Boulangerie au Cameroun : L’ANOR interdit l’usage du bromate de potassium

▌Dans son communiqué du 19 septembre 2023, l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) interdit l’usage du bromate de potassium comme additif alimentaire.

 

 

 

La Voix Des Décideurs – Ce produit est utilisé comme additif alimentaire au Cameroun. « Par ailleurs, l’usage du bromate de potassium comme additif alimentaire dans la fabrication du pain et des produits de boulangerie est interdit par la Circulaire N°0937/MINDIC/DDI/CNQ/JME du 17 juin 2000. Par conséquent, les produits susmentionnés doivent être soumis à la procédure de certification obligatoire avant Ieur mise en consommation, » indique l’Agence des Normes et de la Qualité.

 

Dangerosité du bromate de potassium

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, le bromate de potassium est une substance dangereuse. Elle est irritante pour les yeux, la peau et le tractus respiratoire. L’ingestion peut avoir des effets sur les reins et le système nerveux central. La substance peut aussi être absorbée dans l’organisme par inhalation de ses aérosols.

Il y a risque de cancer, de défaillance rénale, de dépression respiratoire et de perte d’audition. Se décomposant lors du chauffage, le bromate de potassium produit des fumées toxiques et corrosives. La substance est un oxydant puissant. Réagit violemment avec les matières combustibles et réductrices (aluminium, dibromure de disulfure, arsenic, carbone, cuivre, sulfures de métaux, phosphore et soufre). Cela génère un risque d’incendie.

 

 

Pourquoi les boulangers utilisent le bromate de potassium

Cet additif alimentaire dont le prix varie entre 3000 et 4000 FCFA (environ 4,5 et 6,8 euros) la boîte de 250 comprimés, est généralement utilisé par les boulangers pour rendre le pain plus volumineux et croustillant.

En utilisant une boîte de bromate de potassium, les boulangers peuvent lever près de 200 sacs de 50kg de farine de blé. Ils obtiennent ainsi plus de pains. Cela permet d’augmenter leurs revenus.

Pain non certifié en circulation

A en croire l’Agence, des boulangers au mépris des exigences légales et règlementaires, mettent en consommation des pains sans certificats de conformité.

« De ce fait, tous les opérateurs économiques concernés sont priés de se rapprocher de l’ANOR, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de signature, pour soumettre à l’évaluation de la conformité leurs produits, sous peine de sanctions prévues par la règlementation en vigueur », instruit l’organe de contrôle de la norme et la qualité au Cameroun.

 

 

 

Obligation d’appliquer les mesures d’hygiène

Le DG de l’ANOR rappelle aux opérateurs économiques du secteur de la boulangerie au Cameroun, que les normes camerounaises NC 213 : 2013 du pain et NC 30 : 2001 des principes généraux d’hygiène alimentaire sont rendues d’application obligatoire respectivement par Arrêtés    N°00331/MINMIDT /SG/DNQ/CNQ/CJ du 11 mars 2009 et N°00CE002/ MlNDlC/ CAB du 06 janvier 2004.

« Pour toutes informations complémentaires, bien vouloir prendre attache avec la Direction Générale de l’Agence des Normes et de la Qualité (Tel : 69112 78 07) », conclut l’Agence.

 

© La Voix Des Décideurs | Lucien Embom