Les mesures sanitaires, à cet effet, constituent la garantie des autorités en charge de l’éducation au Cameroun. Elles invitent toute la communauté éducative à y contribuer pour une rentrée sans écueils.

 

Après 07 mois de vacances jamais observé au Cameroun, les élèves de  la maternelle, du primaire et du secondaire reprennent le chemin de l’école le 05 octobre 2020. Les universitaires renouent avec les amphithéâtres le 15 du même mois.  Le gouvernement tient à relever ce défi dans un contexte marqué à l’heure actuelle par la pandémie à coronavirus. Les mesures sanitaires prises par les responsables en charge de l’éducation au Cameroun sont désormais connues de la communauté éducative. Le public en est au courant depuis  le 30 septembre 2020. C’était au cours d’une conférence de presse conjointe  des ministres Laurent Serge Etoundi Ngoa  de l’Education de Base, Nalova Lyonga EGBE des Enseignement secondaires et Jacques Fame Ndongo de l’Enseignement Supérieur. Un exercice diligenté par René Sadi le ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement en son département ministériel.

Enseignement supérieur

La présence de la pandémie à coronavirus virus ne saurait en aucun cas causer des frayeurs au regard du nombre trop plein des effectifs dans les universités d’Etat et celles privées. Le Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur rassure les étudiants, les enseignants et cadres d’appui que toutes les mesures sanitaires sont prises pour une rentrée académique 2020-2021 sereine. Le grand chancelier des ordres académiques tient son assurance des prouesses réalisées depuis le premier  cas déclaré au Cameroun. Jacques Fame Ndongo affirme mordicus qu’il n’y a pas eu un seul cas de contamination encore moins de décès.

« La rentrée se prépare avec efficacité et rigueur. Après l’arrivée du covid-19, le Président de la République avait pris des mesures parmi lesquelles, la fermeture  physique des campus. Mais les universités étaient ouvertes au plan numérique. L’enseignement à distance se faisait ». Le ministre laisse entendre que la reprise des cours en présentielle depuis le 1er juin dernier porte des fruits.

Jacques Fame Ndongo insiste que l’on n’a pas à se faire des idées. Les Recteurs et Chancellors ont pris des mesures sanitaires classiques et conjoncturelles. Il s’agit d’assainissement des campus, respect de la distanciation sociale, lavage des mains, usage des thermo-flashs et gel hydro alcoolique…   Au plan académique, la seule difficulté était la multiplication des salles, les responsables des universités ont résolu ce problème.

L’université à l’ère du numérique

A côté de l’assurance qualité-professionnalisation-employabilité, l’innovation reste et demeure l’intensification du numérique.  D’après le ministre de l’Enseignement Supérieur, 10 Centres de Développement du numérique dans les 10 régions du Cameroun seront inaugurés dans les prochains jours.   L’accord signé avec Camtel le 11 novembre 2020 a porté de bons fruits. Le problème de bande passante est résolu. L’on est passé de 263 mégabits/ seconde à 9334 mégabits/ seconde. Une multiplication de la bande passante  de nx 36 mégas. De 8000 mégabits, l’on est à 17.5000 mégabits/seconde.

En concluant son propos, Jacques Fame  Ndongo rappelle que depuis le début de la pandémie, le taux de létalité dans les universités au Cameroun est de 0%.

Ministère des Enseignements secondaires

Les élèves des lycées et collèges reprennent le chemin de l’école le 05 octobre 2020. Madame le ministre des Enseignements secondaires  est au four et au moulin pour que les établissements scolaires ne soient pas des lieux de contamination et de propagation de la pandémie à covid-19.  D’abord au niveau des effectifs, plus de salles de classe pléthoriques. 50 élèves maximum  par salle de cours. Ensuite le système de mi-temps pour assurer le respect de ces mesures sanitaires. Ainsi, des lycées envisagent les cours aux élèves du 1er cycle en matinée et le second cycle dans l’après-midi.

Le port du masque reste obligatoire. Les enseignants devront redoubler d’ardeur au travail, à la surveillance et respect du port du masque car, d’après madame le ministre  Nalova Lyonga EGBE, l’exemple doit commencer par le corps enseignant. Elle insiste sur le respect des mesures barrières, le lavage des mains et l’utilisation du gel hydro alcoolique. Des dispositions sont prises pour que l’eau ne maque dans les établissements.  Les cours à distance à travers les nouvelles technologies de l’information et de la communication ne sont point à négliger.  C’est dans ce sens que le principe des bibliothèques numériques est instauré.

En dehors de ces mesures sanitaires, Le ministre des Enseignements secondaires insiste sur la pratique du bilinguisme. Le français et l’anglais restent et demeurent d’égale valeur au Cameroun.

Dispositions prises par le ministère de l’Education de base

Tout comme leurs aînés des lycées et collèges, les tout petits de la maternelle et du primaire reprennent eux aussi le chemin de l’école le 05 octobre 2020.  Le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa entend gagner le pari.  Pour lui, la sécurité  sanitaire des jeunes élèves est une priorité. L’on ne va pas à l’école pour mourir des suites du covid-19.  Les parents doivent être confiant des mesures sanitaires déployées sur le terrain : «  Les enfants sont  une population sensible. Mais,  délicates à manœuvrer. Les lois de l’immunité  font de ces enfants des êtres robustes ». Contrairement aux personnes âgées, ces enfants résistent mieux à la maladie : «  ces enfants très jeunes sont aussi très disciplinés. Ils ont peur d’être punis à l’école et à la maison…»

Bien que maîtrisée, la pandémie n’est cependant pas encore vaincue et demeure une réelle préoccupation.  Il est, de ce fait, requis des parents de s’impliquer davantage dans l’encadrement de leurs enfants.

En outre, le ministre de l’éducation de base  préconise le respect des règles d’hygiène. « Le challenge, c’est de dire aux parents que nous sommes tous concernés. Le ministère de l’Education de base compte 21.000 écoles dont 14.000 du secteur public et 7.000 du privé. Près de 06 millions d’élèves doivent rentrer de l’école tous les soirs sans aucun germe. Le système de mi-temps entre aussi en vigueur pour limiter le trop plein d’élèves dans les salles ».

Le port du masque reste obligatoire. Le ministre conseille aux parents des masques lavables. Au moins un par trimestre. Pour des cours à distance, l’Unesco d’après Laurent Serge Etoundi Ngoa a doté le Cameroun d’un studio d’enregistrement des cours et autres : «  C’est vraiment du High Tech. Il est question d’évoluer vers une  chaine à l’enseignement à distance. Le dossier avance ».

Question d’enseignement

D’après le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa, le personnel a été bien édifié : « Nous venons d’avoir de nouveaux curricula avec de nouvelles méthodes pédagogiques.  Ces nouvelles réformes ne vont pas s’arrêter ».

S’agissant des manuels fruits de la coopération avec la Banque mondiale, Le partage dans les écoles a débuté le 30 septembre et s’achève le 30 octobre. Ces manuels concernent les élèves des classes de SIL et CP. Les deux prochaines années feront la part belle aux élèves des cours élémentaires I et II et moyens I et II. Ceux du privé ne sont point concernés. Il revient d’abord aux responsables des institutions privées de se conformer au mode d’affiliation de leur personnel à la Caisse Nationale de Prévoyance sociale.

Pour résoudre le problème du manque criard en enseignants, le chef de ce département ministériel rassure que des recrutements directs à la fonction publique  vont se poursuivre. 5.000 personnels seront recrutés l’année prochaine. La 3è vague de recrutement est aussi envisagée.

Jean Baptiste Bidima

 

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