Revendications des Enseignants  au Cameroun: l’Etat opte pour l’intimidation, la détermination  du ” Mouvement OTS” paralyse plusieurs régions du pays

 

Depuis le lundi 04 septembre dernier, jour de rentrée scolaire au Cameroun, les Enseignants du Cameroun, dans leur plus grande majorité est rentrée à leurs revendications de février-mars 2022 et qui, d’après plusieurs autres enseignants rencontrés dans la rue, dénoncent la mauvaise foi des pouvoirs publics. Les mouvements d’humeur entamés, paralysent d’ores et déjà plusieurs régions du pays.

 

 

 

La Voix Des Décideurs Malgré l’interdiction dit-on de certaines télés et radios d’en faire échos, les mouvements d’humeur portés par le syndicat On a Trop Supporté (OTS) des enseignants du Cameroun endort déjà les cours dans plusieurs régions du Cameroun. Ces réclamations qui étaient principalement de deux ordres à savoir : les revendications urgentes et celles à long terme, n’ont pas encore totalement trouvé satisfaction.

De Sources concordantes, plusieurs régions du pays sont mises en mal depuis la rentrée scolaire du 04 septembre dernier. Dans les cahiers de texte parcourus, on peut fièrement lire et ce en date du vendredi 15 septembre dernier, les mentions suivantes « 1-) Présentation du Programme. 2-) Causerie  éducative. 3-) Respect des consignes du mot d’Ordre de grève. Craie morte ». Parmi les régions durement affectées, on cite entre autre autres, les régions de l’Adamaoua, du Nord, de l’Extrême Nord et du Nord. Pour le reste, il faut noter que c’est partiellement que ces mouvements d’humeur sont observés.

 

 

Les pouvoirs publics : une machine d’intimidation

Dans la région de l’Ouest, plus d’une quarantaine de lycée respectent actuellement le mot d’ordre de grève. Dans un message porté, le Gouverneur de l’Ouest AWA FONKA Augustine a invité tous les préfets de la région de mettre fin à cette grève dans les délais très brefs. Plutôt en date du 11 septembre dernier, le Sous-Préfet de Méri, Département du Diamaré, Région de l’Extrême Nord a commis une lettre à tous les proviseurs de son unité de commandement, invitant ceux-ci de bien vouloir adresser des demandes d’explication à tous les enseignants ayant repris service sans dispense réelle de cours et ceux n’ayant pas encore repris service.

Le courrier du Délégué départemental des Enseignements Secondaires aux Chefs d’Etablissement de la Vina n’est pas en reste. On note aussi la destitution abusive de M. Bayiha André Ghislain de ses fonctions de Président de l’Amicale des Personnels du Lycée de Mom-Gare, Arrondissement de Makak, région du Centre. Ces intimidations et biens d’autres non citées comme au lycée d’Ekounou à Yaoundé, font des choux gras dans les réseaux-sociaux.

 

 

Les Enseignants déterminés

De leurs coté, on peut lire une attitude sereinement imperturbable. Au Lycée d’Obala par exemple, certains enseignants rencontrés disent aller jusqu’au bout. Le non-respect des hautes instructions telles qu’édictées par le chef de l’Etat, s’assimile à de la méprise. A voir de façon plus claire et nette, la dette due aux enseignants est en train de croitre considérablement plutôt que de régresser. Paradoxalement aux instructions demandées par le chef de l’Etat, lesquelles avaient prescrit la poursuite du dialogue social engagé avec les enseignants, dans le cadre de l’amélioration de la situation de ceux-ci, on en parle plus.L’heure est plutôt consacrée aux intimidations de toutes sortes.

Devant des leaders au ton ferme et déterminé à voir la situation de l’Enseignant camerounais changer TSOGO AYISSI, enseignant syndicaliste d’Histoire-Géographie et ECM, ne cache pas sa colère « Le gouvernement du Cameroun méprise les Enseignants et cela doit s’arrêter. On doit arrêter d’intimider les Enseignants parce que nos revendications sont légitimes. Nous voulons que l’échéancier des rappels des avancements soit écourté. Nous voulons également que les avancements soient automatiques et qu’on puisse tenir le forum national de l’éducation pour que tout change. Une nation sans éducation est une nation qui se meurt… »

 

 

La Primature interpellée

Souhaitant un retour à la normale pour le bien être des jeunes camerounais de certaines localités du pays qui n’ont encore aucun résumé dans leurs cahiers depuis la rentrée, les syndicalistes OTS demandent de vive voix, que le Premier ministre à qui ils avaient envoyé des Memoranda des préavis de grève, fasse une sortie. Il faut dire, le mouvement de grève s’intensifie au fur et à mesure que les semaines passent. Lors de la première semaine de classe, on comptait environ 96 Lycées et collèges du pays. A la deuxième semaine, le record des établissements qui s’arriment au mot d’ordre de grève frôle les 215 établissements publics.

Cette augmentation est due à la sensibilisation efficace du Bureau national OTS, d’après nos sources. Les intimidations observées çà et là, favorisent aussi l’adhésion des uns, ceci due au destin commun.

 

La Voix Des Décideurs Joseph Ayangma