Dr Christopher Fomunyoh sur la crise dans le NOSO : « Aucun conflit n’a été résolu sans l’effort d’autres pays fait à l’extérieur de ce pays »
Dr Christopher Fomunyoh l’a déclaré au cours d’un échange tenu à la Fondation Dénis et Lorena Foretia le 27 janvier dernier et organisé par la Nkafu Policy Institute. Ce dialogue qui avait pour objectif principal l’implication des Panafricanistes, les experts de paix et de sécurité dans la résolution des problèmes africains, avait pour thème « L’effectivité des solutions Africaines pour les problèmes Africains, afin de faire taire les canons en Afrique ».
La Voix Des Décideurs – Parti du constat selon lequel le continent Africain continu de faire face aux Challenges de mauvaise gouvernance, de développement socio-économique déplorable et même la montée des attaques terroristes, la Nkafu Policy Institute a trouvé opportun d’organiser ce débat-échange, afin de trouver des solutions efficientes pour proposer des voies de sortie aux pays Africains.
« Dans cette perspective, l’insécurité de l’Afrique apparaitrait comme source des problèmes communautaires non du continent seulement mais aussi agirait contre les leaders Africains eux-mêmes », dixit les experts de la Nkafu Policy Institute.
Parmi les experts venus de tous bords, le Professeur Annie Barbara Chikwanha, Professeur Associé à l’Université de Johannesbourg martèle sans ambages vers ce sens en disant aux dirigeants Africains que : « Aller aux urnes ne signifie pas démocratie ». « Beaucoup de leaders Africains ont changé les codes électoraux pour se maintenir au pouvoir. Aussi, a-t-on assisté au problème de marginalisation, d’attaques contre la Presse et autres. Lorsque nous avons un petit gain dans les urnes, il y a souvent plusieurs reverses de la loi après les élections.»
Il faut dire que ces échanges étaient modérés par Francis Tazoacha, par ailleurs Directeur à la Division de la Paix et Sécurité de la Nkafu Policy Association. C’est pour revenir sur le cas alarmant de sont de son pays à ces échanges que le Directeur Régional de l’Afrique Centrale et de l’Ouest de l’Institut National Démocratique basé aux Etats Unis, a pris la parole pour suggérer une solution de sortie de crise pour le cas de son Pays le Cameroun.
Pour le Dr Christopher Fomunyoh, « l’urgence d’une troisième vision de sortie de crise se fait pressante ». Faisant rétrospective aux deux premières démarches gouvernementales qui n’ont accouché que d’une souris, à savoir : primo, l’appel du Chef de l’Etat aux séparatistes à déposer les armes, secundo, l’organisation du grand dialogue qui avait connu pas mal de critique, au regard de la qualité de ses participants, l’Associé Permanent Africain de l’Institut National de Démocratie, Washington, USA, Dr Christopher Fomunyoh déclare « Aucun conflit n’a été résolu sans l’effort d’autres pays fait à l’extérieur de ce pays ».
« Cinq (5) ans après le début de la crise, je suis stupéfait de réaliser que le conflit reste comme en 2016 lors de ses débuts. Il est urgent qu’une autre voie de résolution soit envisagée et les pays médiateurs qui peuvent porter ce challenge sont là », poursuit le Chairman de la Christopher Fomunyoh Foundation.
Pour lui et pour la majorité des acteurs de la société civile et autres de la classe politique, il est urgent et même impératif que les décideurs du Cameroun pensent à cette issue de possible sortie de crise des régions d’expression Anglaise du pays. Pour cela, il suggère un espace neutre avec des pays médiateurs.
La Voix Des Décideurs – Joseph AYANGMA
