Cameroun-Port Autonome de Kribi : Risque de troubles autour du projet d’alimentation en eau

[ Une note de Lilian Xavier Koulou Engoulou, Coordonnateur Général de l’Observatoire du Développement Sociétal (ODS) fait état d’un soulèvement imminent des riverains.]

 

 

 

 

La Voix Des Décideurs  – Selon la note du Coordonnateur de l’ODS, les riverains font « état de risques graves sur le projet d’alimentation en eau potable du port Autonome de Kribi et ses dépendances, autre marché confié à la société de droit Belge, ASPAC INTERNATIONAL ».

Le fait

D’après les riverains, la société en charge des travaux ne prend pas des dispositions pour protéger les contre les dégagements. « Suite à l’alerte donnée par ses correspondants du département de l’Océan, faisant état de risques graves sur le projet d’alimentation en eau potable du Port Autonome de Kribi et ses dépendances, autre marché confié à ASPAC, l’ODS a dépêché une mission sur place.  Les informations recueillies semblent dignes d’une attention toute particulière des autorités et de l’opinion nationale » précise le coordonnateur.

 

 

En effet, il apparaît qu’entre le maître d’œuvre ASPAC et son partenaire sous-traitant, le Groupement STEX-SERVEL ne passe plus. Les deux structures sont en conflit ouvert. Ce conflit est né de l’incompatibilité entre les considérations techniques et d’éthique. Aspac Int a mis de côté la société Stex-Servel. Cela ne joue pas en faveur d’une évolution normale des travaux. La qualité des ouvrages s’en trouve largement hypothéquée.

STEX-SERVEL et ASPAC

Il faut rappeler que le Groupement STEX-SERVEL, société de droit camerounais en partenariat depuis de nombreuses années avec la société de droit ASPAC, a été commis à la préparation du site devant porter deux réservoirs en béton. Ces réservoirs ont une contenance de 2000 m3 pour le premier et 1500 m3 pour le second. « Mais au cours des travaux, de sérieuses anomalies ont été détectées quant à la stabilité des sols du site, leur consistance en termes de matériaux, et d’autres risques liés aux infiltrations hydriques et aux déclivités morphologiques de nature à compromettre dangereusement la portance attendue pour les ouvrages de cette envergure ».

Déjà, en date du 31 janvier, le Directeur Général de STEX-SERVAL adressait au Directeur Général du PAK une analyse technique du rapport du Labogenie, qui démontrait pièce par pièce le manque flagrant de fiabilité rejoignant en de nombreux points les contestations et conclusions du cabinet Ingénierie Conseils.

 

 

Une résolution

Pour venir à bout des tensions, ODS insiste pour que CAMWATER, le PAK et l’Etat du Cameroun s’intéressent de près à cette réalisation. Car plusieurs démarches ont été initiées, mais ASPAC INTERNATIONAL, reste silencieux. Par ailleurs, la note du coordonnateur de l’ODS, Lilian Xavier Koulou Engoulou, indique que, STEX multiplie les alertes technico-professionnelles face à ce qui s’apparente fort à une réalisation bâclée du projet d’alimentation en eau du PAK et ses dépendances. Le cabinet Ingénierie Conseils, dans son rapport, relève une foultitude d’anomalies et dysfonctionnements à tous les niveaux de la  gestion technique et administrative du projet par ASPAC.

Il indique : « Fort de ce qui précède, nous suggérons de suspendre temporairement les travaux sur les principaux ouvrages de catégorie 3.  Et pour reprendre les travaux de ces ouvrages à haut risque, il faudra désigner un directeur de projet de l’entreprise avec résidence permanente sur site ; élaborer un CCTP sur les terrassements et son intégration dans le contrat par voie d’avenant ; présenter une identification contradictoire des matériaux utilisés et la mise sur pied d’un mécanisme de contrôle de qualité des matériaux au moment de l’approvisionnement ; valider clairement la consistance des prestations, d’identifier clairement tous les intervenants dans le chantier y compris les sous-traitants. »

 

© La Voix Des Décideurs  | Joël Godjé Mana

 

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