La Promotion de la médiocrité et  le Code Pénal Camerounais

La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent INJUSTEMENT la vérité captive, car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables…”, dixit Paul de Tarse, Savant antique !

 

Par Faustin ETOUKE, Ancien Moniteur de Science Politique à l’Université de Yaoundé II – Soa, Président du Cercle Culturel Inter-Académique, Enseignant honoraire de Science Politique, Diplômé du Génie Industriel,  Théologien

À la suite de Paul, ayons la ferme assurance que, l’obligation pour les hommes de science, DE TRANSMETTRE LES CONNAISSANCES QU’ILS ONT ACQUISES, est une obligation métaphysique, c’est-à-dire encore une prescription divine…

Le refus pour des hommes de science, pour des pédagogues, pour des gens très instruits, bref pour des enseignants-chercheurs, de s’assujettir volontairement à cette prescription de transmission des connaissances, a pour conséquence L’APPARITION DE COMPORTEMENTS ANOMIQUES au sein de la société dans laquelle vivent de tels savants égoïstes !

Avec le sociologue Emile Durkheim, nous savons que des comportements anomiques sont des profonds dérèglements dans une société, comme par exemple avec les cas de suicide, où ledit sociologue a démontré que les véritables ressorts qui fondent l’explication d’un suicide, ne relèvent pas de la psychologie propre d’un individu, mais plutôt d’un vice dans les structures sociales.

Dans la même veine, plusieurs siècles avant l’éclairage du sociologue Durkheim, Paul avait déjà identifié des sortes de comportements anomiques, notamment la manifestation de comportements homosexuels[1], qu’il appréhende comme l’une des conséquences désastreuses du refus de socialiser la connaissance !

Dans notre pays le Cameroun, les deux (02) normes juridiques les plus importantes me semblent être la CONSTITUTION et le CODE PÉNAL, avec même probablement une inflexion significative envers le Code Pénal, attendu que de toute évidence, il vaut mieux prioritairement connaître les comportements qui sont interdits en territoire camerounais, avant éventuellement de chercher à s’appesantir sur les mécanismes d’organisation constitutionnelle des pouvoirs publics au sein dudit territoire.

À titre d’illustration, au Cameroun, l’outrage aux religions est puni par l’article 241 du Code Pénal ; l’ivresse publique est punie par l’article 243 du même Code ; la mendicité par l’article 245 ; le vagabondage par l’article 247 ; et même, le fait de dissimuler à un enfant l’identité de ses véritables parents, c’est-à-dire l’atteinte à la filiation, est interdit et puni par l’article 341 dudit Code Pénal.

CEPENDANT, ET C’EST LÀ OÙ SE FOCALISE CETTE PRÉSENTE ANALYSE SUR LA PROMOTION DE LA MÉDIOCRITÉ DANS NOTRE PAYS, NULLE PART À L’INTÉRIEUR DU CODE PÉNAL CAMEROUNAIS, IL N’EST RETROUVÉ UNE DISPOSITION PUNISSANT LE COMPORTEMENT DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS QUI REFUSENT DE TRANSMETTRE LEURS CONNAISSANCES AUX APPRENANTS, OU MÊME QUI FONT PIRE QUE CELA, EN BIAISANT LES ÉVALUATIONS ACADÉMIQUES DESDITS APPRENANTS ❗

 

Aussi, et pour entrer sans plus attendre dans le vif du sujet, même si ce qui sera dit subséquemment pourrait, aisément, se transposer dans les autres Universités d’État de notre pays, c’est l’Université de Yaoundé II – Soa, et particulièrement sa FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES, qui fera l’objet de notre attention, attendu que non seulement, par ses effectifs, c’est le plus grand Établissement universitaire de notre pays, mais davantage parce que c’est le principal vivier du recrutement aux concours administratifs les plus courus, comme celui de l’Enam…

 

 

Que l’on se comprenne bien, à partir du moment où selon l’article 17 de notre Code Pénal[2], on ne peut PUNIR LÉGALEMENT sur le territoire camerounais, que des délits ou des crimes qui sont expressément formulés dans ledit Code, tout ce qui reste pour inciter certains acteurs sociétaux à abandonner un comportement moralement condamnable, mais non légalement condamnable, c’est d’orienter les projecteurs de la réprobation populaire sur ces acteurs-là…

S’agissant donc d’exposer, à l’opinion publique camerounaise, le comportement moralement condamnable de certains enseignants-chercheurs de la FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES de l’Université de Yaoundé II – Soa, et pour l’avoir dénoncé, depuis juin 2008, à plusieurs reprises et de plusieurs manières,
je tiens à dire que ce qui s’y déroule est une vaste entreprise d’escroquerie vis-à-vis de la jeunesse de notre pays. En effet, LE REFUS DE TRANSMISSION DES CONNAISSANCES qui s’y observe est manifeste, lorsqu’on sait qu’un cursus académique sérieux portant sur des études juridiques doit s’appuyer sur :

d’abord, la transmission aux apprenants de l’APTITUDE À COMMENTER DES DÉCISIONS DE JUSTICE, exercice particulièrement difficile, qui consiste à apporter une réflexion organisée sur une décision rendue par un tribunal, non sans l’avoir analysée au préalable : 60% des efforts doivent y être consacrés ;

ensuite, une familiarisation suffisante des apprenants avec des CAS PRATIQUES ou des CONSULTATIONS JURIDIQUES, c’est-à-dire l’art de déceler, au sein des événements de la vie quotidienne, des problèmes de droit qui ne se manifestent pas avec évidence : 25% des efforts doivent y être consacrés ;

enfin, la manipulation d’un outil plus ou moins facultatif, attendu que la DISSERTATION est un exercice qui n’est pas spécifique qu’au Droit, mais dont la véritable utilité ne semble résider, pour les enseignants paresseux, que dans la facilité de correction : 15% des efforts peuvent y être consacrés.

Mais dans notre FACULTÉ DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES, à proprement parler, les apprenants sont livrés à eux-mêmes, parce qu’aussi bien durant les cours magistraux que durant les travaux dirigés, le corps éducatif se contente d’une sorte de service minimum, ce qui a pour effet d’orienter la plupart desdits apprenants vers la dissertation, c’est-à-dire vers quelque chose de négligeable sur le chemin de la maîtrise des sciences juridiques.

 

 

On peut donc déjà comprendre pourquoi, les milliers de diplômés en sciences juridiques qui sont produits chaque année, SONT EN FAIT CONDAMNÉS AU CHÔMAGE, parce qu’aucune expertise juridique concrète ne leur a été transmise !

Pire que le refus de transmission des connaissances aux apprenants, il y a le fait de biaiser les résultats des évaluations académiques, puisque les apprenants sont évalués avec une rapidité et une légèreté stupéfiantes, MAIS À TRAVERS UNE PIROUETTE MACHIAVÉLIQUE QUI S’AFFERMIT CHAQUE ANNÉE, on travestit sournoisement l’échelle des responsabilités, en taxant les apprenants d’être des fainéants, comme si un élève qui a bravé son Baccalauréat, et qui vient s’inscrire à l’Université pour étudier le Droit, était déjà une sorte d’auto-didacte capable de s’orienter lui-même.

Oui, qu’il soit bien compris qu’outre la volonté pernicieuse de certains enseignants de chercher à mâter des esprits un peu trop brillants à leur goût, biaiser les résultats des évaluations académiques présente d’autres avantages, comme la possibilité de promouvoir des médiocres, voire même des cancres. L’exemple du Sieur Abane Engolo, neveu du Ministre de l’Enseignement Supérieur, demeure vivace, car ainsi que l’a révélé l’expert du discernement Fridolin Nke, voilà un minable qu’on a propulsé aussi bien à l’Université que dans la haute administration, pourtant le contenu de sa thèse de doctorat est d’une insipidité criarde. Un autre exemple bien croustillant nous est servi par le Professeur Alain Fogue, qui a révélé que l’un des petits protégés du Recteur de l’Université de Yaoundé II – Soa, sans avoir le niveau requis, sans même avoir constitué un dossier, a néanmoins soutenu son doctorat ; et cerise sur le gâteau, le puissant Recteur a même recruté son petit protégé, un certain Michel Oyane, au grand dam des candidats plus méritants.

 

 

C’est drôle, et ce n’est peut-être qu’une coïncidence, mais le fait que les Professeurs Fame Ndongo (MINESUP) et Minkoa She (RECTEUR YAOUNDÉ 2) soient tous les deux (02) originaires du Sud-Cameroun, et qu’ils puissent se livrer aussi impunément à la fabrication et à la propulsion de minables, devrait peut-être amener à regarder d’un peu plus près, non seulement leurs valeurs intrinsèques, mais davantage cette supposée prééminence intellectuelle des Bulus, puisque ces gens phagocytent quand même l’administration publique de notre pays…

À titre conclusif, quoiqu’il demeure vrai qu’au Cameroun, on ne peut pas traîner devant un tribunal ces enseignants-chercheurs qui refusent de transmettre les connaissances qu’ils ont acquises aux apprenants, ou qui font pire en biaisant les résultats des évaluations académiques, on devrait néanmoins accentuer la réprobation populaire sur eux, à l’effet qu’ils n’exposent plus notre pays aux phénomènes anomiques ❗

 

 

Achevé et Publié à Soa,

Le 07 septembre 2020

 


[1] « (…) car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement ».

Lorsqu’on lit les considérants du développement paulinien, considérants exprimés dans les propos introductifs de l’épître aux Romains, on se rend bien compte que l’apparition des comportements homosexuels, telle que décrite dans l’extrait ci-dessus, est l’une des conséquences désastreuses du refus de socialiser la connaissance…

 

[2] ARTICLE 17.- Légalité des peines et des infractions

Les peines et les mesures sont fixées par la loi et ne sont prononcées qu’en raison des infractions légalement prévues.

 

 

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