juillet 2020

 

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