Protection des civils dans les Opérations de Maintien de la Paix : Les forces de sécurité outillées par l’Eiforces

 Conformément à la Résolution 1894/2009 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur l’importance de la protection des civils dans les conflits armés, l’Ecole Internationale des Forces de Sécurité (EIFORCES) avec l’appui du Japon à travers le PNUD, a procédé, dans son campus d’Awaé département de la Mefou et Afamba, du 11 au 22 janvier 2021, à la formation de 35 participants sur le thème : « Protection des civils dans les Opérations de Maintien de la Paix ».

 

La Voix Des Décideurs – « Je déclare clos le séminaire de formation sur la protection des civiles dans les Opérations de soutien à la Paix ». Déclaration du Général de Division André Patrice BITOTE, représentant du Ministre Délégué à la Présidence de la République Chargé de la Défense, Président du Conseil d’Administration de l’EIFORCES, le 22 janvier 2021, à Awaé, en présence du maire de la commune d’Awaé, du représentant du préfet de la Mefou et Afamba, du représentant de l’ambassadeur du Japon, du représentant du Ministre des relations Extérieures et du représentant du PNUD,  qui sonne la fin du séminaire de formation sur la protection des civils dans les Opérations de Maintien de la Paix.

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Dans un contexte des engagements opérationnels contemporains en perpétuel mutation, les missions de paix en Afrique en générale et dans les pays francophones en particulier, sont aujourd’hui des théâtres dans lesquelles les violations des droits humains et l’insuffisance de protection des couches vulnérables sont de plus en plus décriés. Force est des constater que les personnels tant civils que policiers et gendarmes qui y sont déployées ne dispose pas toujours la formation appropriée.

C’est à la lumière de ce constat que le séminaire sur la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix session 2021 trouve sa justification. Pour le Maire de la Commune d’Awaé, cette formation était « en droite ligne aux aspirations du chef de l’Etat qui ne cesse de consentir d’énormes sacrifices afin d’assurer la sécurité de ses compatriotes et de leurs biens avec l’implication de toutes les parties prenantes ».

Présentation de la formation

Cette formation dont le but principal était d’établir une base de compréhension commune sur la notion de protection tant dans un contexte de maintien de la paix que dans le cadre interne ordinaire, de clarifier les attentes principales des Nations Unies et de l’Union Africaine au regard de la planification et de l’exécution des activités de protection, de préciser les différents rôles et responsabilités des acteurs de la protection civile, policiers et militaires.

Photo de famille – La Voix des Décideurs

Constituée de 35 cadres dont 09 dames, la session a connu la participation de quatre pays dont deux de la sous-région Afrique centrale : Cameroun, Congo ; et deux de la sous-région Afrique de l’Ouest : Côte d’Ivoire et Mali. Pendant douze jours, les modules d’enseignement relatifs au thème de la formation leur ont été dispensés dans un volume de 60 heures.

Il a été question, à travers des conférences magistrales, des exercices pratiques en groupes et des travaux en ateliers, de la clarification des normes institutionnelles des nations Unies et des concepts en matière de planification, de la protection et de l’exécution des activités. Elle a permis aux gendarmes, policiers et civils impliqués dans les Opérations de Maintien de la Paix (OMP) de disposer d’une formation appropriée dans la protection des civils.

Par ailleurs elle visait aussi à fournir des outils nécessaires à une meilleure prise en compte des populations vulnérables sur les théâtres des Opérations de Maintien de la Paix ; permettre de maitriser le cadre normatif et institutionnel de la protection des civils ; à sensibiliser les participants sur les enjeux liés à la gestion des intérêts des couches sociales vulnérables en situation de conflits armés, dans l’optique d’une meilleure prise compte des problèmes auxquels elles font face par les membres des Missions de Maintien de la Paix (MMP) tant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) que de l’Union Africaine (UA).

En effet, la parfaite maîtrise du cadre et des normes institutionnels, des défis et dilemmes qui s’opposent aux acteurs de la protection et la clarification de leurs rôles respectifs, sont de nature à garantir davantage d’efficience dans le cadre fructueux d’une approche globale impliquant tous les acteurs (militaires, policiers et civils).

Du 11 au 22 janvier, trente-cinq (35) participants, dont vingt-cinq (25) hauts cadres des forces de sécurité de la Gendarmerie Nationale du Cameroun (05), de la Gendarmerie Nationale du Congo (04), de la Gendarmerie Nationale du Mali (04), de la Gendarmerie Nationale de Côte d’Ivoire (01), de la Garde Nationale du Mali (01), de la Sureté Nationale du Cameroun (06) et, dix (10) hauts fonctionnaires camerounais issus des départements ministériels en charge de l’Administration territoriale, des Affaires sociales, de la Communication, de la Justice et des Relations Extérieures d’autre part, ont été outillés sur des stratégies efficaces et efficientes afin de réussir la protection des populations civiles en périodes de conflit.

L’EIFORCES vitrine des forces de sécurité

De-même, arrimer les formations dispensées par l’EIFORCES dans le domaine du respect des droits humains aux standards de l’ONU, le souci du gouvernement camerounais est de permettre aux forces de sécurité (Police et Gendarmerie) ainsi qu’aux civils impliqués dans les OMP de disposer des connaissances fines sur les enjeux de la protection des civils sur les théâtres des opérations et faire de l’EIFORCES un centre d’excellence d’apprentissage dans ce domaine. Il y va aussi de  l’expertise de l’EIFORCES dans la formation au respect des droits de l’homme en général et la protection des civils en particulier lors des OMP.

Le fil conducteur des travaux était articulé autour de comment réussir à protéger de manière efficace et efficiente les civils dans une opération de maintien de la paix. Dans une ingénierie pédagogique fort adéquate, les formateurs ont alterné enseignements théoriques et exercices pratiques inspirées de situations réelles.

Aux termes des travaux si riches et exaltant en enseignement, les stagiaires ont exprimé leur profonde gratitude aux différents responsables de l’EIFORCES et des partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de leur formation.

Le Général de Brigade André Patrice BITOTE, Directeur Général de l’EIFORCES, recommande aux séminaristes de saisir cette opportunité qui leur a été « offerte pour être non seulement les soldats de la paix, convaincu de la sacralité de leur mission de protection des civils, mais aussi les décideurs avertis et rompus à la tâche. Car, l’objectif stratégique à terme, le plus difficile d’ailleurs à relever, consiste à trouver les moyens de prévenir et de décourager les velléités d’atteinte aux civils ».

 

© La Voix Des Décideurs Eric Nganang

 

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