Le Docteur Magloire Kede Onana parle de l’éducation et mondialisation

Les jeunes n’ont pas de problèmes avec la société. Mais c’est la société qui a des problèmes avec la jeunesse. Il faut leur proposer d’autres valeurs ; d’autres mentors ; d’autres alternatives.

 

 

Au niveau nationale, cet engagement rappelle de mauvais souvenirs contenus dans les dispositions suivantes de l’article 71(1) de la loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche : « les grumes sont transformés par essence à hauteur de 70% de leur production par l’industrie locale pendant une période de transitoire de cinq (5) ans à compter de la date de promulgation de la présente loi. Passé ce délai, l’exportation des grumes est interdite et la totalité de la production nationale est transformée par l’industrie locale ». Que s’était-il passé pour que nous soyions aujourd’hui au statuquo ante ?

Au Ministère en charge des forêts, on ne parle pas d’échec mais du contexte. La loi n’avait pas fixé le seuil de la transformation. Résultat : la plupart des opérateurs économiques de la filière avait opté pour la première et la deuxième transformation. La crise économique de 2009 a plongé la filière bois dans une longue agonie avec la diminution drastique des commandes. Le Gouvernement du Cameroun dû lever temporairement la mesure pour redonner un souffle nouveau au secteur. Il faillait aussi prendre des mesures particulières pour continuer à exporter en grumes ce qui est convenu d’appeler ici les essences de promotion très peu connues et consommées sur le marché local.

Pesanteurs structurelles

Ce qui n’a pas été dit à haute voix, c’est l’ensemble de pesanteurs structurelles susceptibles de gangrener cette décision qui ne concerne pas seulement le Ministère en charge des forêts. Il est important de mobiliser tous les acteurs institutionnels pour avancer. Il faut déjà un arrimage immédiat de tous à Plan Directeur d’industrialisation dans sa variante bois. Cela suppose qu’il faut dès à présent mettre sur la table les problèmes d’accès à la ressource, les questions d’allègements fiscaux et la consommation locale des produits finis locaux. Une industrie doit être portée prioritairement par un marché local pour survivre.

« L’objet de cette mesure est surtout de développer l’industrie locale pour que nos économies ne dépendent pas seulement du pétrole. Elle va encourager au moins la première transformation industrielle du bois sur place, afin d’augmenter la production des dérivés de cette ressource sur le marché mondial qui n’est que de 6% des productions mondiales en sciages de bois tropicaux, de 7% des productions mondiales en placages de bois tropicaux, de 1% des productions mondiales en contreplaqués de bois tropicaux et surtout l’absence des productions des deuxième et troisième transformation du bois » clarifie le Ministre des Forêts du Cameroun.

 

 

Les objectifs

De manière concrète, cette mesure va :
• intensifier les prélèvements dans les concessions forestières de sept millions de mètre cube par an actuels à quinze millions de mètres cube par an en 2030 ;
• intensifier la première transformation locale du bois de 66% actuel à 100% en 2030 ;
• développer les deuxièmes et troisième transformations locales de 50% des produits issus de la première transformation du bois ;
• développer le marché intra-africain des bois tropicaux ;
•passer de 40.000 emplois actuels à 100.000 emplois ;
•doubler la contribution du secteur bois au PIB.
Si ces objectifs sont atteints, le secteur forestier peut devenir à terme un des principaux leviers de l’économie nationale. Cela suppose un travail d’équipe avec la déterminaon urgente des apports de chaque intervenant de la chaîne gouvernementale.

 

Üne reflextion de Dr Magloire Kede Onana dans Les Grands Débats

 

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