Cameroun : Une dénonciation qui tourne au vinaigre

 

Le jeune entrepreneur Jean Claude Pfouma s’est vu prendre pour cible par certains barons du régime en place après avoir dénoncé leurs pratiques d’enrichissement illicite dans la zone  en crise de Bamenda au Cameroun.

Photos archives
source : journalducameroun.com

La Voix Des Décideurs – Le Cameroun connait depuis quelques années une crise politique et sécuritaire dans les régions dites anglophones du pays. Pour réussir à neutraliser les bandes armées, il a été demandé aux populations civiles d’aider les forces de défense et de maintien de l’ordre dans le renseignement.

Répondant à cette doléance du gouvernement de Yaoundé, le jeune entrepreneur Jean Claude Pfouma au courant de certaines pratiques de certains hauts cadres de la région du Nord-ouest  va procéder à la dénonciation en date du 07 mars 2021.

Seulement, mal lui en a pris car, il est allé dénoncer l’éléphant auprès de l’arbre qui le nourrit comme le dit un aphorisme Bantou.  Dans cette partie du pays, au moment où les populations vivent dans la peur et que des milliers des dizaines de morts sont parfois enregistrés au quotidien, certains barons de la ville se plaisent des retombées de cette crise.

Le jeune entrepreneur Jean Claude Pfouma, témoin de ces pratiques notamment, le trafic des drogues et autres stupéfiants, vente en sourdine des armes à feu  aux groupes séparatistes, trafic d’influence entretenus par ces pontes du pouvoir, va livrer des informations aux  autorités compétentes. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il venait par cette dénonciation, secouer un essaim d’abeilles.

Plusieurs de ces autorités devenues  de petits bourgeois  depuis le début de la crise, étaient de connivence avec certains brigands et groupes sécessionnistes.  Croyant aider la nation, il sera plutôt l’homme à abattre à tout prix et à tous les prix. « Recherché mort ou vif », il verra ses véhicules et  tous ses biens vandalisés. Ne bénéficiant d’aucune protection des autorités de Bamenda, il va chercher les voies et moyens pour sauver sa peau.  Des sources familiales,  le jeune Jean Claude Pfouma avant de se sauver, a échappé à plusieurs tentatives d’assassinats.

Droits de l’Homme en question

Le péché du jeune entrepreneur, c’est  d’avoir cru  apporter sa contribution pour le retour au calme à Bamenda. Aider son pays dans le renseignement question que l’on mette hors d’état de nuire tous ces oiseaux de mauvais augure dépourvus de tout esprit de compassion pour ceux qui souffrent le martyr dans cette partie du pays. Seulement d’aucuns ont estimé que s’il maitrisait toutes ces pratiques dénoncées, il serait lui-même l’un des maillons de tous ces trafics.

Selon une source au sein  des forces de maintien de l’ordre,  « le jeune Jean Claude serait bien renseigné. » Une preuve qu’il serait rattaché au réseau des barons qu’il dénonce aujourd’hui. Il méritait d’être arrêté pour exploitation, savoir s’il n’est pas un présumé complice. L’on ne saurait empêcher aux autorités compétentes de faire leur travail. « Le jeune Pfouma pourrait chercher à tromper la vigilance des autorités pour laisser croire qu’il est innocenté », un observateur averti.

 

Le problème a fait grand bruit si bien que les autorités en place dans la ville de Bamenda ont fini par faire la risée d’un peuple indigné. Les hommes de droits estiment que « Jean Claude Pfouma devait portant bénéficier de la protection de ces autorités ». Ses dénonciations ne devraient pas faire l’objet de divulgation. Ce qui a fini par mettre même les membres de sa famille en danger. Considéré comme un traite le jeune entrepreneur a été pris pour cible tant du côté des sécessionnistes ou de ces barons qui contrôlent et imposent leur dictat aux populations locales. Ce qui remet au goût du jour, le sempiternel problème de protection des personnes au Cameroun. Face à cette malheureuse situation, plusieurs personnes ont juré main sur le cœur  que quoi qu’il advienne, elles ne fourniront plus aucune information  aux autorités en place à Bamenda.

Nous y  reviendrons.

 

La Voix Des Décideurs – Abdoul Boukar