Camwater : dans le tourbillon des pourfendeurs du régime de Paul Biya

 

[ Au regard de certaines incongruités et incohérences gouvernementales, jamais les Très hautes instructions du chef de l’ETAT n’ont été suivies d’effets. Il devient donc loisible de s’interroger sur cet embrouillamini manifeste. Autrement dit, Où est donc passé le fameux crédo cher au chef de l’ÉTAT relatif à la solidarité gouvernementale… ?]

 

Yaoundé  – Le cas de la CAMWATER vient à propos pour nous rappeler que rien n’est acquis en matière de stabilité au niveau gouvernemental.

L’enchaînement des évènements à la Camwater, la menace de grève pour le 01 octobre 2022 avec paralysie totale d’activités régaliennes, traduisent une volonté manifeste de sacrifier des efforts de l’actuel Top manager. Celui-ci, arrivé à la tête de cette entreprise par la volonté du chef de l’ETAT pour insuffler une bouffée d’oxygène à ce “grand corps malade” qui a longtemps occupé le devant de la scène sous la triste réputation de Vache à Lait à traire à tout prix car deux de ses Top Manager se trouvant sous les verrous pour des motifs presque similaires: Détournent des fonds publics(DDP)…

Paradigme, pourtant, rapidement inversé dès l’arrivée de Gervais Bolenga, originaire de la région de l’EST profond (Moloundou) dont certains détracteurs téméraires lui attribueraient des origines Congolaises (phénomène récurrent dans l’administration lorsqu’on vous trouve des compétences là où d’autres ont trébuché).

Il faut noter que

La CAMWATER voit le jour le 31 décembre 2005, des cendres de la SNEC dont elle a repris le patrimoine et une partie des activités.

C’est dorénavant à la Camwater qu’incombe la construction, la maintenance et la gestion de toutes les infrastructures du réseau d’eau du Cameroun. Option choisie par les autorités sur la base du partenariat public-privé dans le cadre de la privatisation de la SNEC. D’où vient- il que ces mêmes autorités refusent de verser la redevance sociale au secteur de l’eau après avoir versé près de 180 milliards de francs CFA au secteur énergie ?

Quelles conséquences peuvent avoir cette politique administrative du deux poids deux mesures sur la qualité, déjà désastreuse, en adduction d’eau potable au Cameroun? Bien malin qui trouverait une réponse appropriée. Par contre, en filigrane, l’on observe comme une volonté manifeste de nuire aux efforts du Top Management actuel qui fait face à l’adversité d’un syndicat aux relents politiques plutôt que professionnels.

 

Natif de la région du soleil levant, Gervais Bolenga, bien que pétri de talent et d’expertise, arrive à la tête de la CAMWATER en 2017. Un peu comme un cheveu dans la soupe, personne ne le voyait venir dans un contexte où la direction générale n’était successivement dévolu qu’aux seuls natifs du département de la Mefou Akono;

En remplacement de Alphonse Roger Ondoa Akoa dont le passage éclair a, à peine, marqué l’attention du grand public. Tout juste un an, de 2016 à 2017. Après les 04 années sulfureuses de Jean William Sollo de 2012 à 2016.

Couronnées par une gestion jugée approximative par les pouvoirs publics, avec pour  estampille de multiples fautes de gestion, vestiges du règne chaotique et douteux de Basile Atangana Kouna (Don Basilio comme l’appellent affectueusement ses intimes) arrivé lui aussi en 2005 puis promu Ministre en 2012. Il laissera un héritage controversé et mitigé après 07 années de règne marqué par un sentiment aux relents emprunts de repli identitaire dont l’idéologie repose radicalement sur une gestion héréditaire des “Etenga”(une tribu aux confins des départements du Nyong et So’o et de la Mefou Akono) ayant lui-même remplacé Clément Obou Fegue, ancien DG SNEC originaire du même département.

Une véritable affaire (entreprise) de famille dirait-on où les postes juteux n’ont été dévolus qu’aux seuls ressortissants desdits départements. Sentiments ancrés au profond des consciences de certains employés de cette structure qui ne cessent d’émailler la gestion de l’actuel Top manager de nombreux scandales et incidents, allant jusqu’à exposition les documents confidentiels et autres secrets professionnels dans les réseaux sociaux.

Les 10 milliards de francs réclamés par certains syndicalistes, aux ordres, ne sauraient être imputés au management de l’actuel Top Manager… L’ÉTAT doit savoir faire face à ses responsabilités. Car, le chef de l’ETAT avait déjà ordonné le déblocage de cette enveloppe au titre des charges liées à la dette sociale des employés de CAMWATER du fait de la fin d’affermage. Depuis 2018.

Le gouvernement aurait-il choisi de sacrifier Gervais Bolenga en tournant le dos au secteur de l’eau? Pourquoi ce poids deux mesures ?

 


Une Correspondance particulière de Silvère Mbassi, DP EXPRESSION DIRECTE, Expert consultant

Lion indomptable des dossiers noirs.

 

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