Violences physiques sur les agents de police : Atanga Nji sonne la fin de la récréation

[ Dans une déclaration à la presse le 10 septembre 2021, le ministre de l’Administration Territoriale a attiré l’attention du public. Désormais, toute personne qui exerce encore une violence physique sur un agent de police sera face à la rigueur de la loi. ]

 

 

 

La Voix Des Décideurs – Le ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji était face à la presse le 10 septembre 2021. C’était pour sensibiliser l’opinion publique sur la dangerosité et les risques encourus en cas de violence sur un agent de police.

En effet, des images et vidéos sur la toile, montrent des individus qui s’attaquant aux forces de sécurité. La peur du policier a foutu le Camp. L’on observe des dérives, des écarts de comportement vis-à-vis des fonctionnaires de police. La montée en puissance de ce phénomène a atteint des proportions inquiétantes à telle enseigne que les autorités administratives ont fini par saisir la hiérarchie pour décrier ces cas de violences.

Si d’aucuns menacent d’écraser les policiers avant leur véhicule, d’autres n’hésitent pas à empoigner ces agents du police. On dirait qu’ils sont devenus des troubles faits, des malpropres sur la voie publique. Pourtant, ils sont là pour accomplir des missions d’ordre public ou d’utilité publique. Ils sont appelés à assurer la sécurité des personnes et des biens.

En présence d’un agent de police, l’on devrait se sentir en sécurité et non le prendre pour une menace : « Tout individu surpris en train d’exercer des violences où voies de fait contre un policier dans son travail, fera désormais face à la rigueur de la loi. Cela ne servira à rien de tenter de fuir car, c’est un serpent affamé qui viendra vous chercher dans votre cachette », dixit Paul Atanga Nji. 

 

 

 

Le ministre de l’Administration Territoriale savoir qu’aucun usager n’a le droit de se rendre lui-même justice «  En cas de mésentente entre un usager et un fonctionnaire de police, l’usager devrait s’adresser à la hiérarchie de la police pour se plaindre. Et lorsque les récriminations contre un fonctionnaire de police sont avérées, seule la hiérarchie de la police est habilité à prendre des sanctions contre l’agent incriminé selon le statut du corps et les textes en vigueur ».

Paul Atanga Nji rappelle aux populations les sanctions généralement appliquées à certaines brebis galeuses du corps par le Délégué général à la Sûreté Nationale : « Provoquer une bagarre avec un agent de police en refusant d’obtempérer à une injonction est inacceptable. Le Directeur général à la Sûreté Nationale ici présent, a toujours prêté une oreille attentive aux récriminations des citoyens contre les dérives réelles ou supposées de certains fonctionnaire de police ».

 

 

Dispositions légales

« S’en prendre publiquement à un agent de police ou tout autre agent des forces de maintien de sécurité en plein exercice de ses fonctions, sera désormais considéré comme un casus belli ». Le ministre de l’Administration territoriale rappelle aux uns et aux autres, les dispositions du code pénal Camerounais notamment l’article 156 de la loi no 2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal, modifié et complété par la loi no 2019/020 du 24 décembre 2019. L’article en question traite des violences à fonctionnaire.

L’alinéa 2 précise que, la peine est un emprisonnement de 05 à 10 ans, si les violences ou voies de fait sont prémédités ou si elles entraînent, même non intentionnellement , des blessures telles que la prévues aux articles 277( privation permanente de l’usage de tout ou partie d’un membre, d’un organe ou d’un sens) et 280 (maladie ou incapacité de travail supérieur à 30 jours) du présent code.

L’alinéa 4 précise que la juridiction peut, dans tous les cas prononcer des déchéances de l’article 30 si les violences et voies de fait entraînent non intentionnellement la mort, la peine d’emprisonnement à vie. A l’alinéa 5, Si les violences ou voies de fait sont commises avec l’intention de donner la mort, le couple est puni de mort.

Les potentiels contrevenants n’ont donc qu’à bien se tenir. A bon entendeur.

 

By La Voix Des Décideurs ► Jean Baptiste Bidima