Madame le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille a présidé le 08 février 2021 à Yaoundé, les travaux de lancement de l’atelier de renforcement des capacités des personnels du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration au Cameroun (DDR). Les travaux vont aboutir à la validation de la stratégie genre  propre à cette structure.

 

 

 

Si l’arme donne du poids au soldat, il est tout à fait clair que le personnel du Comité National de Désarmement ne saurait prétendre prendre en compte ou défendre  l’approche genre, sans s’être muni de toutes les armes possibles. Au cours de leur formation, ils ont  été amenés à maîtriser et à manier les outils de l’approche genre dans leurs interventions, à planifier, à mettre en œuvre, à suivre et à évaluer les interventions sensibles au genre, à mieux cerner la thématique de Femmes paix et sécurité dans le contexte de désarmement, de démobilisation et de réintégration.

 

 

Ce qui justifie les thèmes choisis tels que : « La prise en compte du genre dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits, la problématique du genre et des violences basées sur le genre  dans des contextes de conflits et post conflits ».

Les travaux de trois jours vont aboutir à la validation de la stratégie du genre  propre au Comité National de Désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR). Un plan de travail genre 2021 sera adopté. L’atelier de formation du personnel de comité National de Désarmement se veut participatif. Le personnel en question bénéficie dans cet exercice, de l’accompagnement du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille et de l’appui de l’Onu-Femmes.

 

 

D’après madame le ministre de la promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoa, les femmes et les enfants ont toujours payé le lourd tribut pendant les conflits. Les conséquences sont désastreuses  au regard de la recrudescence des crises dans le pays notamment dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, et à l’Extrême-Nord du pays. S’ajoute à cette liste, le flux des réfugiés centrafricains à l’Est : « l’escalade du conflit  a provoqué des déplacements des populations, faisant des femmes et des filles  un des groupes à haut risque en terme de protection (…). Elles sont très souvent tenues à l’écart des négociations de paix, bien qu’elles soient à la tête des mouvements pacifiques et à l’origine du relèvement communautaire à l’issue des conflits ».

Les statistiques  évoquées par la représentante de l’Onu-Femmes  au plan mondial font  état de  ce que,  80%  de pertes en vie humaine en temps de conflits sont les femmes et les enfants, même pourcentage  pour cette cible en terme de réfugiés et de personnes déplacées.

L’initiative pour le ministère de la promotion de la femme et de la famille et de l’Onu-Femmes d’accompagner le Comité National de Désarmement, de Démobilisation et Réintégration (DDR) dans la mise en œuvre  de l’approche genre est saluée par Francis Ekosso, Docteur Colonel, par ailleurs coordonnateur adjoint du centre DDR du Cameroun : « La formation est la bienvenue. Elle arrive  au moment où le Comité National de Désarmement s’intéresse davantage à l’approche genre. Nous serons mieux outillés pour mieux accomplir nos missions sur le terrain ».

 

Jean Baptiste Bidima

 

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