Décentralisation : La promotion de l’entrepreneuriat privé devient un impératif catégorique au Cameroun

Le Réseau des parlementaires pour la promotion de l’entrepreneuriat privé (Repep) en a fait un plaidoyer en direction du gouvernement pour que les porteurs de projets puissent participer à la consolidation du tissu économique du pays.

 

 

 

La Voix Des Décideurs – Les parlementaires réunis au sein du réseau pour la promotion de l’entrepreneuriat privé interpelle le gouvernement. Il faut tout mettre en œuvre pour que le secteur privé quitte la débrouillardise pour jouer pleinement son rôle dans le développement du pays et la promotion de l’emploi.

S’il est vrai que l’État ne saurait procurer un emploi rémunéré à chaque jeune, il est tout aussi vrai qu’un sursaut d’orgueil s’impose comme un  impératif catégorique pour accompagner les porteurs de projets et promoteurs d’entreprises.  Le Réseau des parlementaires pour la promotion de l’entrepreneuriat privé s’est réuni le 14 juin 2021 pour explorer les pistes de sortie de crise. Les travaux ont porté sur le thème : « Prospective pour un financement efficient ».

Occasion pour le président de ce réseau, l’Honorable Roger Melingui de passer en revue les problèmes qui entachent et qui plombent l’émergence de l’entrepreneuriat privé au Cameroun : «  Dans notre pays, on se rend compte que l’activité agro-pastorale est considérée comme une activité subalterne . Ce qui est faux. Aujourd’hui, le modèle de réussite sociale dominant dans notre pays, c’est le modèle politico- administratif. Nous voulons partir en guerre contre cette approche ».

 

 

Si le secteur agro-pastoral est dominé par toute sorte de malaises, il faut souligner que les autres secteurs d’activités en souffrent. Ajoutés à cela, le comportement du citoyen ordinaire qui estime que le bureau et le matricule sont un gage d’épanouissement.

L’entrepreneuriat privé est donc dominé  par une population qui manque d’expérience, de formation, de fonds propres et même de profil d’emploi. Pour l’Honorable Roger Melingui,  le temps de la révolution des mentalités a sonné tant du côté des populations que du gouvernement. Il faut désormais explorer, construire et diffuser les hypothèses susceptibles de booster le secteur de l’entrepreneuriat privé : «  Il faut commencer par lever les inerties, les difficultés qui font que l’argent ne vienne pas pour qu’effectivement nous mettons en confiance les hommes qui sont capables de faire ce qu’on appelle des fonds prêtables et à la fois de l’Etat et qui viennent aussi du secteur privé ».

 

Le Repep dans sa politique, veut renforcer les instruments de stimulation, de diffusion, de mobilisation et de l’intégration de tous les composants du corps social.  Entreprendre, c’est une invite à oser surtout en ce moment où la décentralisation appelle le développement local, la promotion des initiatives privées.

L’honorable Roger Melingui  parle de l’entrepreneuriat territorialisé et estime qu’on ne saurait faire des omelettes sans casser les œufs. Le réseau plaide pour une révision de la fiscalité qui tue les petites et moyennes entreprises : « La plupart des projets ont un taux de fiscalité extrêmement élevé tuant les ¾  ou disparaissent au bout de 02 ans ».

Le réseau des parlementaires pour la promotion de l’entrepreneuriat privé a bénéficié au cours de ce forum de la collaboration du ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat.

 

By afrique54.net ► Jean Baptiste Bidima