Grands chantiers routiers au Cameroun : Pas d’inquiétude entre Babadjou et Bamenda

Les travaux de bitumage de cette route ont été confiés à une nouvelle société adjudicataire après la désertion du chantier par  l’entreprise SOGEA SATOM.

 

 

La Voix Des Décideurs –  C’est à une nouvelle entreprise que le Ministre des Travaux Publics a confié les travaux de bitumage de la route Babadjou-Bamenda. CABTE Sarl pour ne pas la nommer, entend faire ses preuves dans la réalisation des travaux de ce chantier pour bénéficier de la confiance du maitre d’œuvre.  Dans les échanges avec le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, les responsables de l’entreprise ont tenu à rassurer  les uns et les autres, qu’ils ne brilleront pas par la politique de la chaise  vide sur le site du chantier.

Propos rassurants au regard  du caractère dangereux de ce site qui avait donné par le passé, des sueurs froides à la première entreprise. SOGEA  SATOM avait à tort ou à raison, abandonné cet immense chantier à cause dit-on, de l’insécurité ambiante sur cette route. L’entreprise aurait subi des attaques de certains groupes armés séparatistes à deux reprises. La seule option de solution était semble t-il, de prendre la clé des champs.

Le ministre des Travaux Publics n’est pas ignorant de ces faits horribles.  Lui qui maitrise au bout des doigts, la réalité parfaite de chaque route en chantier. En confiant le chantier à la nouvelle entreprise CABTE  Sarl, le ministre des travaux publics a tenu à lui présenter les risques encourus en s’engageant à travailler : « je ne vais pas vous dire qu’on va mettre des gendarmes, des policiers ou militaires en tenue derrière  chaque conducteur d’engin pour construire une route.  Ce que je vous donne comme garantie, c’est qu’il y a cette mobilisation citoyenne des populations  qui veulent la route ».

L’on ne saurait présenter un serpent à un enfant sans pouvoir lui dire que ce reptile peut mordre ou donner la mort, dit un vieil adage. En présentant la situation de cette route, le ministre Nganou Djoumessi veut éviter à la nouvelle entreprise, des regrets qui après acceptation, ne seront plus d’aucune valeur aux  yeux du gouvernement ou du maitre d’ouvrage.

En tant que vieux singe à qui on n’apprend plus à faire des grimaces, le ministre des travaux publics est conscient du jeu trouble que certaines ont pris l’habitude de jouer. Lorsque les délais sont dépassés, l’on évoque des raisons qui ne tiennent pas debout.

La plupart des entreprises de ce tronçon évoquent généralement la crise sécuritaire pour se dédouaner. Des raisons fallacieuses quand on sait  l’incompétence dissimulée dans des documents de crédibilité présentés et pris en compte par la commission de passation des marchés.

 

 

Le ministre Nganou Djoumessi n’écarte là l’hypothèse des fauteurs de trouble sans foi ni loi qui cherchent à tout prix dicter leur loi : «  Il y a aussi des malfaiteurs, des bandits qui viennent poser des actes qui malheureusement, sont toujours imputables à la violence  sociopolitique qu’on enregistre dans cette partie du pays ».

Il n’y a qu’à compter le nombre d’affaissements  des ouvrages hydrauliques enregistrés sur les grands axes routiers ces dernières années. Manyaï  sur la nationale n°3 en 2106,  Ebombe  2017,  Yassa sur la route de Sangmélima –Djoum en 2019, Santchou en 2020 et Babadjou-Bamenda le 24 mars dernier. La liste est loin d’être exhaustive.

La nouvelle entreprise qui reprend les travaux de cette route ne bénéficiera selon Emmanuel Nganou Djoumessi que, de la volonté des bénéficiaires qui ne demandent qu’une seule chose : avoir leur route.  Il n’est donc pas exclut que l’on voit ces populations constitué des comités de vigilance pour veiller sur les ouvriers de CABTE Sarl.

 

La Voix Des Décideurs – Jean Baptiste Bidima