Quand Fabien Assigana  exposait le vrai visage de Maurice Kamto, un « produit frelaté présenté dans un emballage doré » 

 

Fabien Assigana, un des membres avait énuméré à l’époque les limites du Professeur Maurice Kamto, les vraies raisons de son départ du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), où les dérives dictatoriales, tribales et claniques impulsées par le Président national font la loi. Au détail près, Fabien Assigana, qui accusait en 2013, le Pr Alain Fogué d’avoir volé son boubou, que lui avait offert un militant Mrc ressortissant du Grand-nord, décrit  l’homme Kamto qualifié de « produit frelaté présenté dans un emballage doré » par Issa Tchiroma Bakary au cours d’une conférence de presse en 2016, jusqu’alors Ministre de la communication.

Voici le grand déballage de Fabien Assigana.

 

‘‘J’ai le respectueux honneur de venir par la présente vous signifier ma cessation définitive de participation aux activités politiques du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).

Je vous informe par la même occasion, qu’à partir de ce jour et quoique toujours membre fondateur, je ne suis plus militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).

J’ai pris ces deux décisions pour des raisons de divergences aussi bien dans la vision politique que dans la méthodologie adoptée pour la conduite d’un parti politique. Mon expérience avec le du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a toutefois été riche d’enseignements, et je pars en saluant tous les camarades qui restent pourtant des amis.

Je vais continuer mes activités politiques autrement, mais je pense que pour la sérénité dans ce que j’appelle maintenant ‘‘votre parti politique’’, il est mieux qu’on se sépare maintenant. Je vous souhaite bonne continuation dans vos actions et votre agenda politique.

Fait à Yaoundé le : 09 juin 2016’’

C’est en ces termes que j’ai adressé une correspondance à ce qui sont devenus aujourd’hui mes ex camarades du MRC, ceci après en avoir informé en primeur le Président national du parti. Après cette sortie que j’ai rendue officielle un peu plus tard, il y a eu plusieurs milliers de réactions. La plus part venant des fans du Professeur Kamto, où j’ai reçu comme à l’accoutumé toutes les insultes accompagnées de tous les noms d’oiseaux. Ils ont exprimés leur ouf de satisfaction du fait que le traite que je suis, la taupe du R était enfin parti. D’autres réactions plus citoyennes m’ont demandé les raisons de ma démission du parti qui a tant fait rêver les camerounais lors de sa création.

J’ai donc décidé aujourd’hui d’éclaircir l’opinion camerounaise sur le pourquoi de ma décision. Je tiens déjà à dire à mes amis que je me porte bien, que je suis serein après ma décision et enfin que je vois l’avenir avec confiance. Et je dis à mes milliers de supporteurs : ‘‘DON’T WORRY. THIS IS A NEW DAY WITH NEW ENERGY. I’VE LEARNT MY LESSONS FROM THAT EXPERIENCE, NOW I HAVE THE VISION FOR THE FUTURE’’.

HISTORIQUE

Au commencement, était un groupe d’intellectuels donc je faisais parti – car m’étant rendu compte de la nécessité pour l’opposition de coaliser pour pouvoir vaincre le parti au pouvoir, j’abandonne officiellement le Mouvement Républicain (MOREP), le parti que je dirigeais, pour rejoindre une nouvelle aventure à laquelle je croyais dur comme fer. J’en suis l’un des membres fondateurs – qui s’étaient réunis autour d’une idée, celle de mettre sur pied un vrai mécanisme pour apporter l’alternance et de diriger le Cameroun, grâce à un projet alternatif. Après mures réflexions, la formule de la création d’un parti politique pour atteindre cet objectif a été adopté et ainsi le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est né, quoi par l’accouchement difficile que tout le monde connait. De par sa diversité ethnique, de par la qualité des dirigeants, ce mouvement a accueilli un écho on ne peut plus favorable de la part du peuple camerounais. C’était alors l’euphorie générale. Moi-même j’y ai cru dur comme fer.

En septembre quelques mois après sa création, je deviens le Conseiller Spécial du tout nouveau Président National de ce jeune parti politique lors de sa première Convention tenue dans le tumulte (à cause de l’autorité administrative) les 29 et 30 septembre. Je suis convaincu en ce moment-là qu’en joignant nos forces, il est possible de réussir l’alternance. Toutefois ma foi pour une renaissance du Cameroun est de courte durée.

LES NOMBREUX PROBLÈMES

  1. Le non-respect des textes par certains dirigeants du parti.

Notre parti existe sur la base des statuts et règlement intérieur qui régissent son organisation et son fonctionnement. Ces textes de base du parti sont censés être connus et appliqués au moins par les cadres et dirigeants chargés d’ailleurs de les faire respecter. Mais on a remarqué que ces textes sont ignorés et floués dans la gestion quotidienne du parti par des responsables parfois de très haut niveau. Et quand on sait que l’un des slogans du parti est « faire la politique autrement » et que la plupart de nos dirigeants sont des juristes et universitaires de renommée, on est particulièrement sidérés que cela arrive et mette en difficulté si tôt la marche du MRC. Pour illustration, on peut citer :

1- la mise à l’écart de certains responsables du parti au niveau du Directoire et même des fédérations régionales, ou communales, qui ne répond à aucune procédure statutaire, quelques soient les reproches qui leurs sont faits. Ce bannissement de fait a très souvent manqué même de la simple élégance et du courage de le signifier à ceux qui étaient concernés ;

2- la confusion de rôles et d’attributions en particulier au Directoire où les uns sont hyperactifs et contreproductifs mais surtout agissent en violation des textes et les autres sont placés situation de chômage permanent. On y trouve des catégories de responsables suivants : les membres réels, les apparents, les fictifs, les exclus, les marginaux, les intrus, les invisibles, les laxistes…

3- le recrutement hasardeux et fantaisiste des certains cadres du parti au Directoire national et particulier sur fonds de clientélisme et de favoritisme. Certaines recrues de dernière heure sont couverts de pouvoir et d’honneur au détriment des militants engagés ;

4- la méconnaissance des textes de base par les dirigeants du parti qui d’ailleurs ont disparu de la circulation au moment où les militants en demandaient pour s’en inspirer.

5- la confusion de rôles et d’attributions et des interférences régulières dans le fonctionnement des responsables du Directoire et des autres organes et instances du parti à tous les niveaux. Quelle différence existe-il d’ailleurs entre Bureau Politique et Directoire du MRC?

6- le laxisme et même l’inertie qui caractérisent les responsables des organes stratégiques du parti qui n’ont pratiquement jamais fonctionné à l’instar du Secrétariat National, le Comité National d’Arbitrage, le Conseil National, l’OJMRC et l’OFMRC pour ne citer que ceux-là.

  1. Le manque / refus de formation du personnel politique du parti

En dépit des multiples appels et demande de formations qui étaient destinées à renforcer les capacités du personnel du parti dans notre environnement exigeant et concurrentiel, rien n’a été fait en dehors des quelques promesses ou annonces jamais réalisées. Pourtant notre parti passait pour le parti des intellectuels et d’universitaires qui auraient dû comprendre plus aisément cette nécessité de donner aux cadres et responsables de divers niveaux une assise militante, idéologique, technique, stratégique leur permettant de mieux gérer le parti, encadrer les militants et affronter avec une certaine pertinence une compétition électorale. Il en est résulté les problèmes tels que :

1- la méconnaissance des textes de base du parti par les cadres et responsables du parti à des niveaux même insoupçonnés;

2- une très faible assise idéologique des cadres et militants du parti, dont les comportements et attitudes ne reflètent aucune de ses valeurs fondamentales et principes ressortissant de sa devise ;

3- une faible capacité de perception et de compréhension des véritables enjeux politiques et électoraux par de nombreux cadres et responsables du parti ;

4- une faible capacité de mobilisation et d’encadrement des militants, sympathisants et masses populaires pour les conduire vers des objectifs communs ;

5- une faible capacité de communication politique adaptée et offensive pour garder la cohésion et la confiance entre cadres et militants ;

6- une faible coordination globale de l’initiative et de l’action politique dans les structures de base du parti du niveau local au niveau national.

III. Une première participation aux élections manquée

La participation du parti MRC à sa première élection s’est soldée par une véritable catastrophe qui a d’ailleurs émaillé tout le processus. Les dirigeants du parti ont passé plus de temps à critiquer le régime au pouvoir, à se plaindre de tout et de rien, à se faire peur et à s’autodétruire. Aucune stratégie réelle de préparation et de participation à ces échéances n’a été mise sur pied et partagée par les dirigeants et les militants. Les multiples renvois, à la faveur des prorogations répétées des mandats des députés et conseillers municipaux par le Président de la République, n’ont pas permis au parti de gagner du temps. Au contraire et bizarrement, chaque report était sujet à plainte et jérémiades de nos curieux spécialistes et stratèges politiques. L’élève le plus stupide comprendrait que chaque report de la date d’examen important lui permet de mieux se préparer. Ceci est vrai en politique en particulier dans le contexte camerounais de l’heure. Notre jeune parti était le vrai bénéficiaire de ces renvois. Mais on a réussi à être surpris par tout ce qui nous arrive.

Pour une fois, des milliers d’électeurs ont cherché en vain des candidats du MRC partout au Cameroun, même dans le Mfoundi ou dans la Commune de Yaoundé 4 qui abrite fièrement le siège national du parti. Les suffrages accordés par les électeurs sont le fruit de la soif de changement et du fameux capital de sympathie populaire que le parti n’a su ou pu transformer en victoire électorale effective. Le peuple et les électeurs sont déçus et amers après ce premier rendez-vous manqué avec l’histoire. Les adversaires du parti MRC se frottent les doigts et parlent de pétard mouillé. Tant de bruit pour si peu. On pourra se contenter de la maigre moisson que le parti a obtenue après ce double scrutin en disant encore que le parti MRC est jeune. Mais n’oublions pas vite que le parti UNDP en 1992 n’était pas plus vieux quand il a remporté 68 sièges ou le MDR 06 sièges au Parlement camerounais après quelques mois d’existence seulement. Sauf que là, le défunt Président Samuel EBOUA avait méthodiquement implanté l’UNDP sur tout le territoire national en quelques mois avant d’être débarqué comme on le sait. Encore que le MRC est une excroissance ou une transformation des plusieurs formations politiques dont la principale, le MRP (Mouvement Populaire Républicain) existe depuis le 25 Juillet 2008. Ces forces politiques étaient-elles que des coquilles vides ?

On pouvait objectivement faire mieux avec ces « actifs » au lieu de pleurnicher à la Cour Suprême ou dans les médias pour obtenir par les larmes ce qu’on a refusé d’obtenir par les armes des urnes qu’on possédait. L’histoire ne nous a même pas servi pour « faire la politique autrement ». On va encore accuser la fraude électorale comme si c’était une nouveauté au Cameroun. Qu’a-t-on fait pour la prévenir et la combattre ? Comment les autres ont-ils fait pour gagner ici et là ? Les braves camarades comme Sa Majesté Paul Marie BILOA EFFA à Yaoundé II, ATANGANA Denis Emilien à Monatélé, KAMTO Maurice dans le Mfoundi, SOUOP Lazare à Wouri Est pour ne citer qu’eux, ne mériteraient-ils pas mieux s’ils avaient été mieux encadrés et soutenus ? Pourtant ils se sont mouillés, au propre comme au figuré. Dans l’ensemble, on est allé aux élections comme si on allait cueillir des belles roses, oubliant les épines qui les entourent et qui ont piqué au sang. Encore des larmes crocodile de fraudes dans les médias.

En résumé, on a tous remarqué des graves problèmes de dysfonctionnements et d’amateurisme comme :

1- l’absence d’une stratégie nationale de campagne connue et partagée au moins par les grands cadres du parti ;

2- l’impréparation généralisée des cadres, militants et populations à la compétition électorale annoncée ;

3- l’incapacité à trouver des candidats crédibles et capables de porter les listes et affronter la compétition ;

4- la sélection précipitée, hasardeuse et très souvent fantaisiste (avec parachutage) des candidats et grosse difficultés à constituer des listes des candidatures de qualité ;

5- la naïveté et l’inexpérience managériale et stratégique des candidats en matière électorale dans le contexte camerounais ;

6- le désordre et le manque de cohésion dans les différentes équipes de campagne dans les circonscriptions électorales en compétition ;

7- la méconnaissance généralisée des textes régissant l’élection (code électoral) par la plupart des candidats ;

8- l’incapacité des uns et des autres à protéger, à travers une véritable stratégie antifraude, le vote et les voix que les milliers d’électeurs ont accordés aux listes du MRC ;

9- l’insuffisance des moyens financiers, matériels et logistiques nécessaires pour une campagne efficace.

  1. La faible implication de la jeunesse dans la vie et la marche du parti

Contrairement à l’annonce faite lors de la création du parti ou d’autres sorties médiatiques dont le parti a le secret, la jeunesse du Cameroun n’a pas occupé la place qu’elle mérite au MRC. Elle n’a en réalité été qu’un appendice, un pot de fleur qui décorait le parti occasionnellement. Pourtant, cette jeunesse a manifesté toute sa sympathie pour notre parti et son leader en particulier qui semblait apporter un discours nouveau. Elle a même accordé beaucoup de ses suffrages au MRC lors du double scrutin municipal et législatif du 30 Septembre 2013 selon certains sondages. Malgré tout, les jeunes du parti ont été marginalisés, manquant d’encadrement adéquat aussi bien de leur tutelle immédiate qui a brillé par son absence et son incompétence notoire mais aussi du Directoire qui ne lui jamais accordé les moyens et l’attention dont ils avaient besoin. En fin de compte, la jeunesse du parti MRC souffre de graves maux suivants :

1- l’absence de statut officiel qui fixe les conditions d’organisation et de fonctionnement de l’organe annexe qu’est l’OJMRC ;

2- l’incapacité des cadres du parti à mobiliser et à encadrer les jeunes de façon spécifique pour leur permettre d’être un vrai acteur de changement sociopolitique avec toute capacité de mobilisation, d’innovation et de prescription;

3- le dénuement extrême de l’organe des jeunes du parti au niveau financier, matériel et logistique ;

4- les conflits de personnalité et de leadership entre les premiers responsables de la jeunesse désignés lors de la première convention du parti dont certains ont été écartés de fait ;

5- la manipulation des jeunes par certains cadres du parti aux fins d’intérêts personnels mesquins.

  1. Une communication globalement confuse et inadaptée.

Le parti MRC a été particulièrement suivi et appuyé en particulier par l’opinion publique et les médias nationaux dès sa création. Le besoin de connaitre, de savoir sur la marche ou la vie du parti faisait parti de ce courant de sympathie générale. On a cependant l’impression que les dirigeant du parti ont abusé de cet intérêt ou ne l’ont pas véritablement compris en restant sur une forme de communication inadaptée et surtout défensive au niveau interne et externe. Même les médias n’ont pas toujours été traités avec réels égards.

Au niveau interne, la communication s’est focalisée sur l’autodestruction à travers la création par certains dirigeants d’une grave psychose de l’espionite et de la traitrise des uns et des autres. Dans une hypocrisie lamentable, les dirigeants s’espionnent e massacrent à cœur joie. Ils se tendent les pièges et se trompent d’adversaires dans une rancune tenace. Pour le reste, la communication s’est limitée sur des critiques stériles et autres vieilles chicaneries contre le régime en place. Du déjà entendu depuis un quart de siècle. En un an, le parti MRC a battu tous les records de conférences de presse devenues ennuyeuses et contreproductives ou encore des séances de démissions/recrutements/ralliements spectaculaires des individus ou partis politiques sans réelle épaisseur. Le parti s’est même donné l’image de cabinet d’avocats prompt à courir devant les prétoires défendre des causes parfois légitimes mais aussi souvent pour amuser la galerie médiatique et politique. Le slogan « changement dans la paix » se confondait avec « changement dans la peur, le désordre et la pauvreté ». « Faire la politique autrement » n’a revêtu aucun sens profond et réel. La « Renaissance » n’a pas eu lieu parce qu’on a mis du vin neuf dans des vieilles outres corrompues. On a mis des bonnes graines en terre stériles. Surtout on a donné des grandes idées et de beaux projets politiques à des gens en panne d’imagination productive. Au-delà des apparences, la communication n’a pas servi à créer et entretenir une cohésion relationnelle et stratégique durable au sein du parti. Même le Site internet du parti, longtemps figé, est en réalité encore une curiosité indigne d’un parti des « intellectuels » et « universitaires ». Des intellectuels qui se ferment aux idées innovantes et se refusent « l’urgence de la pensée » critique et prospective.

En somme, on peut relever au plan communicationnel :

1- le manque d’une véritable cellule et d’un organe de communication politique doublé à une absence de plan stratégique de communication politique;

2- une stratégie de communication essentiellement réactionnaire, défensive, vague et teintée de peur de s’attaquer aux questions qui fâchent ;

3- une mauvaise exploitation prospective de la sympathie et des espaces que la plupart des médias nationaux accordaient au parti et à certains de ses dirigeants ;

4- une communication interne archaïque, opaque, secrète, « informatisée » dont le trait le plus marquant est l’absence d’un secrétariat et service de courrier arrivée/départ le plus élémentaire et surtout le refus systématique de répondre aux correspondances formelles y compris celles des membres du Directoire ;

5- une communication interne privilégiant la rumeur, la médisance, la calomnie et l’espionite avec en prime des tentatives de musèlement de certains militants que certains trouvaient trop « critiques »;

6- une confusion grave de rôle et des interférences constantes entre les responsables de la communication notamment médiatique dans laquelle certains responsables, au-delà de leurs fonctions statutaires se « sur-médiatisent ».

Le Président Kamto est la recherche perpétuelle et effrénée de publicité, une manière très maladroite de faire la politique. Ceci est tout simplement totalement inutile, et à la limite cela frise le ridicule. On a tous vu, à propos de la police qui aurait molesté les militants du MRC devant l’Assemblée national, comment Chantal Roger Tuile en a fait un objet de ridicule avec le fameux pied d’un grand camarade posé sur un certain plateau de télévision.

Il s’agit donc de savoir si le MRC veut faire dans la sensation pour attirer la sympathie du peuple et aussi mobiliser les foules, en fait une tentative maladroite de création d’une insurrection populaire. Mais le peut-t-il, la réponse est évidente : non et pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour avoir la soulever le peuple, il faut en avoir les capacités. Et ces capacités commencent par la mobilisation de son parti en créant un socle uni autour d’un idéal et en tenant compte de l’avis des militants de base. Or au MRC, c’est tout à fait le contraire qui se passe. Ensuite, le parti au pouvoir qui a tous les moyens de coercition, Les tenants du pouvoir vous disent clairement que : ne peut modifier le code électoral qui le veut, mais qui le peut. Bref le Président est un naïf politique.

  1. Une faible implication de la société civile et de la diaspora dans l’offre politique

Les organisations de la société civile et la diaspora camerounaise avaient été annoncées comme parties prenantes stratégiques dans l’offre politique proposée par le MRC dès sa naissance. Ces entités sociocommunautaires, culturelles et professionnelles sont nombreuses dans leurs différentes missions d’interlocuteurs et d’acteurs non étatiques des politiques ou dynamiques de changement et de développement. Beaucoup de ces organisations étaient disposées à collaborer à cette dynamique tout en conservant leur caractère apolitique officiel. Elles apportent leur expertise en particulier en matière de mobilisation, d’encadrement et de transformation des élites sociales et des masses populaires. Malheureusement, le parti n’a pas su et pu les approcher et les associer à ce projet de changement annoncé. Ni associations, syndicats, confessions religieuses, groupes d’initiative commune (GIC), organisation non gouvernementale (ONG) ni Camerounais de la diaspora n’ont été sollicités de façon stratégique pour accompagner le parti.

La contribution de la diaspora en particulier reste un mystère ou un secret que détiennent seuls quelques dirigeants du parti, qui pour des raisons tout aussi obscures, en ont fait leur domaine réservé. C’est subitement lors de la campagne électorale que quelques candidats sont allés maladroitement solliciter leurs suffrages. De nombreux leaders d’opinion, dont l’expertise en un domaine ou l’autre est reconnu, ont proposé leurs services au parti. Le parti les a presque tous rejetés, très souvent sans élégance. Le MRC a cherché en même temps, et de façon maladroite, à les embrigader dans un appareil politique fragile. On a eu l’impression que l’expertise extérieure était simplement redoutée par des dirigeants du parti pour des raisons obscures. Tout ce beau monde est resté sur l’expectative avec amertume et regrets contenus. En résumé, le parti ne s’est pas investi en direction de la société civile et de la diaspora avec pour causes:

1- l’incapacité à approcher et associer les organisations de la société civile et la diaspora camerounaise ;

2- le refus de solliciter et d’associer les vrais leaders d’opinion ou sociocommunautaire;

3- le refus ou l’incapacité de solliciter et mettre en valeur l’expertise politique nationale et internationale ;

4- la tendance à caporaliser les leaders d’opinion, les esprits libres et les dépositaires d’expertise dans le parti ;

5- la gestion opaque et secrète de la participation multiforme de la diaspora camerounaise.

VII. L’incapacité à mobiliser et gérer les ressources matérielles, logistiques et financières

L’argent reste toujours le nerf de la guerre même politique et le parti en avait naturellement besoin pour mener ses activités. A défaut d’être vraiment riches et pas chiches, les dirigeants de notre parti avaient la possibilité de profiter du capital de sympathie et de crédit pour lever assez de fonds pour faire tourner la machine. Mais on n’a pas eu l’impression qu’une vraie stratégie avait été mise sur pied pour mobiliser et lever des fonds conséquents au niveau national et international. Toutes les activités et manifestations qui nécessitent de l’argent se sont soldées par des graves grincements de dents et des frustrations parfois exprimées. Comment comprend-on qu’un responsable, fut-il super-Trésorier du parti, mobilise seul les fonds, en dispose chichement et secrètement et de surcroit initie les marchés, fait des appels d’offre et soumissionne lui-même, les exécute, les contrôle, les livre et réceptionne ? Si le parti avait son rapace tant redouté par les gestionnaires publics, il jetterait bien un coup d’œil sur ce type de gestion d’un autre âge. On se demande toujours à quoi sert le stratégique « secrétaire national adjoint chargé de l’inspection et de l’évaluation ». Et le siège national du parti, est-il un don/legs, en location ou acheté par le parti ? Mystère épais à dissiper! Le dénuement financier et matériel s’est exprimé pour les candidats et militants qui ont montré toute leur pauvreté financière en particulier lors de la campagne électorale couteuse.

La gestion des ressources financières et matérielles du parti ressemble à tout ce qu’on reproche à nos adversaires du parti au pouvoir. Elle se résume simplement en : opacité, secret, navigation à vue, mauvais placements, malversation, détournements de fonds, tentatives de corruption, manque de contrôle et de reddition de compte, personnalisation ou privatisation, clientélisme et favoritisme. En gros il s’agit de :

1- l’absence de stratégie concertée, réaliste et pragmatique de mobilisation et de levée de fonds au niveau national et international ;

2- la faible capacité opérationnelle à mobiliser et à lever les fonds pour conduire les activités du parti ;

3- l’action de mobilisation et de levée de fonds unipersonnelle, secrète et opaque de certains membres du Directoire ;

4- la mobilisation et levée de fonds parallèle et officieuse par certains responsables pour des activités et fins autres que celles du parti ;

5- la gestion opaque sur fond de favoritisme et de clientélisme des ressources du parti par une poignée de responsables ;

6- l’absence de contrôle ou d’audit régulier de la gestion financière et matérielle et de reddition de comptes d’autant plus que curieusement les Commissaires aux Comptes ont tété omis des statuts du parti ;

7- le dénuement prononcé de certains responsables et cadres du parti qui n’entrent pas dans les faveurs de certains clans et lobbies relationnels.

VIII. Un leadership central devenu problématique au MRC

C’est connu et enseigné par nos illustres intellectuels. Les institutions et les organisations ne valent que par les hommes et femmes qui les animent et les incarnent. Le MRC, en qu’organisation ou entreprise politique, ne déroge pas à cette règle élémentaire. De nombreux leaders ont pêché et plongé dans des dérives managériales et même dictatoriales parce que les vraies questions sur leurs capacités de management politique avaient été éludées, la liberté d’expression muselée et la critique même constructive considérée comme crime de lèse-majesté. Le leader central du MRC, son Président National est certainement, sans flatterie, apprécié, admiré pour ses performances universitaires et professionnelles reconnues et indéniables au plan national et international. Sa personnalité sobre, et presque, candide force l’admiration des Camerounais et citoyens du monde de tout bord. Son entrée formelle en politique partisane avec le grand « dessein » qu’il annonçait a réveillé et rallié même les plus sceptiques et désespérés qui ne croyaient plus au changement au Cameroun.

Mais au pied du mur, notre maçon politique semble avoir du mal à tirer véritablement profit de tout le capital qu’il a patiemment constitué depuis une trentaine d’années. Le Président National ne serait-il pas pris en otage par un clan ou un lobby pour des desseins obscurs que sa candeur l’empêche de saisir ? Quand une équipe perd un match surtout important, le premier responsable saisi n’est-il pas son coach ? Ceci est simplement aussi vrai en politique lorsqu’on sort perdant d’une compétition électorale. Si tout le monde continue à fermer les yeux sur certains manquements, il ne reste plus qu’à transformer le Président National, le Professeur Maurice KAMTO en marionnette, chef de clan ou dictateur pitoyable des Tropiques que l’on trouve à la tête de la plupart de nos organisations politiques et Etats. Comme il n’est pas surtout souhaitable que cela arrive à notre champion, il est important de relever, pour les corriger, quelques points saillants des difficultés du leadership central du MRC :

1- difficultés graves à s’entourer d’un personnel réellement fidèle mais surtout compétent ;

2- tendance à s’entourer de courtisans et autres éminences grises essentiellement incompétents dont beaucoup viennent du « village »;

3- difficultés à solliciter une expertise sociale et politique pragmatique, dynamique et prospective ;

4- improvisation permanente sur la gestion quotidienne du parti et de ses principales activités ;

5- difficulté à animer et coordonner de façon ouverte, dynamique et démocratique son personnel-cadre politique en respectant les textes de base et la hiérarchie administrative en fonction ;

6- faible capacité d’anticipation et navigation à vue sur les grands enjeux et perspectives politiques avec des effets de surprise permanente ;

7- communication occasionnelle, réactionnaire et défensive sur fonds de fébrilité à prendre ses responsabilités dans des situations critiques ;

8- une certaine tendance à favoriser les commérages et les médisances que certains membres de son entourage politique statutaire et officieux ont transformés en mode de fonctionnement ;

9- une excessive tendance à la recherche du consensus là où la fermeté est de mise ou recommandée ;

10- difficultés à mobiliser et lever des fonds conséquents pour soutenir le projet politique proposé.

  1. La faible implantation et structuration du parti au niveau local et national.

En dépit des dispositions des statuts et de l’extraordinaire courant de sympathie populaire dont le MRC a bénéficié dès sa naissance, les dirigeants au niveau central se sont littéralement refusés de l’implanter et le structurer sur le terrain aussi bien au niveau local, communal, départemental que national. Tout le monde a surfé sur cette vague de sympathie populaire qui n’avait aucune racine organisationnelle et structurelle capable d’affronter une vraie compétition électorale dans le contexte camerounais. La logique la plus compréhensible était pourtant celle de créer les organes de base du parti à l’intérieur desquels on allait sélectionner les multiples candidats pour les élections locales qui étaient annoncées. Qu’on cesse de leurrer les Camerounais comme si le MRC inventait la politique. Beaucoup qui dirigent le parti savent que l’UNDP et le SDF par exemple se sont implantés dans les années 90, sur tout le Cameroun dans des conditions plus difficiles, en moins d’un an. Il n’y avait pas autant de routes, de radios et télévisions, de téléphones portables et internet et autres facilités qu’aujourd’hui. Pour son lancement le 26 Mai 1990, le SDF a perdu 06 militants, morts « piétinés » par balles dans les rues de Bamenda. Pour son lancement, le MRC s’est vu perturber une simple Conférence de Presse dans un Hôtel luxueux de la capitale Yaoundé par un Sous-préfet zélé. La souffrance n’a aucune commune mesure entre ces morts de Bamenda et une conférence de presse perturbée. Mais qu’est-ce qu’on a pleuré et ameuté la planète entière pendant des semaines ! On a fait pitié, attiré la sympathie populaire. Et puis après, rien ! Même pas une unité formelle créée sur tout le territoire national camerounais.

En refusant d’implanter le parti de façon méthodique dans l’espace de temps imparti, le parti courrait à toutes ces difficultés rencontrées lors de la constitution des listes de candidatures pour les élections municipales et législatives. On a vu ainsi des gens qui ne connaissant même pas l’existence du parti, en sont devenus membre et surtout « candidat, candidat tête de liste » à une élection en 24h. Miracle ou Mirage. En fin de compte on s’est retrouvé avec des graves problèmes comme :

1- l’absence de réelles structures fonctionnelles à la base du parti notamment les unités, les regroupements, les fédérations communales, départementales et régionales mais aussi les nombreux organes spécialisés du secrétariat National. Tout le Grand Nord (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord), le Sud, le Nord-Ouest et le Sud-ouest, l’Est sont des déserts pour le MRC tandis que l’Ouest, le Littoral et le Centre sont couverts de façon très sélective et éparse;

2- le très faible niveau de recrutement, de mobilisation et d’encadrement des militants et sympathisants du parti à la base qui étaient abandonnés en divagation ici et là ;

3- les tentatives d’implantation et de structuration sélective du parti uniquement dans certaines régions tandis que d’autres sont complètement abandonnées ;

4- l’abandon, l’ostracisme et l’exclusion de fait de nombreux responsables du Directoire et de nombreux autres organes et instances et des Fédérations Régionales issus de la Convention du 30 Septembre 2012 …

5- les graves difficultés à constituer des listes de candidatures en vue des élections municipales et législatives faute des candidats ;

6- la recherche et le recrutement difficile, précipité et très souvent hasardeux et fantaisiste des nombreux candidats aux dernières élections municipales et législatives.

  1. Les dérives dictatoriales, tribales et claniques impulsées par le Président national

« Il n’y a pas de fumée sans feu »

  1. Pour justifier l’interdiction aux militants du MRC de servir l’état, alors que lui-même l’a déjà fait, le président Maurice Kamto accuse Paul biya de vouloir déstabiliser le MRC

Voici l’intégralité du communiqué de presse rendu public par le Président du MRC :

Communiqué de Presse du MRC

Des responsables du cabinet civil et de l’état-major particulier du chef de l’État veulent déstabiliser le MRC.
Des informations recoupées et confirmées font état de la décision des stratèges du RDPC de tout mettre en œuvre pour faire imploser le Mouvement pour le Renaissance du Cameroun (MRC) comme ce fut le cas de l’UPC et de l’UNDP, au début des années 1990. A cet effet, des responsables du cabinet civil et de l’état-major particulier du chef de l’Etat, sont entrés en contact avec certains membres du Directoire national du MRC, à qui ils demandent des curriculum vitae (CV), au motif que le Président de la République va les nommer à des hauts postes de responsabilité.

Nous prenons la communauté nationale et internationale à témoin de ce plan sordide et ignoble de déstabilisation de notre parti, et peut-être d’autres partis politiques de l’opposition, par le régime RDPC au pouvoir au Cameroun.

Nous appelons nos militantes et nos militants à redoubler de vigilance et à ne céder à aucune sirène de déstabilisation de notre ambitieux parti, le MRC.

Nous tenons à informer nos militants et l’ensemble des Camerounais que le MRC n’a entrepris aucune négociation avec le RDPC au pouvoir, et que quiconque céderait à ces pressions du RDPC en acceptant une nomination de sa part, s’auto-exclurait de facto du MRC.

Le 04 mars 2016

Le Président National du MRC

Pr. Maurice KAMTO.

  1. Commentaires

Dans la forme, le communiqué du Président Kamto est un coup de communication qui ne repose sur aucune preuve. Ceci est, une fois de plus, un mauvais coup de communication pour faire parler de lui, une publicité inutile, n’ayant pour simple but de faire croire aux gens que Maurice Kamto est considéré comme le principal rival de Biya. Ce qui est dommage pour un parti qui se dit sérieux.

Dans le fond le Président Maurice KAMTO, demande et impose aux membres de son Parti, sous peine d’exclusion, de se mettre en marge de la République, de refuser servir l’État par leurs expertises, lui qui l’a déjà fait pendant près de 8 ans et qui est toujours prêt à le refaire, selon sa propre déclaration le 30 septembre 2012 : ‘‘je suis un soldat ? et si le pays fait appel à moi, je répondrais présent’’.

À y voir de près, le Président Kamto demande aux hauts cadres de la République de tenir d’abord compte de leur appartenance politique, éventuellement de chapelle philosophique, religieuse, sociale, académique, et pire peut-être tribale.

D’après lui, si vous êtes médecin et militant du MRC et que l’on veut, pour vos compétences, vous nommer Directeur de l’Hôpital de District à Mouloundou, vous devez refuser la nomination de peur d’être exclu du MRC. Si vous êtes enseignant et que, pour vos compétences, on veut vous nommer Proviseur de Lycée de Mintom, vous devez refuser la nomination de peur d’être exclu du MRC. Si vous êtes Professeur des Universités, et militant du MRC et que l’on veut vous nommer Doyen de la faculté de lettres françaises à Yaoundé II, vous devez refuser la nomination de peur d’être exclu du MRC.
Paradoxalement, le Président Maurice KAMTO ne renonce pas à son salaire de Professeur de l’IRIC que l’on lui verse mensuellement, sans pour autant y donner un seul cours depuis des lustres. Il appelle la communauté nationale et internationale au secours, parce qu’il aurait des informations selon lesquels on veut débaucher des membres de ‘‘son parti’’. On se demande d’ailleurs quelle est sa source d’information. Soit, il est un agent secret infiltré dans l’appareil de l’État, soit il est en communication directe avec ce même Paul Biya qui l’informe de tout.

Un parti se crée sur la base de convictions partagées. Un leader qui se plaint de voir ses militants et membres éminents être courtisés par un autre parti mérite-t-il d’être appelé leader? A-t-il si peu confiance aux convictions de ceux avec qui il anime ce parti? A-t-il même confiance en lui-même, lui qu’on prenait pourtant le messie tant attendu non ?

Admettons que Paul Biya veut nommer des cadres du Directoire National du MRC. Et puis quoi? Lui même s’était fait recruter et était dans le gouvernement du RDPC. Pourquoi ne pas laisser aux autres la liberté de choisir ? A-t-il vraiment besoin d’aller demander à la communauté nationale et internationale de venir une fois de plus à son secours ?

Débaucher des militants d’autres partis est d’ailleurs une pratique à la mode, et n’est ni illégale ni nouvelle. Elle est courante même dans les grandes démocraties. Presque tous les militants du MRC sont des transfuges d’autres partis politiques. Et à la fin les militants et cadres du MRC ne sont pas la propriété du Président Kamto. Il ne sert donc à rien de proférer des menaces, car celui qui veut quitter le MRC peut le faire en toute liberté.

Cette mise en scène devrait faire rigoler les autres leaders de l’opposition. Barack Obama le démocrate a maintenu le républicain Robert Gates au Pentagone. Bernard Kouchner, cadre du Parti Socialiste Français fut nommé Ministre des Affaires étrangères par Nicolas Sarkozy, Président de l’UMP.

Est-ce là le nouveau programme politique du Président Kamto, à savoir la pleurnicherie et la manipulation, basée sur des supputations, la victimisation, la mauvaise foi et la fourberie, qui démontre que le Président actuel du MRC est à court d’arguments politiques dignes d’une opposition politique responsable, qui nous présente une alternative capable de susciter un espoir. On en est là.

Cette distraction trahit une faillite de propositions concrètes concernant les grands sujets qui concernent les camerounais. Le Président Kamto, cet agrégé qui a assimilé quantitativement le droit, se révèle incapable de réflexion politique propre. Lorsqu’il ne s’arrime pas à l’actualité dans le sens du vent comme pour l’affaire Richard Bona, il provoque les forces de l’ordre pour jouer les martyrs de la démocratie avec un clin d’œil aux forces exogènes. Il use d’effet d’annonce comme le communiqué ci-dessus, tout cela sur fond d’épuration ethnique dans les instances du MRC. Il n’a jamais osé répondu aux accusations de tribaliste clanique, lancées contre lui.

  1. Les dérives tribalistes et claniques
  2. Que dit-il ?

La cohésion nationale et la fraternité républicaine, éléments déterminants de la construction d’un vivre ensemble apaisé et convivial et d’une nation prospère et prête à relever les défis qui s’imposent à elle, reste malmenée par l’appel à la haine tribale ouvertement assumée de certains de nos compatriotes ; ceux-là sont dans l’égarement, car ce n’est qu’ensemble, unis et mobilisés, respectueux de la riche diversité de nos cultures et tirant avantage de ce qu’il y a de meilleur dans chacune d’elles, que nous bâtirons un Cameroun fort et prospère, puissant et respecté dans le concert des nations.

  1. Que fait-il ?

Dans son livre : La problématique de l’unité nationale au Cameroun: dichotomie entre discours et pratique politiques dans un système monolithique, Kengne Pokam estime qu’ »autant Ahmadou Ahidjo dans son discours prolixe prêchait inlassablement l’unité nationale, autant il ne ménageait aucun moyen dans sa pratique pour faire échec à cette unité ». À preuve, « la primauté de l’intérêt particulier sur l’intérêt général » et surtout « l’affirmation du fait ethnique au détriment du fait national » avec en prime « la mise en accusation de l’entrepreneur camerounais », l’entrepreneur se ramenant à l’essentiel pour lui à l’homme bamiléké. Dans la préface à l’ouvrage de M. Emmanuel Kengne Pokam (1986), le Professeur Maurice Kamto écrit ceci : « M. Ahmadou Ahidjo apparaissait en effet comme le chantre de l’unité nationale au Cameroun. Mais il s’agissait bien simplement d’une apparence car à l’analyse, l’idée d’une unité nationale a abouti à son contraire. Elle a été minée par l’absolutisme du pouvoir qui entraîne l’intolérance politique, par l’artifice de l’ »équilibre » et suprême fléau par l’ethnisme. Elle n’aura été qu’une arlésienne ». Au sein du MRC, les accusations de tribaliste et pire (Baham) fusent de toute part

Les plaintes de Denis Émilien Atangana

‘‘Je ne suis pas tribaliste mais disons les choses avec du recul. C’est une preuve que le MRC et son Président méritent la palme d’or du tribalisme. Comment peut-on faire une liste de aux législatives dans la circonscription du Mfoundi, comportant 7 titulaires, avec 6 noms bamilékés ? La politique ne peut pas se faire ainsi au Cameroun. Je trouve ça regrettable. Un bamiléké sérieux ne peut pas accepter cette façon mais. Le MRC et son leader méritent la palme d’or du tribalisme.

Voilà comment s’exprimait le jeune prodige Denis Émilien Atangana, qui a réussi l’exploit d’obtenir 42% aux municipales à Monatélé. Il se demandait aussi comment se faisait-il que tous les 7 responsables communaux du Mfoundi sont originaires de l’ouest dont 4 de Baham village du Président national. La liste du MRC aux municipales de 2013 à Yaoundé 1er avait à sa tête une dame Baham et était constituée à 75 % des hommes et des femmes originaires de l’ouest. Il s’interrogeait sur le fait que tous les 17 Conseillers communaux que compte actuellement le MRC sont originaires de l’ouest, même comme certains d’entre eux se plaignent maintenant des tentatives par le duo Kamto (Président national) et Alain Fogué Tedom (le tout puissant Trésorier du MRC qui, à l’occasion, signe les communiqué officiel du parti, du jamais vu) de vouloir ‘‘bahamiser’’ ce jeune parti.

 La démissions Urbain Adolphe Metacgviawo, conseiller municipal à la mairie de Douala Ve.
« Bonjour l’Afrique, bonjour le monde, je suis Urbain Adolphe Metacgviawo, conseiller municipal à la mairie de Douala Ve. Juste pour vous faire part de ma démission du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (M.R.C). En effet, il y a un certain nombre d’agissements qui ont cours dans le parti qui ne correspondent pas à mes valeurs et je préfère me retirer. Au rang de ceux-ci, je cite explicitement les trois cas ci-après qui me semblent les plus marquants:

1- Le tribalisme (voir la composition du bureau de la fédération communale de Douala Ve)

2- Le traitement illégal des situations de détournement de fonds du parti, car en effet, certains sont poursuivis alors que d’autres pour des faits plus graves ne sont même pas inquiétés.

3- Le non règlement de la facture de la société WELL Partner SARL représentée par Mr. YMELE Yves pour des prestations réalisées pendant la campagne électorale de septembre 2013 pour laquelle le parti brille pour le dilatoire depuis lors.
Au regard de tout de ce qui précède, je marque ici mon retrait de toutes les activités en rapport avec le M.R.C ».

 La démission de Pierre Marie Bebga, Secrétaire de la fédération régionale du Centre1

Pour finir le MRC est devenu le parti du village, selon Jean Marie Bebga, un jeune cadre du parti. En effet, ce dernier, Secrétaire de la fédération régionale du Centre I, a annoncé sa démission du parti. Selon le quotidien Mutations en Kiosque lundi 15 février 2016, Jean Marie Bebga évoque le tribalisme qui «gangrène» le MRC. Il estime à cet effet qu’ «après de bons et loyaux services rendus au MRC, j’ai décidé en mon âme et conscience de quitter cette formation politique qui a suscité beaucoup d’espoir au sein de l’opinion nationale et même internationale», lit-on.

Sur les raisons qui l’ont poussé à rendre le tablier, Pierre Marie Bebga a déclaré qu’ «au-delà du caractère tribal, il existe au sein du MRC des signes visibles de marginalisation de certains groupes de personnes issues de certaines régions du Cameroun». Il en veut pour preuve, l’origine des sept responsables des arrondissements du Mfoundi de ce parti politique qui sont tous de la Région de l’Ouest. Il précise d’ailleurs que quatre d’entre eux sont du village natal de Maurice Kamto, président du MRC.

Contactés par Mutations, les responsables de ce parti politique estiment que Pierre Marie Bebga a un comportement qui n’étonne personne au sein du MRC. «On sait pour qui il roule et lorsqu’on observe le microcosme politique du Cameroun, des actes comme celui de Pierre Marie Bebga sont légion et ne peuvent en rien entraver la marche du MRC», a déclaré Alain Fogue Tedom, qui cette fois-ci est affublé du titre de vice-président du parti. Ce dernier reconnait tout de même le travail abattu par le démissionnaire, avec qui le parti a eu une collaboration fructueuse qu’il va d’ailleurs s’atteler à mettre à profit.

 La déchéance du camarade Fidèle Djoumbissié

Un groupe de soi-disant vrais militants envoi un document à l’adresse du Directoire. La correspondance impose au Président KAMTO un bureau complet conduit par un certain Michel Noumbi (Baham) en remplacement de l’actuel bureau conduit par le camarde Fidèle Djoumbissié (Bafang). En dehors de cette correspondance, des coups de fils et rencontres ont lieu entre le président Kamto et ces élites qui menacent d’arrêter leurs soutiens financiers si la tête de ce camarade n’est pas tombée avant le 10 janvier 2016. Ils n’ont pas manqué officieusement de motiver leur réaction:

1- Le camarde Fidèle Djoumbissié n’est pas le « frère » pour occuper une telle région, la plus dynamique la plus intéressante et la plus « vendables » électoralement!

2- Le camarde Fidèle Djoumbissié n’étant pas un frère, n’est non plus contrôlable. Il ne se plie pas aux nôtres facilement. Il a un esprit d’autonomie.

3- Le camarde Fidèle Djoumbissié a empêché par exemple d’avoir la tête de l’honorable (potentiel concurrent à Kamto grâce à sa solide base qu’il s’est constitué) à Douala 3 pour y mettre nos éléments et rompre avec la convention signée entre le MRC et son ancien parti PPD.

4- Le camarde Fidèle Djoumbissié est trop apprécié et peut faire obstacle et ombrages à nos éléments au moment venu…
Enfin cette correspondance annonçait que ces frères ont, dans l’irrespect des textes du parti, déposé le camarade Fidèle Djoumbissié de son poste et installé une équipe provisoire.

En réaction le Président Kamto entérine cet acte non statutaire et, pour voiler les yeux à tous installe à la tête du Littoral1, le Secrétaire national Christopher Nveh Ndong qui pourtant réside à Yaoundé, et tout ceci parce qu’il voudrait installer comme nouveau régional un frère, un certain Jean Baptiste Homsi, Directeur de Molige Cameroun, ancien du SDF, bien sûr originaire de Baham, et selon les bonnes langues, il serait un des grands financiers du MRC.

Le désarroi des militants de la première heure

Les militants de base sont frustrés, exemple des manœuvres déstabilisatrices orchestrées par le Directoire, le Président national en tête. À titre d’exemple, j’avais été saisi en juin 2014 par des militants de base du parti par la correspondance suivante :

« Cher camarade, nous avons souhaité que même étant occupé, que vous déposiez une requête au nom des militants de premières heure du MRC, auprès du directoire sur l’origine de la crise occasionnée par Zamboué à Douala 3 et le Wouri en général. Douala 3 qui étaient jusque-là paisible et en pleine croissance d’un militantisme dévoué. Par ailleurs, et sur les 1650 défilants le 20 mai 2014, l’honorable Soub Lazare avec Douala 3 ont aligné à eux seuls 1150 défilants sur les 5 arrondissements de Douala! Il est temps que le directoire réagisse par rapport aux nombreuses pétitions de Douala3 qui leur ont été adressées, environs une dizaine. Le Directoire ne doit pas laisser des gens malveillants faire avaler des couleuvres aux vrais militants ».
J’ai effectivement transmis par requête auprès du Président national et surtout auprès du Directoire national du parti en offrant en vain ma médiation. En réaction, le Président national était allé à Douala et pendant son séjour, il a déclaré au cours d’une réunion des ressortissants de Batié que même s’il doit déposer tous ceux qu’on a élus à Douala comme cadre, il le fera si la région ne limoge pas l’honorable Soub Lazare de la tête de Douala 3.

  1. Les incohérences, la dance Bafia et les esquives du Président Kamto
  2. Les incohérences et la danse Bafia

À Propos du problème d’élection transparente, le Président Kamto déclare lors de son passage à l’Arène en 2013 à la question de savoir s’il pensait vraiment que ce sont les camerounais qui maintient Paul Biya au pouvoir, voici son étonnante réponse : ‘‘si les urnes parlent’’.

Plus tard, après la double élection du 30 septembre 2013, le même Kamto déclare : ‘‘ Nous avons assisté à l’expression même de la barbarie électorale, alors qu’ELECAM avait promis aux camerounais une ère nouvelle dans les processus électoraux’’. En prenant à témoins nos compatriotes, les amis du Cameroun et la communauté internationale, nous voulons maintenant être le plus clair possible avec ceux qui nous gouvernent : notre attachement obsessionnel au changement dans la paix ne doit pas être mal compris. Lors du prochain scrutin dans notre pays, à la barbarie électorale du RDPC et du pouvoir, nous opposerons, jusqu’à notre dernier souffle, une résistance citoyenne et républicaine.

Ainsi, le Président national du MRC a naïvement déclaré au cours d’une conférence de presse en 2014, que le MRC n’acceptera jamais que les élections se déroulent encore dans ce pays sans l’introduction d’un code électoral consensuel. Il a ajouté que si le régime ne réagit pas, il devra donc commencer à acheter les armes pour tuer le peuple qui va alors se rebeller. Cette déclaration lui a d’ailleurs valu un avertissement dans les bureaux du Délégué Général à Sureté, qui considérait cette sortie comme un appel à l’insurrection.

Or le 4 février 2016, le même Président du MRC, procédait à Bonabéri, au lancement d’une campagne nationale pour la signature d’une pétition «adressée à tous les Camerounais, sans considération des chapelles politiques, épris de paix et de justice ; à toutes celles et tous ceux qui veulent que la désignation des dirigeants de notre pays passe par des élections libres, transparentes, sans achat des consciences, sans bourrage des urnes, débarrassées de fraudes, afin que seule triomphe la volonté du peuple ». À en croire l’enseignant d’universités, «l’objectif était de recueillir le plus grand nombre possible de signatures de nos compatriotes, afin de montrer aux institutions qui dirigent le pays, que la demande de révision des textes électoraux est bien, à l’heure actuelle, l’aspiration politique majeure du peuple camerounais, qui ne veut pas de crise, ni encore moins de conflit liés aux élections. Car, il a vu où un tel conflit a conduit dans d’autres pays». Mais curieusement à la même occasion, le Président Kamto annonçait : « Nous irons aux élections, quel que soit l’endroit, quel que soit le lieu et quel que soit le temps ».

  1. L’art des esquives

Sur la question de l’homosexualité, voici l’esquive du Président Maurice Kamto : vous voulez que je vous dise quoi ? Si je dis que je suis contre l’homosexualité, vous allez me taxer d’homophobe, si je dis que je suis pour, vous allez me traiter de pion des occidentaux.

Sur la double nationalité, le Président Kamto à déclaré à l’Arène en 2013 : la question de la double nationalité mérite réflexion, mais il y a des préalable, car il faut tenir compte de beaucoup de difficultés techniques.
Nous voyons là quelqu’un qui joue continuellement à l’esquive. Il aurait même dit à un intime : le Cameroun saura qui est vraiment Kamto, quand je serai Président de la République.

XII. Mon avis personnel sur le Président national du MRC

  1. 1. Maurice Kamto, l’amateur

Le Professeur Kamto est un éminent Professeur de droit internationalement reconnu et je le respect énormément pour sa prouesse académique. Mais en ce qui concerne la politique, lui et moi ne sommes pas sur la même longueur d’onde. J’ai très mal à l’estomac rien qu’à la simple pensée qu’après Biya, ce monsieur, par accident de l’histoire, ai la possibilité d’être à la tête de ce pays. Le Cameroun aura ainsi à sa tête un autre satrape des tropiques, doublé d’un terrible dictateur.

À ce qui s’apparente à une peur bleue de l’action s’ajoute l’amateurisme dans la communication et dans la gestion de ce mouvement politique. Ce dilettantisme est observé au cours de ses conférences de presse. Pour un leader politique qui proclame, pour le moment sans convaincre, qu’il veut faire la politique autrement et qui ambitionne de diriger le Cameroun, il est inadmissible que la ponctualité ne fasse pas partie de ces principes cardinaux. Tout comme il est inadmissible que plus de deux (2) semaines après une rencontre avec la presse, les prises de position du parti qu’il dirige et les documents ne soient pas mis en ligne sur leur site internet. Comme pour ne pas faciliter les choses, les webmasters se trouvent aux États-Unis et en Europe, comme si sur place au Cameroun cette formation politique n’avait pas de personnel qualifié pour assumer cette charge et rendre le site plus attrayant qu’un blog d’un paysan de Nguelemendouka.

2- Son incompétence en matière économique

Pouvez-vous accepter vraiment de croire que le professeur International Maurice Kamto ait eu le courage de déclarer en Allemagne qu’il ne connaissait pas la teneur des accords qui lient la France à la Communauté Française D’Afrique (CFA)? Professeur ne prend pas le peuple pour des cons. Donc il ignore totalement que ces accords sur le Franc CFA par exemple ne permettront jamais que nous ayons un stock en devise assez suffisant de nous projeter dans une zone de sûreté monétaire capable de couvrir, et c’est à dessein que la France Coloniale avait élaborée ces accords pour nous tenir indéfiniment sous la subjugation économique et politique Française.
Le Nigeria a l’une des économies les plus fortes en Afrique subsaharienne. Le Naira existe depuis 1973 et fait le bonheur du Nigeria. Au cours de cette même sortie catastrophique, qui n’avait même pas l’aval du Directoire national du parti, le Professeur Kamto offusque les frères Africains. Mais quand c’est le « bon maitre » Holland qui parle sur le même sujet, Kamto s’extasie sur la pertinence de ses propos, il prend les propos D’Holland pour évangile. Vous voyez que j’ai toutes les raisons d’être inquiet en ce qui concerne le type de leader que le professeur pourrait être si par malheur pour le Cameroun ce monsieur arrivait à la tête de notre nation. C’est ainsi qu’à chacun de ses échecs, il prend à témoin l’opinion nationale et ‘‘internationale’’, des SOS tout-à-fait inutiles.

« Citation de Maurice Kamto.

« C’est le Président Hollande Lui-même qui à Dakar…dans un discours à Dakar…C’est pourquoi je ne comprends pas les Africains…a dit « Oui » lui-même pense qu’il est temps qu’on réfléchisse par ce que les Africains doivent tirer avantage du Fcfa ». Je n’ai pas rêvé, je l’ai entendu, le discours existe. Mais où est ce que les Africains ont commencé à réfléchir sur le FCFA en dehors d’aller se répandre avec des discours totalement machin sur les plateaux de Télévision. Moi j’ai rien vu, j’entends rien. »

  1. Maurice Kamto, opposant de salon

Le Président Maurice KAMTO donne l’impression d’être est un politicien de salon totalement effacé et transparent, un opposant de paille, un mou mou – comme l’appelle Claude Abate -, effacé et totalement transparent. C’est le prototype même de l’opposition velours qui attend le pouvoir assise sur le canapé. Mais le paradoxe dans cette posture est qu’en 2008, Maurice Kamto était au service du système Biya qu’il vilipende aujourd’hui, quand il modifiait la constitution afin de rendre possible l’organisation desdites sénatoriales avant les municipales et les législatives. Alors question à zéro sou : en sa qualité de président de la Commission des Nations unies pour les droits de l’Homme, pourquoi n’avait-il pas démissionné en février 2008 quand ce système inique et moyenâgeux massacrait près de 139 Camerounais aux mains nues ? Pourquoi, s’il avait rapidement perçu la médiocrité de la gouvernance du renouveau, n’avait-il pas aussitôt démissionné ? De là à penser que c’est l’opportunisme politique et le carriérisme qui avait motivé son acceptation du poste de Ministre Délégué auprès du Ministre de la Justice, il y a un pas que des Camerounais n’hésitent pas à franchir. En tout cas, la bouche qui mange ne parle pas.
Son discours sur les manœuvres politiciennes de Paul Biya serait crédible s’il n’avait pas, par son silence et son inaction quand il était au gouvernement, contribué à foutre les Camerounais dans la merde. Après 7 années, du 08 décembre 2004 au 30 novembre 2011, passées autour de la mangeoire, Maurice Kamto est comptable, du moins pour cette période, des dérives et sévices d’un système où « l’obsession possessionnelle de la classe dirigeante a ruiné les bases même de l’État qui postule pourtant que “ les pouvoirs publics “ sont sensés assurer le “ bien public” et que l’engagement politique vise à construire le bonheur collectif “ (Kamto, 1999), un système où la politique a cessé d’être l’art de gouverner et d’arbitrer pour devenir un art de mépriser et de détruire, pour parler comme Maurice Kamto.

  1. Le goût avéré de l’argent

Kamto a dit lors de la convention qu’il était ‘‘ CLEAN’’, mais curieusement, son nom apparaît partout où il y a la mangeoire. À titre d’exemple :
Affaire de la traque des milliards par les détenus de l’opération épervier, le nom de Maurice Kamto apparait. Il aurait perçu quatre millions (4 000 000) de francs CFA sans savoir ce qu’il réellement fait pour aider à retrouver ne serais-ce que cinq francs CFA de ces énormes sommes d’argent détournées par ces condamnés. Ce qui s’apparente à de la gabegie ;
Pour la relecture du code de procédure pénal, le Ministère de la justice a donné ce marché au Cabinet Brain Trust pour une valeur de trente-neuf millions (39 000 000), cabinet qui appartient bien sûr à Maurice Kamto. Ce qui s’apparente à un délit d’initié ;

Le Professeur Maurice Kamto émarge comme Professeur à l’IRIC alors qu’il n’y a jamais mis pied pour donner un seul cours. Il prétend allègrement que, je si cite : ‘‘si on ne me donne aucun cours, vous voulez que je fasse quoi’’. Ce qui s’apparente à un détournement des deniers publics.

  1. Maurice Kamto, le Gourou

Quand on observe de l’extérieur le fonctionnement du MRC, on a l’impression que l’on a affaire à une secte où le gourou est pris en otage par un groupe de quidams qui proclament du bout des lèvres leur attachement aux valeurs démocratiques et républicaines. Plaise à Dieu que ces différentes manquements ne soient pas la conséquence d’une confiscation du pouvoir par des clans ou groupes ethniques qui, estimant que l’heure a sonné, font obstruction à toutes initiatives allant dans le sens de la méritocratie. C’est vraisemblablement cette volonté de confisquer et de contrôler le pouvoir que les textes originaux du parti ont été repris en catimini par une main noire, après la convention de septembre 2012, pour construire, comme au RDPC, l’organigramme de leur organisation autour de son président.
Le Président Kamto ne sait pas est le genre d’intellectuels qui ne savent ce qui est bon et moral seulement lorsqu’ils sont dans les amphis ou seulement quand cela concerne d’autres personnes. À titre d’exemple, l’effigie de Maurice Kamto se trouve sur tous les tracts publié par le parti dont il est le Président. En jargon de la science politique, on appelle ça le culte de la personnalité. C’est ce même genre de culte qui laisse Maurice Kamto fait son culte à travers le MRC. À bien voir, ça donne l’impression que le MRC ne peut être fort qu’avec Kamto.

Voici ce qu’écrivait le 7 février 2016 à cet effet, Kenedy Ejacha, un forumiste bien connu sur Facebook, commentant un tract du MRC :

‘‘Où va vraiment notre Afrique avec ce genre d’intellectuels qui ne savent ce qui est bon et moral que seulement lorsqu’ils sont dans les amphis ou seulement quand cela concerne d’autres personnes. Que vient faire l’effigie de Kamto Maurice sur ce tract publicitaire même si c’est un tract publié par le parti dont il est le Président. En jargon de la science politique, on appelle ça le culte de la personnalité. C’est ce même genre de culte qui laisse l’Afrique dans le noir. Kamto Maurice fait son culte à travers le MRC. À bien voir, ça donne l’impression que le MRC ne peut être fort qu’avec Kamto – comme Paul Biya avec le RDPC (ndlr) -. Je dis non à ce genre de dérive dictatoriale. Nous voulons des institutions fortes qui se reposent sur des structures impersonnelles. Le MRC devrait être en campagne pour une idéologie et pas pour la personne de Kamto Maurice. Hier j’ai dénoncé les dérives où les effigies de Paul Biya étaient utilisées comme emblèmes du RDPC et aujourd’hui je dénonce l’utilisation des images de Kamto Maurice comme emblème d’un parti politique qui se veut progressiste’’.

Somme toute, ses analyses ne manquent pas de pertinence et de bon sens. Elles sont habituellement éclairées par ses savoirs multiples adossés à la pratique du droit en tant que brillant avocat et maître de la science juridique. Toutes choses malheureusement, dont semble ne pas s’imprégner son entourage. Ainsi, observe-t-on souvent en public chez certains membres et sympathisants du MRC des attitudes qui frisent le larbyrinisme et la reptation, attitudes qui laisseraient penser qu’au sein de cette formation politique le chef est infaillible, que ses propos sont des paroles d’évangile et que l’existence de courants ne saurait être tolérée. Et la présence bruyante, brouillonne et fanfaronne des membres du MRC qui transforment les conférences de presse en meeting politique au cours desquels toutes phrases « chocs » de leur président déclenchent un tonnerre d’applaudissements accompagnés de youyous n’est pas de nature à singulariser le MRC et à le positionner comme un parti qui veut faire la politique autrement.

Cette pratique le rapproche du Rdpc dont il veut combattre la vision, les pratiques managériales et les méthodes. L’ordonnancement des articulations de la rencontre avec la presse s’avère par moment ennuyeux frisant l’impréparation. Illustration : au prétexte qu’une photocopieuse serait tombée en panne, les journalistes pourtant nombreux à la rencontre du 04 mars 2013 ont dû subir un long martyre d’attendre au-delà du temps imparti à la cérémonie pour recevoir des documents parfois illisibles ou incomplets.
Inviter la presse pour lui dire, sous les applaudissements délirants de ses thuriféraires, que l’on prend acte des décisions du président de la République et que l’on invite les Camerounais à sanctionner le parti au pouvoir lors des prochains scrutins à venir est-il vraiment orignal pour un parti qui ambitionne de faire renaitre le Cameroun ? N’est-ce pas aussi une manière de confondre conférence de presse et meeting politique?

Visiblement, l’amphithéâtre manque à Maurice Kamto, intellectuel reconverti à la politique. Ses scrupules laissent encore dubitatifs tous ceux qui avaient fondé des espoirs sur celui qui a choisi d’engager des actions pour la renaissance du Cameroun! Avait-il pris la mesure des défis à relever ? Peut-être. Mais, se contenter de psalmodier des incantations, de réactions verbales et de déclarations d’intention face au banditisme politique, dans des chaînes de télévision domptées et face aux journalistes triés sur le volet et visiblement timorés, d’une gestion territoriale partisane très limitée, n’est pas rassurant. Le temps nous semble venu pour cet éminent enseignant de se dépouiller de ses illusions, de sa toge et épitoge de professeur pour revêtir les habits du politique. Pour arriver à Etoudi ou à Ngoa Ekellé, il doit mouiller le maillot. On ne fait pas les omelettes sans casser les œufs, selon un aphorisme célèbre. Maurice Kamto sait mieux que quiconque que le champ politique n’est pas celui des moines trappistes ou bouddhistes mais, l’univers des Gladiateurs.

  1. Maurice Kamto, l’infidèle

Le Prof. Maurice Kamto lors de son retrait stratégique du gouvernement de Paul Biya le 30 Novembre 2011 faisait cette déclaration confuse pour l’opinion :

* d’un côté, Paul Biya est légitime, et il l’a servi pendant 7ans
« J’ai l’honneur de porter à la connaissance du peuple camerounais ma décision de me retirer de mes fonctions de ministre délégué auprès du ministre de la Justice, à compter de ce jour, 30 novembre 2011.

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