Protection de Yaoundé et des institutions : Le gros œil de Paul Biya sur le quartier Général

Il y a quelques jours, Paul Biya, le chef suprême des armées camerounaises, a procédé des ajustements  d’appoint dans les rangs des forces de défense du pays.

 

 

 

La Voix Des Décideurs – Dans les commandements territoriaux, la brigade du quartier général accueille le colonel Charles Alain Matiang (précédemment en service à la 51e Brigade d’infanterie motorisée de Bamenda) en remplacement du colonel Robert Sadjo.

Et pourquoi ?

La question posée à des géostratèges ou d’anciens militaires, la question n’est pas anodine. Andela Metogo (capitaine à la retraite) pense qu’il y a deux niveaux de lecture par rapport à cette nomination. La première : « Le chef de  l’État a procédé, de manière classique, comme il peut être amené à le faire avec d’autres de même si le  cas de l’institution militaire se distingue certainement par la rapidité et la profondeur des réformes institutions d’État qui ont connu, ou ont eu à connaître, de tels processus de changement».

 

 

La seconde : « Cette nomination introduit un référentiel organisationnel nouveau. Allusion faite à  l’adaptation, c’est-à-dire les modifications dans la stratégie, la génération de forces et/ou dans la planification et la conduite des opérations en réponse aux défis opérationnels et aux pressions exercées par des actualités venues d’ailleurs ».

Sur cet aspect, tout regard peut logiquement se tourner vers Conakry où, le 5 septembre 2021, l’armée s’est emparée de toutes les institutions dans la capitale guinéenne. « On sait que c’est la Brigade du quartier général qui sert de bouclier à la capitale. Probablement,  cette nomination s’inspire de ce qui s’est passé à Conakry où les putschistes ont pris d’assaut la ville avec une facilité déconcertante », décrypte le capitaine à la retraite.  Cela est d’autant plus vrai que « c’est au commandant du Quartier Général que revient le rôle de planification pour l’engagement des moyens militaires en cas de catastrophe naturelle ou de troubles graves à l’ordre public ».

 

 

Pour le géostratège camerounais Belinga Zambo« partout dans les palais présidentiels africains, on s’est approprié l’idée que l’économie générale de la sécurité et la géographie des menaces ont évolué. De ce point de vue, l’on peut croire que Paul Biya veut suivre de manière synchrone le tempo de la capitale. Raison pour laquelle il a jeté son dévolu sur un officier qui dispose à la fois de la culture  armée de terre, culture policière et culture gendarmerie ».

 

By La Voix Des Décideurs – Yolande Angoula

 

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