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Cameroun- Traitement des dépouilles : Une femme nommée major d’une morgue

Cameroun- Traitement des dépouilles : Une femme nommée major d’une morgue

Adèle Laurence Ngono, nouveau major de la Morgue de l’Hôpital EPC de Djoungolo s’exprime sur le traitement des dépouilles au lendemain de  sa cérémonie d’installation à ses nouvelles fonctions qui s’est déroulée en présence des autorités de cette institution hospitalière, des autorités religieuses, des membres des différentes familles, des amis et des connaissances venus nombreux pour être témoins de cet instant capital pour la vie de cette structure.

 C’était un soleil de grand jour qui brillait sous le ciel de l’hôpital de l’Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC). Rien de particulier n’annonçait la tenue d’une cérémonie particulière. Les employés vaquaient calmement à leurs activités. Les levées de corps programmées ont eu lieu comme tous les jeudis et vendredis. Puis, est venu le moment des solennités. Installés dans la salle qui tient lieu de chapelle de cette Morgue, les invités à la cérémonie de passation de service entre le Major sortant et son successeur n’ont pas manqué un seul instant de ce moment crucial de la vie de cette formation sanitaire.

 « La morgue de Djoungolo est très propre et le personnel s’occupe et respecte bien les dépouilles. Mon beau-père y est resté durant trois mois, le jour de la levée, il était tel qu’on l’avait déposé là-bas »

L’on apprendra que la décision de nommée cette jeune dame au poste de Major est partie des performances qu’elle affiche, du travail rigoureux et soigné qu’elle effectue et de l’humanisme qu’elle affiche à l’endroit non seulement de ses collaborateurs, de sa hiérarchie, mais aussi, des retours positifs reçus des clients qui passent par cette institution. Et pour preuve, en parcourant la toile au lendemain de cette cérémonie, l’on est tombé sur un témoignage édifiant posté par un internaute. « La morgue de Djoungolo est très propre et le personnel s’occupe et respecte bien les dépouilles. Mon beau-père y est resté durant trois mois, le jour de la levée, il était tel qu’on l’avait déposé là-bas », peut-on lire sur le post. Lequel ne manque pas d’émettre un vœu dans le sens de tenir la dragée haute. « J’espère que tu vas davantage améliorer le service », a souhaité l’internaute qui n’a pas manqué de féliciter et d’encourager l’heureuse élue.

Comme pour anticiper sur cette question, la nouvelle Major dans son discours a rassuré sa hiérarchie quant à la qualité du travail qu’elle effectuera avec l’aide de ses collaborateurs. « Pour mes supérieurs hiérarchiques, je voudrais les rassurer tout de suite : si la tâche est difficile, l’ouvrier que je suis saura se montrer à la hauteur. Améliorer la qualité de service et polir l’image de notre Morgue, c’est la tâche à laquelle je vais désormais m’atteler » a-t-elle mentionné. Dans la suite de son discours, elle a exprimé sa gratitude à ses collaborateurs pour les moments vécus ensemble, et à son prédécesseur pour les expériences partagées. Elle les a également rassurés quant au climat de collaboration et de bien-être qu’elle souhaite installer pour assurer l’épanouissement de tous et de chacun. Sa reconnaissance est aussi allée à l’endroit de sa tante Nyakono Bidima Chantal qui a suscité cette vocation en elle et s’est occupée de sa formation à la base.

Titulaire d’un Brevet d’Etude de Premier Cycle (BEPC), la nouvelle Major a été formé à la Morgue municipale d’Esse. Elle a ensuite suivi des stages de perfectionnement à la Morgue du Centre hospitalier universitaire (CHU) et à l’hôpital général de Yaoundé. Elle a été recrutée à la Morgue de Djoungolo en 2017 alors que celle-ci connaissait les périodes de vaches maigres. Sa nomination peut donc être considérée comme le fruit de la persévérance et de la foi qu’elle a placé en ce travail. Ces jeunes collègues et elle, montrent tout aussi toute la véracité du constat selon lequel « il n’a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens ». Plus encore, ceux qui jusqu’ici vendaient l’idée selon laquelle la thanatopraxie est un métier réservé aux « sorciers » affrontent là un cinglant démenti. C’est une profession utile et noble comme toutes celles de la médecine générale pratiquées par des hommes normaux.

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