Assemblée nationale : les manquements dans certains ministères préoccupent les députés

Les ministres en charge de la Justice, de l’Enseignement Supérieur et celui des Travaux Publics leur ont donc apporté les réponses qui justifient cet état des choses.

La Voix Des Décideurs –  Trois membres du gouvernement viennent de sacrifier à l’épreuve du passage oral devant les députés du parlement camerounais.

Actualité sensible source de Préoccupations parlementaires

L’un après l’autre, les ministres d’État Laurent Esso, Jacques Fame Ndongo et le ministre Nganou Djoumessi subissent les interrogations parlementaires.

Les préoccupations des députés portent sur des faillisses qui ces jours font surface dans les départements que dirigent ces personnalités.

Pour ce qui est du ministère de la justice, il s’agit de revendications que pose un groupuscule de juristes. Le ministère de l’Enseignement supérieur, lui, est sujet à un processus de recrutement qui frise l’imbroglio. Quant au ministère des Travaux Publics, c’est la route dans la Région du Nord-Ouest qui pose problème.

 

 

Des questions d’actualités certes, mais des questions ô combien sensibles, lorsqu’on prend en compte la délicatesse du contexte sociopolitique ambiant.

Les ministres Laurent Esso, Jacques Fame Ndongo et Emmanuel Nganou Djoumessi vont, de leurs données, répondre avec délicatesse aux députés.

Un collectif embarrassant

Ainsi, à la préoccupation des mouvements d’humeur que portent certains prétendants au corps judiciaire le ministre Laurent Esso est tranchant. Le ministre d’État, ministre de la Justice indique qu’il s’agit du collectif qui se dénomme AJADEC. Toutefois, relève le Garde des Sceaux, ce collectif n’est pas reconnu du ministère de la Justice.

Par ailleurs, Laurent Esso  rappelle que ledit collectif à ester en justice. Raison pour laquelle il ne souhaite pas commenter une affaire pendante devant les tribunaux. Devoir de réserve oblige, mais davantage pour ne pas influencer les décisions des magistrats.

1000 enseignants dans l’impasse

Le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, en 2017, instruit le recrutement de 1000 enseignants dans le supérieur. Seulement, à ce jour, il demeure comme une insatisfaction voire un imbroglio dans l’aboutissement de cette instruction présidentielle. Sur la question, le ministre d’État, Jacques Fame Ndongo, évoque des aléas dans la procédure d’authentification et d’équivalence des diplômes.

 

 

Il s’agit pour l’authentification, de deux aspects, le premier concerne les diplômes de droits camerounais, le second les diplômes étrangers. Des diplômes « délivrés par des institutions d’enseignement supérieur étrangers dont certaines formations peuvent être délocalisées au Cameroun ». Ces institutions universitaires étrangères doivent confirmer la nature et l’authenticité des parchemins délivrés. A ce niveau la célérité peut donc prendre un coup.

Par conséquence, à l’issue de l’authentification, la Commission des équivalences que préside le ministre de l’Enseignement Supérieur entre en jeu. Cette Commission statue ainsi sur les équivalences au niveau national.

La question des projets routiers dans la Région du Nord-Ouest

Quant au réseau routier national dans la Région du Nord-Ouest, il est sujet à de nombreuses faillites. Des projets de construction et d’entretien de certains axes subissent des retards de calendrier quand ils ne sont pas simplement à l’arrêt. Ce, malgré la mobilisation de 179 milliards de francs CFA depuis 2016. A cette somme, il faut ajouter l’obtention 120 milliards de francs CFA avec le concours de la Banque Africaine de Développement (BAD).

A en croire le ministre des Travaux Publics, la réponse est dans l’insécurité que provoque la crise sociopolitique en cours. Cependant, selon Emmanuel Nganou Djoumessi, « des mesures spéciales sont effectivement engagées » pour que ces projets routiers aboutissent. Il est pour ainsi dire question, dans le Nord-Ouest, de « garantir une exécution ininterrompus des travaux concernés ».

By La Voix Des Décideurs – Eric Martial NDJOMO E.