Renouveau à NGORO Faustin KOUTA magnifie le Renouveau : “ Nous devons suivre le chemin que le Président Paul Biya a tracé “[Interview]

► L’ex-magistrat municipal de Ngoro Faustin KOUTA  fait le bilan des 40 ans de règne de Paul Biya. L’huissier de justice invite les Camerounais à suivre le chemin tracé par le successeur d’Ahmadou Ahidjo, sans oublier  d’émettre dans un franc parler quelques réserves et des aspects perfectibles.

 

 

►En tant que militant du RDPC que pensez-vous ? Quel commentaire faites-vous des 40 ans du Renouveau ?

Je crois que 40 ans, c’est un temps assez long pour un bilan qui devrait être positif. Je crois qu’en 40 ans de vie, nous avons eu des choses qui ont changé par l’entremise du Président Paul Biya. Sur le plan politique, en 40 ans nous avons vu une évolution de la démocratie. La liberté d’opinion. La liberté de penser. Vous voyez avec quelle dextérité vous-même vous manipulez maintenant la communication. Le Président Paul Biya a œuvré pour que chacun retrouve sa liberté. Jusqu’en 82, il n’était possible pour nous d’avoir une presse libre. Il faut le mettre à l’actif du Renouveau.

 

 

Beaucoup de choses ont évolué. Les investissements se sont multipliés. Même si on peut regretter certains grands chantiers qui sont abandonnés. Cela ne vient pas du Chef de l’Etat mais de nous-mêmes les Camerounais. En tant que Chef, il initie des projets mais il faut des bras séculiers pour pouvoir les réaliser. Dans l’ensemble en 40 ans, je crois que beaucoup de chose ont changé. Chef suprême des armées et président du parti, certes on ne va pas ignorer le fait qu’après 40 ans nous nous soumettons à l’usure du temps, mais il faudrait avoir le courage d’apprécier ce qui a été fait de bon.

Sur le plan social, des écoles ont été construites. Nous avons des hôpitaux de références, dont le dernier en date est celui de Garoua. Cela rentre dans le cadre des activités des investissements menés par le Renouveau. Sur le plan économique, le Renouveau s’est manifesté. C’est vrai que nous avons pris les coups avec le FMI et la Banque Mondiale auprès desquels nous sommes fortement redevables, mais le Chef de l’Etat est allé vers ces institutions pour l’intérêt du Cameroun.

►Quel message ?

Nous fêtons ces 40 ans en remerciant le Chef de l’Etat pour tout ce qu’il a fait. Et pour tout ce qui reste à faire même s’il n’est plus là. Je crois que nous sommes appelés à partir un jour. A cet effet, il a déroulé le tapis rouge aux Camerounais. Le Président de la République a montré ce qu’il y a à faire. Nous devons suivre le chemin qu’il a tracé. C’est le message que nous devons passer aux Camerounais.

Nous devons suivre le chemin que le Président Paul Biya a tracé

‘’Les gens disent que le régime est à la fin, il faut qu’il parte.’’ Il faut retenir qu’en 40 ans, le Président Paul Biya nous a donné une série de leçons. Une grande leçon de démocratie, une grande leçon de développement et une grande leçon d’investissement. Sur le plan sportif, les progrès sont visibles. Nous avons des stades ultramodernes. Nous avons organisé la Coupe d’Afrique des Nations. Grâce à notre succès organisationnel, nous sommes entrés dans les annales de l’histoire.

 

 

Je crois qu’on ne citera jamais assez les bienfaits du Renouveau. Certains d’entre nous ont essayé de ternir l’image du Renouveau. Heureusement qu’ils ont trouvé le Chef de l’Etat sur leur chemin, avec des mesures fortes comme l’Opération Epervier. Cette opération a mis à nu tous ceux qui ont voulu nuire aux actions du Renouveau. Je crois qu’en 40 ans, le Chef de l’Etat Paul Biya a beaucoup fait. Je lui souhaite un Joyeux Anniversaire et longue vie à la tête de notre pays, et de notre parti le RDPC.

► Par le passé le parti des flammes brandissait aux Camerounais l’argument selon lequel Paul Biya a apporté la paix et la stabilité. Aujourd’hui avec Boko Haram et la crise dans le NOSO, vous pensez que cet argument tient encore la route ?

Bon, le RDPC a brandi l’argument de la paix, de la stabilité, lorsqu’il le faisait, il n’y avait pas encore Boko Haram, ni de crise dans le NOSO, ça veut dire que nous étions proactifs. Vous voyez les allures des uns et des autres. Et aujourd’hui nous ne baissons pas la garde. Nous ne changeons pas de langage. Nous disons, le Cameroun doit être uni. Le Cameroun doit vivre dans la paix. C’est pour cela que nous ne ménageons aucun moyen. Le Chef de l’Etat et le RDPC ne ménagent aucun effort pour que la paix revienne dans le NOSO et à l’Extrême-Nord. Vous êtes d’accord avec moi que le gouvernement met tout en œuvre pour ramener la paix mais c’est sans compter sur les ennemis de la paix et du Cameroun qui, tapis dans l’ombre tirent les ficelles.

 

 

► Vous avez parlez là du NOSO. Etes-vous de ceux qui pensent qu’il faut encore accorder une chance, un second grand dialogue plus inclusif ?

Le dialogue, il n’y a pas un tamis pour le dialogue. Le dialogue peut se faire tous les jours. Si nous avons tenté ça n’a pas marché, essayons de nous rasseoir à la même table pour voir qu’est ce qui n’a pas marché lors des premiers assises.  Mais nous pensons également que la pierre angulaire ou tout au moins l’épine qui reste dans le pied du RDPC, c’est la décentralisation. Nous pouvons nous enorgueillir avec nos 40 ans, mais nous devons reconnaitre nos faiblesses. Parce que, si au bout de 40 ans, la décentralisation avait pris corps et que ses effets positifs se faisaient ressentir dans le quotidien des populations à travers l’amélioration des conditions de vie, je crois que le RDPC aurait réussi à 100%.

Mais comme aucune œuvre n’est parfaite je dis aujourd’hui après les 40 ans d’exercice du pouvoir, nous devons tout faire pour une l’implémentation de la décentralisation à 100% et cela ne relève pas seulement de la compétence du Chef de l’Etat. Car, il donne des ordres mais sur le terrain des gens ne les appliquent pas. On ne sait pas pourquoi ils ne veulent pas lâcher prise pour que la décentralisation soit effective.

Concernant le dialogue, je parle de la décentralisation parce qu’elle a été un pan, un pan de ce dialogue. Lors du Grand Dialogue National (GDN), les participants ont insisté sur une décentralisation inclusive, pour un dialogue également inclusif. Nous avons l’impression que le GDN n’a pas encore atteint ses objectifs. Et il faudrait qu’on décèle qu’est ce qui n’a pas marché depuis les dernières résolutions, et qu’est ce qui a marché et comment est-ce qu’il faut relancer le dialogue.

Pour revenir à la stabilité, la paix et surtout le bilan du Renouveau en 40 ans. Je crois qu’il reste à faire. Nous avons un arrière-goût amer parce que quand le Chef de l’Etat a pris le pouvoir il nous a promis, la décentralisation, mais cette décentralisation n’est pas effective jusqu’aujourd’hui. Donc pour que nous ayons la paix et la stabilité surtout dans le NOSO. Il faudrait voir la forme de la décentralisation que nous devons donner, il faudrait faire des transferts de compétences et de moyens, un transfert total, en tant qu’acteur de développement je sais de quoi je parle.

 

 

► Humm….

Nous n’avons pas de possibilité quel que soit ce que nous parlons, le langage que nous tenons, tant que le transfert de compétences et de ressources ne sera pas fait à 100% pour le bien-être des populations. Je crois qu’il y aura toujours un problème. Donc je pense et c’est l’un des sujets qui devraient être abordé au second dialogue. Si dialogue il y aura, il faut voir comment rendre la décentralisation totale comme dans d’autre pays, comme au Canada, comme chez nos voisins d’Afrique de l’Ouest. On célèbre les 40 ans à la veille de la coupe du monde dont le Cameroun va participer, je n’évoquerais pas la polémique qui reste encore, le débat qui reste encore des tensions autour de l’équipementier.

► Quel message d’espoir pour la sélection nationale ?  Vous êtes aussi un Lion Indomptable !

Je suis même un ancien footballeur. Du haut de mes 60 ans, je joue encore.  Je voudrais dire que c’est un message d’encouragement, parce que les Lions pour nous c’est un espoir. Nous savons pouvoir compter sur les Lions. Et en de pareilles circonstances, nous n’avons jamais fait piètre figure. Je pense que malgré le petit temps qui nous est donné pour les préparatifs, nous souhaitons aux Lions de faire une bonne prestation. Qu’ils fassent tout pour représenter le Cameroun et de la plus belle ses manières.

►Oui…

Maintenant on ne va pas occulter le problème de l’équipementier. Il y a eu une décision provisoire qui a été rendue en France. La FECAFOOT est en train de faire appel et pour nous justicier entre la décision rendue et l’appel que le Cameroun va faire, va suspendre la décision provisoire de Paris et le temps qu’on arrive au bout de cette décision la Coupe du Monde aura déjà commencé, ils seront habillés en ONE ALL SPORTS, il y a simplement des débats juridiques.

► Je vous remercie Maître.

C’est moi qui vous dis merci.

 

Interview réalisée par Marcien Essimi, La Voix Des Décideurs


 

 

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