La contestation de cette interdiction de circulation des motos, dans la ville de  Bamenda, est portée par un collectif d’avocat. Le collectif, dans une correspondance au maire de la ville de Bamenda, Paul Achombang, requiert la levée de cette décision.

 

La controverse n’a de cesse de battre le pavé dans la gestion de la crise dite anglophone. Aussi, la ville de Bamenda, région du Nord-ouest est le terrain de la dernière polémique en date.

Par conséquent, un collectif d’avocat, représentant les mototaximen de Bamenda, vient de saisir le maire de ville. Le collectif, par cette saisine du 17 septembre 2020, adjure le maire Paul Achombang de revoir sa décision querellée.

Mototaximen de Bamenda en parade

La décision du maire de la ville de Bamenda, Paul Achombang, a été prise le 4 septembre 2020. Elle  interdit la circulation des motos, même privées, dans le périmètre urbain de la ville.

De la régularité au fondamental

Dans les faits, la contestation des avocats conduits par Me Walters Shanshan Mbinglo est un recours gracieux préalable. Aussi, la contestation met en exergue la régularité dont jouissent leurs clients, opérant dans le secteur des mototaxis. Les avocats rappellent, à travers leur correspondance, que l’activité de mototaximan est la seule pratiquée par les plaignants.

A ce propos, la décision du maire interdisant la circulation des mototaxis dans des artères de Bamenda, deviendrait un handicap. Le revenu quotidien, selon les conseils, est entravé et le droit fondamental qu’est le travail est enfreint.

Le dilemme sécuritaire

La décision de Paul Achombang, fait suite à l’assassinat de l’inspecteur de police Joseph Bikoi Nlend, au lieu-dit «City Chemist» à Bamenda. Pour le régime, l’acte attribué aux séparatistes est considéré de «barbare et d’une cruauté inqualifiable ». Propos signifié par René Emmanuel Sadi porte-parole du gouvernement. Le crime commis par des individus encore non identifiés abord d’une moto, a obligé les autorités à plus de fermeté.

De ce fait, le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique et le maire de la ville vont  conjointement prendre l’implacable décision. Même si, un véritable bras de fer, à ces  autorités locales, leur est également opposé par les séparatistes.

Question de foi

Malgré toutes ces raisons sécuritaires, le collectif d’avocats martèle que ces conducteurs de mototaxis subissent le martyr. La sentence ferait qu’ils «souffrent et continueront d’en souffrir si le maire n’annule ou ne révoque pas cette décision».

Par ailleurs, les avocats revendiqueraient, du magistrat municipal, un revirement de la situation dans un délai de trois mois. Par conséquent, passé ce délai, le collectif compte saisir le tribunal administratif. Objectif, l’annulation de l’arrêté interdisant la circulation des mototaxis et motos privées dans le périmètre urbain de Bamenda.

Eric Martial NDJOMO E.

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