NEW YORK , USA , Le 04 Mars 2022 -/African Media Agency(AMA)/-Plus d’un milliard de personnes âgées de 12 à 35 ans risquent de souffrir de déficience auditive du fait d’une exposition prolongée et excessive à de la musique forte et à d’autres sons récréatifs, pouvant avoir des conséquences catastrophiques sur leur santé physique et mentale, leur éducation et leurs perspectives d’emploi, a averti l’Organisation mondiale de la santé à l’occasion de la Journée mondiale de l’audition.

« Des millions d’adolescents et de jeunes risquent de souffrir de déficience auditive en raison de l’utilisation dangereuse d’appareils audio personnels et de l’exposition à des niveaux sonores préjudiciables dans des lieux tels que les boîtes de nuit, les bars, les concerts et les événements sportifs », a déclaré la Directrice du Département Maladies non transmissibles à l’OMS, Dre Bente Mikkelsen.

L’édition 2022 de la Journée est placée sous le thème « Pour entendre à vie, ménageons notre audition ! ». L’OMS a publié une nouvelle norme internationale pour des lieux de divertissement appliquant une écoute sans risque. La norme s’applique aux lieux et aux activités où il y a de la musique amplifiée

« Le risque est intensifié car la plupart des appareils audio, des salles et des événements n’offrent pas d’options d’écoute sans risque et contribuent au risque de déficience auditive. La nouvelle norme de l’OMS vise à mieux protéger les jeunes lors de leurs activités de loisirs », a ajouté Dre  Mikkelsen.

 

 

 

 

6 façons de limiter le risque de déficience auditive

L’OMS signale que la norme mondiale pour des lieux de divertissement appliquant une écoute sans risque met en évidence six recommandations à mettre en œuvre pour garantir que les salles et lieux d’évènements limitent le risque de déficience auditive pour leurs clients, tout en préservant un son de haute qualité et une expérience d’écoute agréable.

Les six recommandations sont les suivantes :

  1. un niveau sonore moyen maximal de 100 décibels
  2. un suivi et un enregistrement en direct des niveaux sonores à l’aide d’un équipement calibré par le personnel désigné
  3. l’optimisation de l’acoustique du lieu et des systèmes de sonorisation pour assurer une qualité sonore agréable et une écoute sans risque
  4. la mise à disposition de protections auditives personnelles pour le public, y compris des instructions d’utilisation
  5. l’accès à des zones calmes pour que chacun puisse se détendre et réduire le risque de lésions aux oreilles ; et
  6. la formation du personnel et la diffusion d’informations à leur intention.

La nouvelle norme a été élaborée dans le cadre de l’initiative de l’OMS « Écouter sans risque », qui vise à améliorer les pratiques en matière d’écoute, en particulier chez les jeunes, en s’appuyant sur les dernières bases factuelles et en consultant un éventail de parties prenantes, notamment des experts de l’OMS, des gouvernements, de l’industrie, des consommateurs et de la société civile.

 

 

 

Une déficience auditive permanente mais évitable

L’exposition à des sons forts provoque une déficience auditive temporaire ou des acouphènes. Toutefois, une exposition prolongée ou répétée peut entraîner des lésions auditives permanentes, entraînant une déficience auditive irréversible, explique l’OMS.

L’agence sanitaire mondiale souligne que les jeunes peuvent mieux protéger leur audition par les moyens suivants :

  • le maintien d’un volume bas lors de l’utilisation d’appareils audio personnels
  • l’utilisation d’écouteurs/écouteurs bien ajustés et, si possible, antibruit
  • porter des bouchons d’oreilles dans des lieux bruyants
  • effectuer régulièrement des examens auditifs

Œuvrer ensemble pour promouvoir des pratiques d’écoute sans risque

L’OMS encourage les gouvernements à élaborer et à appliquer une législation en faveur d’une écoute ans risque et à sensibiliser aux risques de déficience auditive.

Le secteur privé devrait inclure les recommandations de l’OMS relatives à l’écoute sans risque sur ses produits, dans les salles et lieux d’événements. Aussi, pour encourager un changement de comportement, les organisations de la société civile, les parents, les enseignants et les médecins peuvent éduquer les jeunes afin qu’ils adoptent des habitudes d’écoute sans risque.

« Les gouvernements, la société civile et les entités du secteur privé, telles que les fabricants d’appareils audio personnels, de systèmes de sonorisation et d’équipements de jeux vidéo, ainsi que les propriétaires et les gestionnaires de lieux de divertissement et d’événements, ont un rôle important à jouer dans la promotion de la nouvelle norme mondiale », a déclaré le Sous-Directeur général de l’OMS.

« Nous devons œuvrer ensemble pour promouvoir des pratiques d’écoute sans risque, en particulier chez les jeunes », a affirmé Dr Ren Minghui.

Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.

Source : African Media Agency (AMA)