Face aux élections régionales  du mois  de décembre prochain, le ministère de la promotion de la Femme et de la Famille et  Elecam avec l’appui de l’ONU-Femmes  se donnent la main pour que les pouvoirs publics tiennent  en compte  l’approche genre au cours de ce scrutin

Les élections régionales auront lieu au Cameroun le 06 décembre  2020. Pour une première expérience,  la gent féminine invite les pouvoirs publics à tenir compte de l’approche genre dans ces élections. C’est un véritable plaidoyer pour une société camerounaise qui prône l’égalité de chance entre les deux sexes. A l’issue de ce scrutin, l’on devra  enregistrer 900 conseillers régionaux et il faut bien que le nombre de femmes respecte le quota requis.  Le ministère de la Promotion de la Femme  et de la Famille et Elécam, l’organe en charge des élections au Cameroun y tiennent. Ils bénéficient  de ce fait de l’appui de l’ONU-femmes.

Les trois entités se sont retrouvées à Yaoundé  le 09 septembre 2020 pour chercher les voies et moyens  pour renforcer la prise en compte de l’approche genre dans le processus électoral au Cameroun. Les travaux  présidés par le Directeur général des élections Erik Essouse se situent dans la perspective  de la tenue des élections régionales  programmées par les Chef de l’Etat  le 06 décembre prochain. Il s’est agi  en outre de susciter le consensus autour de la nécessité de réaménager le texte juridique  y afférent dans le but de faciliter  une meilleure participation de la gent féminine à ce scrutin. Si dans les différents états -major des partis politiques, l’on affûte les armes, il faut bien que l’on tienne compte du genre

Vers une société égalitaire

C’est le vœu cher à toutes  les femmes soucieuses d’être actrices  dans les différents domaines de la vie publique.  Les résultats de ce combat  se font visibles sur le terrain. Le gouvernement a lancé en 2014 une Politique Nationale du Genre (PNG) après avoir diagnostiqué l’ensemble des inégalités voulues et entretenues par des hommes  animés d’un esprit de conservation et du monopole exclusif du pouvoir dans la conduite des affaires du pays.

Le gouvernement dans sa mise en place de la politique du genre a fait des avancées considérables. Aujourd’hui,  plusieurs femmes occupent des postes de décisions. Seulement au plan politique, l’on compte actuellement 61 femmes à l’Assemblée Nationale, 26 au Sénat, 38 maires, 258 adjoints au maire, 2623 conseillères municipales. Ces postes glanés sont le fruit de ce combat que mènent les femmes  depuis des lustres au Cameroun

Encore des efforts à fournir

Malgré cette volonté du gouvernement à promouvoir l’approche  genre, les femmes font encore l’objet de discrimination, d’intimidation au plan politique, de violences physiques, verbales et psychologiques entre autres. Des inégalités  enregistrées, s’ajoutent  leurs moyens financiers brinquebalants et leur faible  engagement dans les affaires politiques du pays.  A ce jour, l’on note encore de réticences à plusieurs niveaux.

Le plaidoyer de la femme est que la gent féminine puisse bénéficier des mêmes chances de réussite dans tous les domaines de la vie. Ceci ne se fera qu’avec l’appui des pouvoirs publics et de l’accompagnement des hommes, leurs  frères et époux. Les regards sont donc tournés vers ces régionales pour voir si ces femmes bénéficieront de toutes les facilités et commodités leur permettant d’avoir plus de conseillères  dans les 10 régions du pays.

Jean Baptiste Bidima

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